Quelques Rois Importants :
Ramsès II
1279 – 1213

 

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….Retour à la XIXe dynastie

 

 
Sommaire
 

Sa titulature
Son origine et sa corégence avec Séthi I
Son règne

Sa première bataille, l’an 2
Campagne de l’an 4
Campagne de l’an 5
Campagne de l’an 8
De l’an 10 à l’an 18
Après l’an 19
Ramsès II et la Nubie
Les campagnes à l’Ouest
La fin du règne

Ses constructions
Sa sépulture
Sa momie
Ramsès II et l’Exode
Sa famille
Bibliographie
Filmographie

 

 DATES  de  RÈGNE
1279-1213
H.W.Helck, K.A.Kitchen, R.Krauss, J.Malek,
F.Maruéjol, S.Quirke, T.Schneider, I.Shaw,
D.Sitek, P.Vernus, J.von Beckerath, J.Yoyotte
 

1304-1237  D.B.Redford
1294-1227  A.H.Gardiner
1292-1225  J.R.Baines
1290-1224  D.Arnold, A.Eggebrecht, E.Hornung
1290-1223  J.Kinnaer, R.A.Parker
1279-1212  P.A.Clayton, A.M.Dodson,
N.Grimal, P.A.Piccione, E.F.Wente

 

Sa titulature
  • hr kA-nxt mri-mAat , wr-nxtw aHA-Hr-xpS.f , nb-HAbw-sd-mi-it.f-ptH-tATnn
  • nbti mk-kmt waf-xaswt
  • bik nbw wsr-rnpwta A-nxtw
  • wsr-mAat-ra stp.n-ra
  • ra-msi-sw mri-imn , ss(i)-sw mri-imn
     
  • Rapsacês  ou  Rampsês  ou  Harmessês    (Manéthon)

 

Nom d’Horus Horus Kanekhet Mérimaât Nebhebousedmitefptahtatenen
(Horus taureau victorieux, Aimé de Maât. Maître des fêtes Sed comme son père Ptah-Tatenen)
hr kA-nxt mri-mAat nb-HAbw-sd-mi-it.f-ptH-tATnn
Nom de Nebty Nebty Makkemet Ouâfkhasout
(Nebty protecteur de l’Égypte, Qui lie les pays étrangers)
nbti mk-kmt waf-xaswt
Nom d’Horus d’or Bik Nebou Ouserrenpout Âanakhtou
(Le Faucon d’or, riche en années et
grand de ses victoires)

bik nbw wsr-rnpwta A-nxtw
Nom de Roi Ousermaâtrê Setepenrê
(La justice de Rê est puissante, L’élu de Rê)
wsr-mAat-ra stp.n-ra
Noms de naissance   Ramesisou Mériamon  ou  Sesou Mériamon
(Le Dieu Rê l’a créé, Bien aimé d’Amon)
ra-msi-sw mri-imn , ss(i)-sw mri-imn

 

Son origine et corégence avec Séthi I

 
   Ramsès II (ou Ramesses) est le IIIe Pharaon de la XIXe dynastie. Il est le fils de Séthi I et de la Reine Mouttouya (ou Touy ou Touya). Manéthon l’appelle Rapsacês ou Rhapsakes (Africanus) ou Rampsês ou Harmessês Meïamoun (Flavius Josèphe) ou Rhampses ou Rampses (Eusebius). Autour de l’an 9 de son règne, Séthi I nomme son fils Ramsès II comme Prince héritier et donc son successeur, mais la preuve d’une corégence entre les deux Rois est discutée entre les spécialistes, certains pensant même qu’elle n’exista pas. D’autres avancent au contraire que par cette action Séthi I instaure de nouveau la succession héréditaire du pouvoir.


 

Ramsès II – British Museum

 

 
   Peter J.Brand, qui a publié une biographie complète sur ce Pharaon, souligne dans sa théorie que les diverses décorations et reliefs dans les temples de Karnak et Abydos qui associent Ramsès II avec son père, ont effectivement été sculptés après la mort de Séthi I par Ramsès II lui-même, et, par conséquent, ne peuvent pas être utilisés comme preuve pour soutenir une corégence entre les deux monarques. William Joseph Murnane qui avait approuvé la théorie de la corégence a révisé son point de vue et rejette aujourd’hui l’idée que Ramsès II avait commencé à compter ses propres années de règne alors que Sethi I était encore en vie.
 
   Kenneth Anderson Kitchen pense lui qu’il s’agit d’une erreur de lecture du terme et qu’il ne faut pas comprendre "corégence", mais il décrit la carrière de Ramsès II comme "Prince Régent", où le jeune Ramsès a tous les attributs de la royauté, y compris l’utilisation d’une titulature royale, mais ne comptera ses années de règne qu’après la mort de son père. Peter J.Brand précise que deux inscriptions importantes de Ramsès II, à savoir à Abydos, datée de son an 1 et sur la stèle de Kouban, présentent seulement ses titres comme ceux d’un Prince de la couronne, avec quelques titres militaires.
 
   Par conséquent, aucune preuve claire ne soutient l’hypothèse qu’il fut Corégent de son père. Thomas Garnet Henry James, parlant de l’inscription d’Abydos, nous dit que le texte en hyperbole ne donne guère de détails. Ramsès II affirme que son père lui avait déjà donné l’Égypte par principe : “Quand j’étais dans l’œuf" ou "Alors que je n’étais qu’un enfant dans ses bras". Séthi I déclara devant le peuple : "Couronnez-le que je puisse voir sa beauté de mon vivant". Il s’agit là bien évidemment d’un mythe, Ramsès II n’étant plus un enfant lorsqu’il devint "Corégent". Toujours selon T.G.H.James, il devait approcher les 25 ans. Comme on le voit la preuve formelle d’une corégence est assez ambigüe.


 

Ramsès II enfant
et Houroun – Musée
Égyptien du Caire

    

Son règne

 
   Manéthon lui compte 66 ans et 2 mois de règne (Josèphe Flavius) ou 66 ans (Eusebius, Africanus). Cette durée semble correcte, ce qui fait dire aux spécialistes que Ramsès II dut vivre au moins jusqu’à 90 ans, ce qui est exceptionnel pour l’époque. Il devient Roi vers l’âge de 25 ans. Beaucoup d’égyptologues, dont Jurgen von Beckerath pensent qu’il accéda au trône à la date précise du 31 mai 1279 (27e jour du IIIe mois de la saison Shemou). Comme le précise David O’Connor il va célébrer 14 fêtes Sed (ou Heb-Sed) au cours de son règne. Brillant homme de guerre et grand bâtisseur, ce Pharaon, à la descendance considérable est sûrement un des plus importants personnages de l’histoire de l’Égypte. Son règne sera très marqué par une forte activité dans les mines d’or et les carrières du au développement de Pi-Ramsès ; par une importante activité de construction et par une politique étrangère très active en terme de campagnes militaires.
 
   Très tôt Ramsès II regarda vers l’Est et commença  à envisager des expéditions militaires dans une région qui fut dominée par l’Égypte jusqu’à Amenhotep III (1390-1353/52). Son père avait bien repris possession de ces territoires en pays de Canaan, mais sitôt son retour en Égypte une partie, au Nord, fut de nouveau perdus. Comme le précise Thomas Garnet Henry James, la présence des Hittites dans cette région du Nord de la Palestine constituait un facteur important dans un système d’équilibre des pouvoirs en Asie occidentale et l’instabilité chronique de la région allait inévitablement mener à un conflit entre les deux nations.

 

  Sa première bataille : L’an 2,  les Shardanes

 
   Dès l’an 2 de son règne Ramsès II va devoir prendre les armes pour défendre son pays. En effet, les Shardanes (^rdn.w, ou Sardanes ou Sherden ou Shirdana ou Chardanes), peuple de pirates des mers, faisaient des ravages le long de la côte Méditerranéenne Égyptienne. Ils attaquaient les bateaux chargés de marchandises qui voyageaient sur les routes maritimes vers le pays de Pharaon. Selon certains spécialistes, dont Nicolas Grimal, c’était un peuple qui venait probablement des côtes de Ionie, où du Sud-ouest de la Turquie actuelle. Joyce Anne Tyldesley nous dit que Ramsès II ne va pas chercher l’affrontement direct, mais va user plutôt de ruses.
 
   Il va poster des troupes et des navires à des points stratégiques le long de la côte et patiemment attendre les pirates pour les attaquer adroitement, par surprise, dans une bataille navale et les capturer tous en une seule fois. Une stèle érigée à Tanis raconte cette bataille : "Dans leurs navires de guerre au milieu de la mer aucun ne fut en mesure de résister devant Pharaon". En fait cette bataille a plutôt du avoir lieu dans l’embouchure du Delta. Peu après de nombreux Shardanes furent enrôlés dans les armées de Ramsès II, certains dans sa garde personnel. Ils joueront un rôle crucial dans la bataille de Kadesh. Ils étaient reconnaissables à leur casque brillant avec une boule au milieu et des grands boucliers ronds.


 

Colosse assis de Ramsès II,
à gauche de l’entrée
principale de Louxor

 

La campagne de l’an 4 : La conquête de l’Amourrou

 
   De son côté, en 1279, l’Empereur des Hittites, Mouwatalli II (ou Muwatallish ou Moutallou, 1295-1272) se rendit compte que l’arrivée au pouvoir de Ramsès II constituait un danger pour lui. Il ne se trompait pas, la première campagne d’Asie du Pharaon eut lieu vers 1276/1275, nous manquons de précisions sue la date exacte, seules deux inscriptions laissées par Ramsès II à Byblos et à Nahr el-Kelb, au Nord-est, près de l’actuelle Beyrouth, attestent de la véracité de cette campagne. Il n’existe pas en Égypte de trace de ces faits. Les armées Égyptiennes auraient rapidement traversées le pays de Canaan, puis l’expédition militaire serait remontée jusqu’en Phénicie et en Amourrou (Liban aujourd’hui). Dans ce dernier Ramsès II auraient réussi à convaincre le Roi Benteshina (ou Bentešina ou Pendishena, 1280-1274, puis de 1260-v.1230) de changer de camps et de lui prêter allégeance, alors que depuis le Roi Azirou (v.1344-v.1315) l’Amourrou était vassal des Hittites.
 
   Benteshina cassait ainsi le traité passé par son prédécesseur avec eux. On pense que cette campagne avait pour but de préparer celle de l’an 5, en effet Benteshina apportera un soutien décisif a Ramsès II lors de la bataille de Kadesh (ou Qadesh) fin Mai 1274. Elle permit quand même au Pharaon de reprendre de nombreuses petites villes soumises à d’autres maîtres. Cependant le changement d’allégeance du Roi d’Amourrou ne fit pas du tout l’affaire des Hittites qui étaient entourés de vassaux qu’ils mataient en cas de rébellions et dont la puissance reposait sur des alliances stratégiques. Comme le précise Thomas Garnet Henry James, de plus l’Égypte était à l’abri d’une attaque directe, alors que par contre il lui était très facile de contrecarrer les ambitions Hittites.

 

La campagne de l’an 5 : La bataille de Kadesh

 
   La rivalité entre les deux puissances ne pouvait donc trouver une issue qu’en Asie. Elle se produisit à Kadesh à l’Est de l’Amourrou, peu après le début de l’an 5 de Ramsès II. T.G.H.James présente le déroulement des faits ainsi : Au cours de l’hiver qui suivit la première expédition victorieuse de Ramsès II, Mouwatalli II avait commencé à rassembler des forces autour de son Empire et avait concentré une énorme coalition de ses vassaux Anatoliens et Syriens. Ramsès II, bien informé des mouvement de troupes Hittites compris que sa deuxième campagne serait plus compliqué à gérer. Il prit des dispositions et leva une importante armée en demandant une participation à ses alliés, dont Benteshina faisait maintenant parti.
 


 

La bataille de Kadesh, représentation
dans le temple d’Abou Simbel

   L’opération fut lancée au printemps 1274 et fin Mai le Pharaon partit de sa capitale Pi-Ramsès vers le Nord à la tête d’une immense troupe de 20 000 hommes, chars et infanterie, constituée de quatre divisions portant les noms d’Amon, Ptah, (P’re) et Seth (Suteh). Malgré cette force, "sa victoire", Ramsès ne va la devoir qu’à l’acharnement de sa garde, les Shardanes (ou Sardanes ou Sherden ou Shirdana ou Chardanes) et le gros soutien de Benteshina. Ramsès II qui commande le premier corps d’armée se laisse abuser par des espions ennemis et se retrouve surpris alors que son armée est au repos au campement. Les Shardanes vont résister jusqu’à l’arrivée de l’armée des Néarins (ou Ne’arin) de Benteshina.
 
   Cette bataille est décrite en détail dans un long poème épique connu sous le nom de Penthaour. Ces conséquences vont avoir une importance considérable pour la suite du règne du Pharaon. Les armés Égyptiennes et Hittites se retirèrent après ce dur affrontement, à l’issue apparemment indécise, dans leur territoire respectif. Ramsès II, sans hélas avoir pris Kadesh, dans sa capitale du Delta, quand à Mouwatalli II ses forces ne firent pas immédiatement retraites vers leur capitale Hattousa.
 
   Du fait du recul des Égyptiens, les Hittites profitèrent de la situation pour descendre vers le Sud. Benteshina se retrouva isolé et abandonné a ces derniers qui reprirent l’Amourrou et la région Syrienne de Ube (ou Upe), près de la cité-État Araméenne de Damas. Ils capturèrent le Roi et donnèrent son royaume à un homme de leur confiance, Shapili (ou Šapili, v.1274-v.1260) qui fut nommé Roi d’ Amourrou. En dehors de sa nomination par Mouwatalli II on ne sait rien à propos de cet individu. Le récit de la nomination de Shapili est brièvement décrit dans le traité du Roi Shaushga-Muwa (v.1230-v.1210) et dans des textes parallèles. Toutefois, menacés à l’Est par les Assyriens, les Hittites arrêtèrent là leur progression. Pendant plusieurs années, Ramsès II, qui avait bien d’autres préoccupations, jugea plus prudent de ne pas renouveler l’opération en Asie. Il ne souhaitait pas s’engager dans une autre campagne sans être certain d’une vraie victoire. Grâce à cette campagne, après le partage de la Syrie avec les Hittites, l’Égypte gagnera une paix relative avec cet État de plus de quarante ans.
 


 

Représentation de la bataille de Kadesh – Le Caire – Village pharaonique

Pour d’autres détails voir :
 
Kadesh Les différentes batailles de Kadesh

 
La campagne de l’an 8 :
La conquête de l’Asie du Moab à Dapour

 
   Cependant, un souverain comme Ramsès II, désireux de restaurer son influence sur des territoires autrefois en possession de son pays se devait de ne pas rester inactif trop longtemps. On a quelques traces de représentations sur des monuments, mais beaucoup moins que pour la campagne précédente, qui indiquent que le Pharaon fit effectivement campagne en Orient. Au cours de l’an 8, Ramsès II mène une expédition militaire énergique en Pays de Canaan, marchant vers l’Est jusqu’en pays Moab (Région à l’Est de la mer Morte) où l’allégeance de certaines cités comme Kiriathaim, Baal-Me’on, Dibon (ou Dhiban en Jordanie) et Beth-jeshimoth donnait des signes de faiblesse.
 

 

Cliquez sur un nom de ville ou de région
 

   Lors de cette campagne le Pharaon sera accompagné de son fil aîné Amonherkhepshef, qui reçu même l’autorisation de conduire sa propre expédition. L’existence de cette campagne au Moab peut être vue sur les colossales statues érigées à Louxor par Ramsès II. Sur la base de la deuxième statue en face du pylône Nord de son temple, le terme Mu’ab figure parmi une série de pays conquis par le Pharaon. Le royaume de Moab est alors dirigé par Tsippor et son fils Balak. Il semble que les armées Égyptiennes ne rencontrèrent que peu de résistance, et, continuant leur avancée, il leur fallut peu de temps pour traverser le royaume d’Ammon et arriver dans celui de Damas, où ils reprirent la ville et reconquirent ces territoires qui avaient redonné leur allégeance aux Hittites après la bataille de Kadesh.
 
   Une liste des endroits prit (ou reprit) figure sur les murs du Ramesseum, mais des noms sont manquants. Exhorté par son succès Ramsès II fit ensuite remonter ses armées vers le Nord sur des terres contrôlées directement par les Hittites. Après avoir consolidé son emprise sur les ports de Phénicie, comme Byblos, il se tourna vers l’Est et se dirigea vers Kadesh, en traversant la vallée de l’Oronte. Il s’empara des petites Principautés de Tunip (ou Tounip) et Dapour (ou Dapur). Comme le précise Christian Leblanc, il fera ériger dans cette dernière une statue à son effigie et des représentations du siège de la ville furent gravées sur les murs des temples de Louxor et du Ramesseum. Des tableaux représentent les différentes étapes de la bataille, depuis l’attaque dans la plaine, jusqu’à la reddition du Prince de Dapour qui tend un encensoir en signe d’armistice.
 
   Ramsès II installa également dans la cité une garnison à demeure. La localisation exacte de cette ville est sujette encore à débat entre les spécialistes. Certains l’identifient avec Tabor en Canaan, alors que d’autres, dont Kenneth Anderson Kitchen prétendent qu’elle se trouvait au Nord de Kadesh. Cette prise représentait pour Ramsès II une "revanche" sur la semi-défaite de Kadesh. En tenant cette position plus septentrionale il démontrait sa capacité à prendre aux Hittites un point stratégique d’importance séparant l’Amourrou de leur emprise.

 


 

Ramsès II sur son char charge l’armée de
l’Amourrou à la bataille de Dapour – Ramesseum

De l’an 10 à l’an 18 : Le statu quo en Asie

 
   Le calme entre les deux puissances ne s’installa cependant pas puisque l’on sait que des incidents entre Égyptiens et Hittites éclatèrent encore. Notamment en l’an 10, où Ramsès II va commémorer cette campagne par une grande stèle qu’il fit ériger à Nahr el-Kelb, au Nord-est près de l’actuelle Beyrouth. Cette nouvelle incursion avait pour but, semble t-il, de reprendre Tunip et Dapur qui étaient retombées aux mains des Hittites. Sur les reliefs de Louxor et du Ramesseum on voit des troupes Égyptiennes qui partent à l’assaut des deux cites.
 
   Dans l’inscription qui accompagne la scène, le Pharaon se vante de n’avoir mis son armure que deux heures après le début de la bataille. Faut-il y voir là l’interprétation d’une bataille facile pour le souverain ?. Ramsès II se livrait à des provocations militaires car il était informé par ses espions que les Hittites traversaient une période difficile, harcelés à l’Est par des voisins hostiles, mais aussi par des querelles internes de succession.
 
   Lorsque l’Empereur Hittite, Mouwatalli II mourut, son jeune fils, qu’il eut d’une concubine, lui succéda. Ourhitechoud (ou Urhi-Teshub ou Urhi-Teššup, 1272-1265) monta sur le trône sous le nom de règne de Moursil III (ou Mursili). Mais pour peu de temps car il dut faire face à la forte influence de son oncle Hattousili III (1264-1234) qui tenta de l’écarter. Ce dernier mena alors une révolution de palais qui lui donna le pouvoir en 1264, lors de l’an 16 de Ramsès II.
 
   Il exila son neveu en résidence surveillée à Chypre, mais Moursil III réussit à prendre la fuite et alla se réfugier en Égypte auprès du Pharaon. Si aucun texte daté de cette période ne fait allusion à des expéditions en Asie avant l’an 18, selon Thomas Garnet Henry James, dans cet intervalle, il est fort possible que Ramsès II, ou l’un de ses fils, ou de ses généraux, aient dirigé des expéditions vers le Levant. Elles ne furent cependant pas de grandes ampleurs car la guerre coutait de plus en plus cher à l’Égypte et une relative paix était souhaitable pour Ramsès II afin de regarnir les caisses de l’État, ne serait-ce que part les tributs des villes conquises. Pourtant il faut noter que les Égyptiens avaient sûrement reperdu une bonne partie de l’Amourrou car Benteshina avait récupéré son trône et encore changé de camps, cette fois pour son nouveau protecteur l’Empereur Hattousili III.


 

Buste de Ramsès II –
Musée Égyptien du Caire

 
   Le Roi d’Amourrou à la suite de son éviction était rentré dans l’entourage de celui-ci, frère de Mouwatalli II qui l’avait détrôné et il le suivait dans ses campagnes. Lorsque Hattousili III renversa son neveu Ourhitechoud, il récompensa Benteshina pour sa fidélité en lui restituant la couronne d’Amourrou. Ce dernier restant un vassal obéissant. Cette alliance fut scellée par un traité et un accord réciproque de mariage entre les maisons royales du Hatti et de l’Amourrou. Ce qui n’arrangeait sûrement pas les affaires Égyptiennes. Les tensions s’aggravèrent entre Ramsès II et Hattousili III lorsque le Pharaon donna asile à Ourhitechoud. Les sources Hittites font état d’une confrontation devenue inévitable. Celle-ci eut lieu vers 1262/1261. L’Empereur Hittite exigea des Égyptiens qu’ils lui livrent Ourhitechoud, mais Ramsès II refusa.
 
   Hattousili III se sentit humilié et la guerre menaça, le souverain sachant pourtant que la conjoncture n’était pas favorable à une expédition vers le Sud. Quand à Ramsès II, il lui fallait maintenant montrer qu’il était désireux de se battre pour Ourhitechoud, ce qui n’était peut-être pas le cas. Une grande inscription sur une stèle érigée à Scythopolis (ou Beït Shéan ou Bethshan ou Beth-Shan ou Beth-Shéan), dans la plaine de Jezraël (ou Jezréel ou Jezrahel ou Jizreel ou Yizréel), au Nord du pays de Canaan, fait des louanges des hauts-faits du Pharaon dans la région, cependant sans faire une description précise des actions qu’il dirigea. Comme le précise Thomas Garnet Henry James, de ce fait, on ignore si Ramsès II accompagna son armée cette année là. La démonstration de force du Pharaon fut toutefois payante car la guerre n’eut finalement pas lieu entre les deux puissances.

 

               De l’an 19 à l’an 44 : L’alliance avec les Hittites


 

Tête de l’un des colosses de
Ramsès II à l’entrée de la
colonnade du temple
de Louxor

 
   Une relative paix régnait maintenant en Syrie/Palestine et de nouvelles grandes campagnes militaires d’un côté comme de l’autre auraient été hasardeuses. De plus l’Empereur Hittite avait déjà fort à faire avec les Assyriens qui représentaient une menace de plus en plus grande à l’Est. Il n’était donc pas nécessaire de s’engager dans un conflit avec les Égyptiens. Hattousili III prit alors une décision politique qui dut en surprendre plus d’un dans son entourage. Il décida que dans ces conditions, il était pour lui maintenant préférable d’entretenir de bonnes relations avec l’ancien ennemi juré, l’Égypte et de proposer à son souverain un traité d’assistance réciproque.
 
   De longues négociations commencèrent qui ne prirent fin que vers 1259/1258, lors de l’an 21 de Ramsès II. Thomas Garnet Henry James pense que du fait que les Égyptiens n’étaient pas habitués à signer de grands traités avec d’autres nations, les négociations préparatoires se firent en pays Hatti. En effet, du fait de la politique que menaient ses souverains, l’Égypte avait peu l’occasion de négocier avec d’autres pays sur un pied d’égalité, alors que les Hittites faisaient régulièrement des traités officiels avec des puissances étrangères, voire avec des vassaux.
 
   Les deux versions de ce traité ont résisté au temps et nous sont parvenues dans une qualité exceptionnelle. Deux inscriptions, l’une à Karnak et l’autre au Ramesseum nous donnent la version Égyptienne. Le texte Hittite fut retrouvé lui sur une tablette d’argile dans leur capitale Hattousa, il est écrit en cunéiforme Babylonien. Il correspondrait à un accord rédigé à Hattousa et envoyé à Pi-Ramsès, où il aurait été traduit en Égyptien. Le texte indique qu’il arriva à Ramsès II le 21e jour, du Ier mois de la saison Peret de l’an 21, soit à la fin de l’an 1259. Ce traité entre Hattousili III et Ramsès II indiquait :

"Qu’il avait été fait afin d’établir entre les deux peuples une paix et une fraternité éternelle"…."que les deux puissances s’engageaient à ne pas s’emparer du territoire de l’autre"…."si un ennemi attaquait l’un, l’autre viendrait immédiatement à son secours" etc..."


 

Un des colosses de Ramsès II –
Temple d’Abou-Simbel

   T.G.H.James nous précise que les sources Égyptiennes ne firent aucune allusion à cet accord alors que celles Hittites témoignent de la joie et du soulagement des deux signataires. À cette occasion, les deux Reines Poudoukhépa et Néfertari échangèrent des cadeaux.


   Il fallut toutefois des années avant que les deux parties, qui s’étaient déchirées pendant une très longue période, arrivent à une confiance mutuelle. Ce fut enfin le cas lorsque des négociations s’engagèrent en vue d’un mariage entre Ramsès II et Maâthor-Néferourê, une fille d’Hattousili III et de la Reine Poudoukhépa (ou Poudouhepot ou Puduheba ou Puduhepa). Le mariage eut lieu en l’an 34, soit vers 1246/1245, et les textes Égyptiens nous indiquent que la fille de l’Empereur fut envoyée en Égypte avec de grandes quantités de métaux précieux, de bétail et d’esclaves et que Ramsès II fut enchanté d’apprendre son arrivée. D’après Thomas Garnet Henry James les circonstances du mariage furent différentes. Il affirme qu’un marchandage eut lieu entre la Reine Poudoukhépa et Ramsès II au sujet de la dot et aussi du fait que la Reine craignait que sa fille ne puisse recevoir de visites Hittites en Égypte et ne souffre ainsi d’isolement.
 
   Le mariage semble avoir porté ses fruits sur le plan politique car plus aucun différent entre les deux États n’est enregistré jusqu’à la fin du règne de Ramsès II. Avec ces accords L’Égypte repoussait ses frontières. Le Sud de l’ Amourrou et la plaine de Damas étaient maintenant en sa possession. Les textes attestent de l’arrivée d’une seconde Princesse Hittite en Égypte, qu’il est convenu d’être encore une fille de l’Empereur, qui devint elle aussi une épouse de Ramsès II, peu avant la mort d’ Hattousili III, en l’an 44 du Pharaon, soit vers 1237. Ce mariage fut commémoré par deux stèles, l’une à Coptos et l’autre à Abydos, malheureusement le nom de la Princesse ne figure pas sur les inscriptions.

 

Ramsès II et la Nubie

 
   Au Sud, Ramsès II va pacifier le pays de Kouch (Nubie). Dans le temple Nubien de Beit el-Ouali on trouve des bas-reliefs qui représentent des scènes de guerre. Une série d’entre elles est consacrée à cette campagne de Nubie. On y apprend que les fils du Pharaon, Amonherkhepshef (ou Amonherounemef) et Khâemouaset y prirent part. On peut voir aussi sur ces bas-reliefs le tribut qu’offrent les Nubiens sous le contrôle du vice-Roi de Nubie Aménémopet, fils de Paser. Beaucoup de spécialistes pensent que si cette campagne eût effectivement lieu, il est probable qu’elle se soit limitée à quelques escarmouches en Nubie inférieure. Les bas-reliefs de Beit el-Ouali servirent de support à des récits de batailles héroïques, mais peu vraisemblables.


 

Statue de Ramsès II –
Musée Égyptien du Caire

 
   Thomas Garnet Henry James nous dit qu’en fait, pendant tout le règne de Ramsès II, la Nubie resta une terre pacifiée, bien contrôlée par les Égyptiens, mais peut-être pas de manière permanente. Le Pharaon confiera ces terres à des vice-Rois, portant le nom officiel de "Fils Royal de Kouch", qui lui étaient dévoués et qui gèreront si efficacement la région qu’ils vont acquérir d’énormes richesses. Le souverain encouragea le développement urbain en Nubie et établit un nouveau centre administratif à Amara, entre la IIe et la IIIe cataracte. L’endroit reçut le nom de "Pi-Ramsès Mériamon" et devint la résidence du vice-Roi, qui vivait auparavant dans la forteresse de Bouhen. Le vice-Roi Sétaou (ou Setau), qui fut en poste vers la fin du règne de Ramsès II, est reconnu pour s’être très impliqué à maintenir la paix dans la région. Cependant malgré cette paix relative, Sétaou nous indique, sur une grande stèle érigée au temple d’Ouâdi es-Séboua, une campagne contre Irem.
 
   Irem était une région de Nubie dont ignore, encore aujourd’hui, la localisation exacte. On la situe juste à l’Ouest du Nil, au Sud de la IIIe cataracte, dans une zone dominée autrefois par le royaume de Kerma. Dans cette région éloignée du pouvoir Égyptien, une tradition d’indépendance y persistait, et déjà Séthi I (1294-1279) avait dû faire face à une révolte d’Irem. En l’an 38 de son règne, soit vers 1242, Ramsès II doit mâter une rébellion d’Irem qui entraîne l’envoi d’une expédition punitive. Les murs de la ville d’Amara nous relatent cet épisode où le Pharaon fit 7 000 prisonniers. Plusieurs de ses fils participèrent à cette expédition, mais seulement le nom de deux d’entre eux nous est connus, Mérenptah et son 8e fils Amonemouia (ou Sethemouia).

 


 

Ramsès II saisit par les cheveux trois
ennemis : l’Asiatique, le Nubien
et le Libyen – Détail d’une fresque –
Musée du Caire

Les campagnes à l’Ouest

 
   Sur une petite inscription, dans le temple d’Ouâdi es-Séboua, Sétaou indique qu’il envoya une expédition punitive en l’an 44 de Ramsès II, soit en 1236, qui fut dirigée par un nommé Ramosé, contre le pays de Tjéméh, afin de ramener des captifs pour construire ce temple. On pense que le pays de Tjéméh se trouvait à l’Ouest de la vallée du Nil. Il abritait des peuplades qui tentaient de temps en temps de pénétrer sur les terres fertiles Égyptiennes.
 
   Au cours de la XIXe dynastie on voit apparaitre le terme Tjéméhou qui désignait des tribus au Nord-ouest du Delta qui étaient peut-être les mêmes. On sait qu’il n’y avait pas de grandes puissance à l’Ouest comparable aux Hittites ou aux Assyriens, mais comme en Nubie il y avait beaucoup de tribus qui harcelaient sans cesse la riche Égypte et il fallait très souvent envoyer des expéditions punitives.
 
   On a ainsi connaissance des Chasous (Bédouins de l’Est), de hordes Libyennes venant de Marmarique, des Libou, des Méchouech etc…, que Ramsès II devra refouler. Le Pharaon fera construire un rempart de forteresses dans le désert pour protéger les abords Ouest du Delta. Ces forts étaient construits à deux jours de marche l’un de l’autre. Le plus grand se trouvait à Zaouiyet Oumm el-Rakham à presque 350 km à l’Ouest de la future Alexandrie. Son enceinte couvrait plus de 15.000m² avec des murs de 4 m de haut flanqués de tours. Sous Ramsès II le commandant de ce fort avait pour nom Nebrê.

 

La fin du règne

 
   L’Égypte pendant le règne de Ramsès II connaît un essor économique important dut aux richesses recueillies auprès d’autres Empires. Le Pharaon développa le port et les industries de Memphis. Il fit construire un grand port sur la Mer Méditerranée où s’arrêtaient les marchands Grecs et Phéniciens, port qui plus tard portera le nom d’Alexandrie. II favorisa l’ouverture de la Religion Égyptienne aux Dieux étrangers, le souverain instaura le culte de Baal (Dieu de l’orage dans une autre culture) dans sa capitale.
 
   Ramsès II va avoir une fin de règne endeuillée par la disparition successive de beaucoup de ses héritiers et épouses, en particulier sa préférée, Néfertari. Il meurt âgé d’environ 90 ans après un règne de 66 ans, qui correspond à plus de la moitié de la durée de la XIXe dynastie. Les chercheurs ont identifié qu’il souffrait de graves problèmes dentaires, d’arthrite et d’un durcissement des artères. Neuf autres Pharaons après lui prendront le nom de Ramsès en son honneur, mais aucun n’égalera sa grandeur. Presque tous ses sujets pensaient que sans lui ce serait la fin du monde !. De ce fait il va devenir le personnage légendaire qu’il avait voulu être de son vivant, mais ce ne sera pas assez pour protéger l’Égypte. Moins de 150 ans après sa mort, le pays va tomber et le Nouvel Empire prendre fin.

 


 

 

Vue de la première cour du
temple de Louxor
avec les colosses de Ramsès II –
en second plan la grande colonnade

Ses constructions

 
   Ramsès II va être un grand bâtisseur. Il est vrai que par rapport aux autres souverains de l’Égypte antique il aura le temps puisque son règne fut excessivement long. Il va construire dans toute l’Égypte et en Nubie, et ses cartouches seront toujours bien placés en évidence, même, selon certains égyptologues, dont Amelia Ann Blanford Edwards, des bâtiments qu’il n’avait pas fait construire. Il va non seulement couvrir le pays de monuments, ou statues colossales, du Delta à la Nubie, mais il va aussi ériger une ville dans le Delta, qu’il prendra comme nouvelle capitale, appelée Pi-Ramsès "la maison de Ramsès", sur un lieu qui avait déjà servi de palais d’été au cours du règne de Séthi I (1294-1279).
Ses réalisations majeures sont :
 
• Dans le temple de Louxor, il ajoute le pylône, dont le parvis était orné de six colosses, quatre debout et deux assis, tous à son nom, ainsi que deux obélisques et une deuxième cour à portiques, d’un style typique de la XIXe dynastie avec ses colonnes massives qui rappellent celles des bas-côtés de la salle hypostyle de Karnak. Cette cour Ramsès II l’orna de colosses alternant avec les colonnes, tandis que deux autres colosses assis, à son effigie, précédaient l’entrée de la colonnade processionnelle construite par Amenhotep III (1390-1353/52).
 
   Pour édifier cette nouvelle cour, les architectes de Ramsès II durent modifier l’axe du temple afin que la nouvelle entrée s’aligne sur l’allée menant de Karnak à Louxor. Dans un texte inscrit sur le grand pylône d’entrée, Ramsès II s’attribue le mérite de la conception du bâtiment et déclare qu’il s’occupera personnellement des travaux. Le chantier fut certainement rapide car l’inscription affirme qu’il fut terminé en l’an 3 du Pharaon.
 


 

Vue aérienne du Ramesseum

• Le Ramesseum. Le temple de Ramsès II, connu depuis le XIXe siècle sous le nom de Ramesseum est construit durant la 3e année de règne du Pharaon. Il est érigé entre Qurna et le désert, en face de Louxor, à un emplacement pratiquement vierge avant. C’est pour certains égyptologues c’est le projet de construction le plus audacieux depuis la construction des grandes pyramides. L’historien Grec Diodore de Sicile (v.90-v.30 av.J.C) en fera une description fidèle et brillante tellement il fut émerveillé, bien que le temple à son époque fut sûrement déjà en ruine.
 
   Orienté Nord-ouest et Sud-est, le temple lui-même était précédé de deux pylônes donnant sur deux cours à portiques et une grande salle hypostyle. Un pylône énorme se tenait devant la première cour, avec le palais royal sur la gauche et une gigantesque statue du Roi en granit rose à l’arrière. Seuls des fragments de la base et le torse reste de cette statue du Pharaon. Elle mesurait plus de 17 mètres de haut pour un poids estimé à plus de 1.000 tonnes.
 


 

Vue de la statue colossale de
Ramsès II dans le grand temple
de Ptah à Memphis

   Les scènes de Pharaon triomphant avec son armée sur les Hittites à la bataille de Kadesh sont gravées sur le pylône. Des scènes de cette bataille sont aussi visibles sur les murs de la seconde cour. 39 des 48 colonnes dans la grande salle hypostyle, qui mesure 41m x 31m, se dressent encore sur les lignes centrales. Elles sont décorées avec des scènes habituelles du souverain devant les différents Dieux. Une partie du plafond décoré d’étoiles dorées sur fond bleu, a également été préservé. Le sanctuaire est composé de trois salles en enfilade, avec huit colonnes. Une partie de la première salle a son plafond orné de scènes astrales. Tout autour du temple se trouvait aussi de vaste magasins construits en brique et l’on a retrouvé parmi les ruines, des traces d’une école de scribes. Un temple de Séthi I dont il ne reste maintenant que les fondations, se trouvait autrefois à la droite de la salle hypostyle.
 
Pi-Ramsès. Ramsès II décide de déplacer la capitale de son royaume de Thèbes dans la vallée du Nil, vers un nouveau site dans la partie orientale du Delta. La nouvelle ville se nommait Pi-Ramsès (ou Pi-Ramesse ou Per-Ramsès ou Aa-nakhtu ou Per-Rames-su-méri-amon-pa-ka-aa-en-pa Ra-Hor-achti "La maison dans la ville de Ramsès" en Égyptien, ou Qantir en arabe). L’emplacement exact du site fut très longtemps sujet à plusieurs interprétations. Pour l’égyptologue Pierre Montet, Pi-Ramsès se trouvait sur le site de Tanis, où il mit à jour entre 1929 et 1939 un temple d’Amon.
 
   Pour d’autres il s’agissait du site même de Qantir, où furent retrouvés beaucoup d’objets datant de la XIXe dynastie. Ces idées furent abandonnées depuis la découverte, dans les années 1960, par l’égyptologue Manfred Bietak d’un autre site. Aujourd’hui on pense que c’est ce dernier qui abrita la ville de Ramsès II. Il se situe précisément entre Tell el-Dab’a (ou Tell el-Dabaä), Qantir et Khatana, sur la branche pélusiaque du Nil, à environ 1 km des bases de l’ancienne Avaris, la capitale des Hyksôs de la XVe dynastie (v.1663 à 1530).

 

Le temple d’Abou Simbel

 

   Le port doté de vastes docks pouvait accueillir de nombreux bateaux. Il était facilement accessible depuis la Méditerranée. La cité était la première défense de la vallée du Nil contre une éventuelle invasion. Les armées de mer et de terre de Ramsès II étaient cantonnées à proximité de la ville, donc des frontières asiatiques et pouvaient être rapidement mobilisées pour faire face aux incursions des Hittites ou des Shasous (ou Shasus, Shsw), bédouins localisés d’abord en Transjordanie, qui sont ensuite cités en Palestine du Sud. (Voir l’article sur Pi-Ramsès).
 
• Abou Simbel. Le grand temple d’Abou Simbel sera inauguré par Ramsès II et le Reine Néfertari en 1255, lors de leur voyage en Nubie. Ce grand temple du Pharaon fut découvert en 1813 par le célèbre orientaliste Suisse et voyageur Johann Ludwig Burckhardt. Cependant, quatre années se sont écoulées avant que quelqu’un puisse entrer dans le temple, car un énorme tas de sable recouvrait presque complètement sa façade et ses statues colossales, bloquaient l’entrée. Cet exploit fut réalisé par l’Giovanni Battista Belzoni qui réussi à atteindre l’intérieur le 4 août 1817.
 


 

Vue du temple de Thot d’Hermopolis

• À Abydos, Ramsès II fit ériger un temple cénotaphe proche de celui de son père. Ce dernier dont il achèvera la décoration. Pour se faire il réutilisa les blocs de pierre de l’ancienne capitale d’Amarna maintenant en ruine. Il était beaucoup plus petit et plus simple au niveau de sa conception que les autres temples de la cité. On a découvert dans le temple la deuxième liste royale des Tables d’Abydos. Cette liste de 17 noms est fragmentaire et est actuellement au British Museum. Cette tablette présente les cartouches des Rois précédents Ramsès II. Les cartouches sont indiqués dans deux rangées. Le temple de Ramsès II fut peut-être conçu avant son accession au trône, mais la plupart des décorations furent exécutées ultérieurement.
 
• À Memphis, Ramsès II fit agrandir le grand temple de Ptah (Hout-ka-Ptah   Ht-ka-Ptah, "Le château du ka de Ptah") en lui ajoutant sur son axe Ouest une grande salle hypostyle précédée d’un pylône qui s’ouvrait sur les nécropoles, devant lequel il dressa des colosses. Il fit également construire une série de temples et chapelles sur le parvis du Sud de l’enceinte qui possédera un grand colosse à son effigie, qui gît malheureusement aujourd’hui sur le dos.
(voir l’article sur le Grand Temple de Ptah).
 
• À Bubastis, il fit décorer et restaurer la salle hypostyle du temple de Bastet. Tout autour des ruines, des débris divers portent encore les images qui devaient orner les murs de la salle et peut-être les plafonds ?. Dans cette grande salle on à découvert de nombreux vestiges de statues et colosses au nom de Ramsès II. On y a retrouvé récemment un colosse à l’image d’une de ses épouses royales, qui est aujourd’hui visible dans le champ de ruine de la cité antique.
 


 

Le temple d’Ouâdi es-Séboua

• À Hermopolis, Ramsès II rebâtit le temple de Thot en réutilisant notamment les matériaux des temples voisins. Il fit ériger un pylône, construit à partir des matériaux récupérés sur le site d’Amarna située au Sud près d’Hermopolis, et des statues colossales. Sur un colosse du Pharaon, une de ses épouses (et fille), Henoutimrê (ou Hénoutimrê), est représentée avec la Princesse-Reine Bentanat I.
 
• On lui compte aussi de nombreux monuments et temples en Nubie. Ses premières campagnes sont illustrées sur les murs du temple de Beit el-Ouali où on trouve des bas-reliefs qui représentent des scènes de guerre. D’autres temples sont dédiés à Ramsès II dont ceux : De Derr, de Gerf Hussein. Il ne s’agit pas de bâtiments grandioses, ces temples étaient davantage des monuments d’apparat destinés au public. À l’occasion un petit nombre de Prêtres y célébraient peut-être quelques rituels.
 
   Les temples d’Akcha au Nord de la frontière Soudanaise et d’Amara, au Sud, étaient certainement dépendants de villes. La plus tard de ces bâtiments apparurent au début du règne de Ramsès II, toutefois ceux de Gerf Hussein et de l’ Ouâdi es-Séboua furent construits beaucoup plus tard, au moment de la construction du temple du vice-Roi Sétaou (ou Setau), en l’an 44 du Pharaon, avec "l’aide" des prisonniers Libyens.
 
   En revanche, il est établi aujourd’hui par la majorité des spécialistes que Ramsès II fit aussi remplacer le nom de certains de ses prédécesseurs sur des constructions par le sien, lors de leur restauration, usurpant ainsi le monument. Ceci dit cette réputation d’usurpateur est à minimiser car certains monuments avaient été tellement endommagés au cours des années qui précédèrent l’avènement de la XIXe dynastie qu’ils ont nécessité une grande restauration, voire une reconstruction complète qui justifiait l’ajout de son cartouche.

 


 

Sarcophage en cèdre qui contenait la
momie de Ramsès II lors de sa
découverte en 1881

Sa sépulture

 
   La tombe de Ramsès II, KV7, se situe dans la vallée des Rois. Le tombeau est cartographié pour la première fois en 1737-1738 par Richard Pococke, puis par James Burton en 1825. Il sera ensuite fouillé plusieurs fois, par Harry Burton en 1913-1914, puis par Charles Maystre en 1938, et en 1978 par une équipe du Brooklyn Museum, enfin en 1993 par Christian Leblanc. Il faut noter qu’il est construit sur un plan au sol dont le style était abandonné depuis la fin de la XVIIIe dynastie. La tombe au total s’étend sur une longueur d’un peu plus de 168 m. Son entrée se trouve particulièrement basse dans la vallée, de ce fait elle fut vulnérable aux inondations. En raison des dommages qu’elles ont causées, une grande partie de la décoration des murs est endommagée ou manquante, mais la plupart des scènes ont pu être reconstituées avec des fragments.
 
   En 1995, une équipe d’archéologues a mis au jour à proximité, une tombe gigantesque, KV5, où l’on découvre à chaque campagne de fouille de nouvelles salles, on n’en compte aujourd’hui plus de 120. D’après les objets et inscriptions trouvés sur place, il s’agirait de la sépulture des enfants de Ramsès. Ramsès II fut enterré dans son tombeau KV7, mais du fait des pillages dans l’Égypte antique les Prêtres décidèrent de transférer sa momie dans le tombeau KV17, puis dans la cachette de la tombe DB320 de Deir el-Bahari, découverte en 1881. Elle se trouve aujourd’hui au musée du Caire.
 

Sa momie

 
   La momie de Ramsès II fut découverte en 1881, elle est facilement identifiable car le visage du souverain présente un nez crochu et forte mâchoire. Il mesurait 1,73 m. Elle fut examinée la première fois en 1886 par le docteur Fouquet et l’égyptologue Gaston Maspero qui firent les premières observations détaillées du corps et de ses diverses mensurations. Vers 1912, l’égyptologue Britannique Grafton Eliott Smith, constate les premières détériorations que subie la momie. En 1974, des égyptologues remarquèrent que son état s’était encore plus dégradé et qu’elle nécessitait d’être traitée pour une infection fongique. Ils décidèrent de l’emporter à Paris avec d’autres momies, dont celle du Pharaon Mérenptah, afin de les sauver et de les étudier pour connaître les causes de la mort des souverains.
 


 

Momie de Ramsès II

   La momie de Ramsès II fut reçue à l’aéroport du Bourget, près de Paris, avec les honneurs militaires digne d’un Roi. C’est une équipe internationale dirigée par les professeurs Lionel Balout et Colette Roubet, qui fut chargée de la restauration de la dépouille royale. Puis les recherchent furent entreprises par une équipe Française, regroupant des professionnels de diverses disciplines médicales, sous la direction du Docteur Maurice Bucaille, avec quelques collaborateurs Égyptiens. Grâce aux nombreuses techniques médicales qui furent utilisées on obtint un diagnostique étonnant de l’état de santé du Pharaon. Les analyses révélèrent en premier lieu d’anciennes blessures et de vieilles fractures, ainsi que de l’arthrite
 
   Les Égyptologues étaient également intéressés par le cou sensiblement mince de la momie. Après une radiographie ils constatèrent qu’il y avait un morceau de bois inséré dans la partie supérieure du thorax afin de garder la tête en place. On pense que, pendant le processus de momification la tête de Ramsès II avait dû être accidentellement défaite du corps. Dans la culture Égyptienne si une partie quelconque du corps se détachait, alors l’âme ne pouvait pas continuer à exister dans l’au-delà, par conséquent, les embaumeurs avaient procédé soigneusement à sa remise en place.
 
   Depuis déjà des décennies on sait que Ramsès II à la fin de sa vie souffrait d’arthrite et qu’il devait marcher le dos voûté avec une canne. Les analyses permirent de préciser qu’il était atteint de spondylarthrite ankylosante. Toutefois les chercheurs précisèrent qu’en aucun cas cette maladie aurait pu entraîner sa mort. L’utilisation de films radiologiques de très haute sensibilité permis de mettre en évidence l’existence d’une très grave lésion de la mâchoire, une ostéite (Affection inflammatoire du tissu osseux) du maxillaire inférieure causée par un abcès dentaire. Maurice Bucaille en conclut que cette lésion fut suffisamment grave pour avoir causé la mort par infection, bien que cela ne puisse pas être déterminé avec certitude. L’inspection microscopique des racines des cheveux de Ramsès II suggère qu’il venait d’une famille de rouquins.

 


 

Autre vue aérienne du Ramesseum

Ramsès II et l’Exode

 
   La tradition veut que la Bible, dans l’Exode, associe Moïse et l’exil du peuple Hébreu comme contemporain de Ramsès II. Thomas Garnet Henry James fait une analyse comme suit de cet affirmation. L’histoire Égyptienne dépend de sources très diverses : Des documents officiels peu fiables ; d’autres à caractère privé, favorables au régime en place ; d’autres enfin qui s’avèrent digne de foi. Dans le cas de Ramsès II, il est évident que les sources sont inégalement réparties sur l’ensemble de son règne et qu’il existe de nombreuses lacunes. Certains documents ou certaines inscriptions n’ont pas survécu. Il y a donc toujours pour les historiens la possibilité de se tromper. Ceci est bien illustré par le récit biblique de l’oppression des Hébreux en Égypte, que de nombreux chercheurs faisaient remonter au règne de Ramsès II. Si l’on s’en tient aux sources Égyptiennes, l’oppression et l’Exode des Hébreux n’ont jamais eut lieu.
  
   Manéthon situe le bannissement des Hébreux sous le règne d’un certain Aménophis qui est difficilement rattachable à un souverain en particulier, peut-être Amenhotep III ?. John Gardner Wilkinson acceptait ce récit et le datait du règne de Thoutmôsis III (1479-1425). Amelia Ann Blanford Edwards considérait pour sa part que l’oppression avait eu lieu sous Ramsès II et l’Exode sous Mérenptah (1213-1203). James Henry Breasted, en bon historien, se montra prudent et suggéra raisonnablement "qu’il existe peu de raisons de douter de la tradition Hébraïque qui rend responsable de l’oppression des tribus Israélites, le bâtisseur de Pithom (dans le Delta oriental) et Ramsès. Quand à la fuite de ces tribus elle s’accorde tout à fait avec ce que nous savons de cette période". Presque un siècle s’est écoulé depuis Breasted et aucune découverte n’a été faite qui puisse sérieusement remettre en question cet épisode. En revanche on en sait beaucoup plus sur la cité de Ramsès qui fut identifiée comme Pi-Ramsès. Des fouilles dans le Delta ont permis de mieux connaitre cette période, mais il manque un texte qui confirmerait ces hypothèses.¹
 


 

Statue de Ramsès II –
Escalier Nord de la colonnade –
Musée du Louvre

   Ceux qui acceptent le récit biblique éprouvent des difficultés à croire qu’un épisode aussi important n’ait laissé aucune trace dans le pays. Cela surprend moins les égyptologues, qui connaissent les insuffisances des documents et l’environnement du Delta où les Hébreux auraient séjourné. On peut, sans nier la véracité du récit biblique examiner de plus près ou contester bon nombre de détails. Cette hypothèse s’appuie en grande partie sur deux sources : La stèle de victoire de Mérenptah et le fait qu’il soit attesté dans des sources Égyptiennes l’existence d’un haut fonctionnaire au nom de Ben Azèn, d’origine Sémite qui serait intervenu dans un conflit opposant un groupe de nomades à des officiers royaux Égyptiens. L’identification avec Moïse semblait donc évidente. Par ailleurs, la Bible mentionne que les Hébreux sont astreints à construire les villes de Pithom et Ramsès. Cette dernière ville apparaît d’ailleurs comme le point de départ de l’Exode. Or, Ramsès II va faire la construction d’une nouvelle capitale au nom de Pi-Ramsès.
 
   Cependant, lorsqu’on y regarde de plus près, ces déductions se révèlent moins évidentes. Comme dit plus haut, aucun document provenant du règne de Ramsès II ne peut être mis en rapport avec l’oppression et l’expulsion du pays d’un peuple Sémitique. Enfin le fameux Ben Azèn, non seulement n’a jamais quitté l’Égypte, mais on sait qu’il a servi les successeurs de Ramsès II jusqu’au règne de Ramsès III (1184-1153). Concernant les localités mentionnées par le récit lors de la sortie d’Égypte, nous sommes forcé de constater que pour la plupart d’entre elles rien ne permet une identification et/ou un rapprochement à l’époque de Ramsès II. Enfin, le Pharaon de l’Exode ne porte pas de nom. Si les rédacteurs du texte biblique avaient considéré Ramsès II comme le souverain régnant pourquoi n’utilisèrent t-ils pas son nom, ce qui est le cas pour plusieurs autres souverains d’Égypte cités par la Bible. Bien d’autres différences existes entres les écrits et l’archéologie actuelle, il est donc très hasardeux d’affirmer telle ou telle proposition, le débat reste largement ouvert !.
 

Pour d’autres détails, voir l’article : Le Pharaon de l’Exode  (Wikipédia.Fr)

 

Sa famille

 

 


 

Néfertari, détail d’une
fresque de son tombeau

   Ramsès II eut une douzaine d’épouses qui lui sont attestées :
 
Néfertari Mérienmout (ou Méritamout – Nfrt jrj mrjt n Mwt) dans les textes que son époux a laissé, il l’appelle : La Dame de Charme, la Riche d’Éloges, la Belle de Visage et la Douce d’Amour, Celle pour qui le soleil brille. Elle naquit vers 1295, mais son ascendance n’est pas certaine et ses origines sont inconnues. Certains spécialistes pensent qu’elle pourrait être la fille de Séthi I (1294-1279) et donc la sœur ou demi-sœur de son mari. Il est aussi proposé qu’elle serait liée à la XVIIIe dynastie, et de voir en elle une descendante d’Aÿ II (1327-1323). Elle épousa Ramsès II à l’âge de treize ans, avant son accession au trône, alors que lui n’en avait que quinze. Il n’y a pas unanimité sur le nombre d’enfants que la Reine donna à Ramsès II, nous ne les connaissons peut-être pas tous. Selon Christian Leblanc elle aurait eu de manière certaine, 2 filles et 4 garçons. Malheureusement pour elle aucun de ses fils ne succèdera au Pharaon compte tenu de son très long règne. Elle mourut en 1255/4, à l’âge d’environ 40 ans et fut enterrée dans la vallée des Reines, tombeau QV66. Sur la base des documents en notre possession le nombre d’enfants attribué par divers auteurs va de six à neuf (voire dix) :
 
 Quatre ou cinq filles :

Baket-Mout (ou Beketmut – BAkt-Mwt) ? “Servante de Mout”, qui est la 2e fille de Ramsès II. Elle est représentée à côté de l’un des colosses devant le temple d’Abou Simbel. Elle est figurée comme un adulte, de la même taille que la Reine Mouttouya (ou Touy ou Touya) et que Néfertari et porte un uraeus. Cependant dans toutes les inscriptions, sa mère n’est jamais clairement identifiée.
Néfertari II (Nfrt jrj), qui est la 3e fille de Ramsès II. Elle aura un enfant au nom de Séthi. On ne sait rien d’elle, mais il semble qu’elle mourut jeune. Pour certains spécialistes elle aurait été une épouse de son père.


 

Méritamon –
Musée Égyptien du Caire

Méritamon (ou Merytamen ou Mérytamon ou Meryt-Amon ou Meritamen ou Meryetamen ou Mérite-Amon ou Merytamun – Mrjt Jmn) "L’aimée d’Amon". Elle est la 4e fille de Ramsès II. Elle épousera son père. (voir plus bas).

Henouttaoui (ou Henuttawy ou Henuttaui  – @nw.t-t3wi) "Maîtresse [Souveraine] des Deux Terres" qui est la 7e fille de Ramsès II. Elle épousera son père. (voir plus bas).
On lui attribue aussi souvent Nebettaouy (ou Nebtaoui ou Nebtaui ou Nebettawy ou Nebettaui – Nb.t t3wi) "Dame des Deux Terres" ou "Maitresse des deux pays" qui est la 6e fille de Ramsès II. Elle épousera son père. (voir plus bas).
 

  Quatre ou cinq fils :

Amonherouenemef qui devient Amonherkhepshef (ou Amunherchepeschef – Jmn Hr xpS.f ) "Celui qui est la main droite d’Amon", puis "Amon est son bras puissant". Prince héritier, il est commandant des troupes, mais il meurt avant son père. Il est représenté avec ses parents sur une statue aujourd’hui au musée de Turin et sur la façade du temple de sa mère à Abou Simbel.
Parêherouenemef (ou Rêherounemef ou Prehirwenemef ou Paraherwenemef – PA Ra Hr wnm.f) "Rê est avec son bras droit", qui est le 3e fils de Ramsès II. Il fera une carrière militaire. Il meurt sûrement avant Amonherkhepshef. Il est représenté sur la façade du temple de sa mère à Abou Simbel. 
Amonemouia (ou Amenemwia – Jmnw-m-wj3) qui devient Sethemouia "Amon [ou] Seth dans l’essence divine". Il était présent au siège de la ville Syrienne de Dapour (ou Dapur). Il a changé son nom en Sethemouia à peu près à la même époque que son frère aîné Amonherkhepshef changeait le sien.
Mérirê I (ou Meryrê – Mrj Ra) "L’aimé de Rê" qui est 11e fils de Ramsès II. Il meurt probablement dans sa 20e année, dans tous les cas avant l’an 55 du règne de son père. Nous ne connaissons rein de sa vie. Il est représenté sur la façade du temple de Néfertari à Abou Simbel.
Mériatoum – Mrj-(J)tm  "L’aimé d’Atoum", qui est le 16e fils de Ramsès II. Il devient Grand Prêtre de à Héliopolis vers l’an 26 du règne de son père. Il survivra à sa sœur et à ses trois frères, mais on ne connait pas la date de son décès. Il est représenté sur la façade du temple de sa mère à Abou Simbel. Il est également mentionné comme un fils de Ramsès II dans une inscription dans le temple de Mout à Karnak.

 
Isis-Nofret I (ou Isis-Néferet ou Isisnéfret ou Iset-Nofret ou Isetnofret ou Isisnofret – 3st-nfrt) "La belle Isis" qui mourut en 1245. On ne sait pas grand chose sur elle si ce n’est qu’elle avait réussi à imposer sa présence dans l’ombre du souverain. Ses origines sont pratiquement inconnues et encore aujourd’hui très débattues. Certains spécialistes avancent qu’elle serait Syrienne, d’autres pensent qu’elle fut peut-être descendante du Pharaon Horemheb (1323-1295). D’autres encore la donnent comme la fille d’un dignitaire de la cour de Séthi I (1294-1279). Isis-Nofret I eut plusieurs enfants avec Ramsès II, mais aucune certitude sur le nombre, celui-ci allant de quatre à sept. En fonction des égyptologues on trouve :
 


 

Statue en grès
de Khâemouaset
British Museum

  Trois ou quatre fils :

Ramsès le Jeune (ou Ramessou "Né de Rê"), qui est le 2e fils de Ramsès II. Il naquit probablement pendant la corégence de son père avec son grand-père Séthi I. Christian Leblanc nous dit qu’il fut l’ainé des enfants du couple, c’est la raison pour laquelle il fut parfois mentionné dans les textes comme étant Le Premier de sa Majesté ou Le Premier engendré par Lui. Il est appelé le Jeune pour éviter la confusion avec son père. Il fut Prince héritier de l’an 25 à l’an 50 de Ramsès II.
Khâemouaset (ou Chaemwaset ou Cha em Wasetest ou Khaemweset – #a-m-wAs.t  "Apparaît radieux [Intronisé] à Thèbes") qui est le 4e fils de Ramsès II. Il naquit probablement aussi pendant la corégence de son père avec son grand-père Séthi I. Il est nommé par son père vers l’âge de 20 ans, Prêtre Sem de Ptah à Memphis, puis Grand Prêtre de Ptah. Il sera Prince héritier de l’an 50 à l’an 55 de Ramsès. Il est quelque fois donné comme le père : d’Isis-Nofret II par quelques spécialistes, dont Aidan Marc Dodson et Dyan Hilton, qui fut l’épouse de son frère Mérenptah.
Mérenptah  (ou Mineptah ou Merneptah ou Merienptah – mri.n-ptH  "Celui que Ptah a choisit") qui est le 13ème fils de Ramsès II et qui va lui succéder de 1213 à 1203.
On trouve aussi un Sethi ou Souti ?. Séthi était le 9e fils de Ramsès II. Sur son équipement funéraire son nom est écrit Sutiy.

 
  Deux ou trois filles :

Bentanat I (ou Bint-Anath ou Bintanath ou Bentanath ou Bent-Anta ou Bint-Anta ou Bent-Anath ou Bintanat ou Bentanat ou Bentanath ou Bintanta – bnt ant) "Fille de la Déesse Anath", qui est l’aînée des filles de Ramsès II. Elle épousera son père. (voir plus bas)
Isis-Nofret II, qui est la 5ème fille de Ramsès II. Elle est peut-être l’Isis-Nofret qui épouse Mérenptah (1213-1203). Les avis des spécialistes divergent sur cette Reine. 
Nebettaouy (ou Nebtaoui ou Nebtaui ou Nebettawy ou Nebettaui – Nb.t t3wi) "Dame des Deux Terres" ou "Maitresse des deux pays" qui est la 6ème fille de Ramsès II. Elle épousera son père. (voir plus bas). Certains égyptologues, dont Aidan Marc Dodson, la donnent pour être une fille de Néfertari.
 


 

Statue probablement de
Bentanat I, entre les jambes
du colosse de Ramsès II
à Karnak

 


 

Néfertari avec sa coiffe
vautour – Abou-Simbel

Bentanat I (ou Bint-Anath ou Bintanath ou Bentanath ou Bent-Anta ou Bint-Anta ou Bent-Anath ou Bintanat ou Bentanat ou Bentanath ou Bintanta  – bnt ant) "Fille d’Anat" qui est l’aînée des filles de Ramsès II et d’Isis-Nofret I (Iset-Nofret I). Elle serait née pendant le règne de Séthi I (1294-1279), alors qu’a cette époque Ramsès II n’est que le Prince héritier. Elle épousa son père au alentour de l’an 25, soit vers 1255/54. Juste après, elle devint Grande Épouse Royale suite à la mort de Néfertari. Elle joua un rôle important à la cour, surtout après la mort de sa mère Isis-Nofret I en 1245. Elle donna une fille à Ramsès II, qui semble se nommer aussi Bentanat (II). Elle apparaît sur les tableaux de sa tombe, elle épousera son oncle Mérenptah (1213-1203), le fils et successeur de Ramsès II. Elle reçut une sépulture dans la vallée des Reines, tombe QV71.
 
• Néfertari II (Nfrt jrj), qui est la 3e fille de Ramsès II et la 2e qu’il eut avec Néfertari. Elle aura un enfant du nom de Séthi. On ne sait rien d’elle il semble qu’elle mourut jeune. Pour certains spécialistes elle aurait été une épouse de son père. Elle fut enterrée dans la vallée des Reines. On ne connait pas d’enfant de cette union.
 
Méritamon (ou Merytamen ou Mérytamon ou Meryt-Amon ou Meritamen ou Meryetamen ou Mérite-Amon ou Merytamun – Mrjt Jmn), appelée aussi la Reine blanche, elle est la 4e fille de Ramsès II et la 3e de Néfertari. Parce qu’elle occupa un rang privilégié dans l’imagerie officielle, elle fut sûrement née avant le couronnement de Ramsès II et fut probablement la plus vieille des filles de Néfertari qui lui ait survécu. Après que sa mère soit morte autour de l’an 24/25 du règne de Ramsès II, soit vers 1255/4, Méritamon devint Grande Épouse Royale (vers l’an 26), avec sa demi-sœur Bentanat I (ou Bint-Anath), l’aînée de la Reine Isis-Nofret I. Méritamon fut enterrée dans le tombeau QV68 de la vallée des Reines. On ne connait pas d’enfant de cette union, mais certains spécialistes prétendent qu’elle eût une fille au nom Henoutimrê qui épousera aussi Ramsès II ?. (voir plus bas).
 
Nebettaouy (ou Nebtaoui ou Nebtaui ou Nebettawy ou Nebettaui – Nb.t t3wi) "Dame des Deux Terres" ou "Maitresse des deux pays", est la 6e fille de Ramsès II et la Reine Isis-Nofret I (ou Iset-Nofret I). Il semble que Nebettaouy fut la fille la plus aimée par Ramsès II. Elle aura le titre de Grande Épouse Royale. Il existe peu de témoignages de son implication dans les affaires de l’État à la fin du règne de son père, hormis les jubilés. Nebettaouy fut enterrée dans le tombeau QV60 de la vallée des Reines. On ne connait pas d’enfant de cette union.
 
• Henouttaoui (ou Henuttawy ou Henuttaui  – @nw.t-t3wi) "Maîtresse [Souveraine] des Deux Terres"  qui est la 7e fille de Ramsès II. Elle ne sera pas Grande Épouse Royale, mais elle reçut quand même une sépulture dans la vallée des Reines, tombe QV73. Elle est représentée sur la façade du petit temple d’Abou Simbel construit pour sa mère Néfertari. On ne connait pas d’enfant de cette union, mais il est vrai que l’on sait peu de chose de cette Princesse.

 

Henoutimrê (ou Hénoutimrê ou Hénouetmirê ou Henutmire – @nw.t-mj-Ra) "La souveraine qui est pareille à Rê", elle est peut-être la 8e fille (on trouve aussi selon les sources la 15e fille) de Ramsès II. Il est aussi avancé qu’elle serait peut-être née de la Reine Méritamon, ce qui en ferait, dans ce cas, la petite-fille de Ramsès II. Elle est une des "Grandes Épouses Royales", de son père (ou grand-père) auquel elle est mariée vers l’an 34 (ou 38) du règne, à l’âge de 16 ans. Pour des raisons encore inconnues à ce jour Henoutimrê n’apparaît pas dans les listes des filles de Ramsès II. Elle reçut comme ses sœurs et les autres épouses une sépulture dans la vallée des Reines, tombe QV75.

Takhat I (ou Tachat ou Tahat – ¦AHAt), qui est donnée par quelques spécialistes comme une des épouses de son "frère" Mérenptah, mais par d’autres, comme Aidan Marc Dodson et Dyan Hilton, comme une épouse de Séthi II (1203-1194). Elle serait peut-être la mère d’Amenmes (1203-1199).

 
• Une Princesse Babylonienne et Une Princesse Syrienne dont on ignore les noms.
 
Maâthor-Néferourê (ou Maât-Hor-Néferourê ou Maâthornéferourê ou Maâtnéfrourê ou Hornefrure Maat – MAaT-hr.(w)-ra-nfr.w ou MAa.t-h.(w)r-nfr.Ra) “Celle qui voit Horus, La beauté Rê”, que Ramsès II épousa en l’an 34, soit vers 1246/1245. C’était une Princesse Hittite, file de l’Empereur Hattousili III et de la Reine Poudoukhepa. Les textes Égyptiens nous indiquent que la fille de l’Empereur fut envoyé en Égypte avec de grandes quantités de métaux précieux, de bétail et d’esclaves et que Ramsès II fut enchanté d’apprendre son arrivée. Maâthor-Néferourê eut un enfant avec Ramsès II, une fille :

Néferourê (Nfrw.Ra) “La beauté Rê”, mais dont on ne sait rien de la vie. Dans une lettre envoyée par Hattousili III à Ramsès II, l’Empereur Hittite s’excusa auprès du Pharaon que sa fille n’ait pas fait un garçon.

 
• Une Princesse Hittite, autre fille de l’Empereur Hattousili III, que Ramsès II épousa en l’an 44 de son règne, soit vers 1237. Ce mariage fut commémoré par deux stèles, l’une à Coptos et l’autre à Abydos, malheureusement le nom de la Princesse ne figure pas sur les inscriptions. On ne connait pas d’enfant de cette union.
 
   Le harem de Ramsès II ne comptera pas moins de deux cents concubines. Toutes ces femmes lui donnèrent une grande quantité de garçons et filles, on en dénombre près de cent dix.
 

  Voir l’article sur : Les enfants de Ramsès II

  

Grande salle du temple
d’Abou-Simbel. De
chaque côté des statues
de Ramsès II
Autre vue de la statue
de l’escalier Nord de la
colonnade –
Musée du Louvre
Autre vue du temple
d’Abou-Simbel
Statue de Ramsès II
retrouvée à Tanis –
Musée du Louvre
Ramsès II verse une libation
et encense Geb – Tombe du
Prince Khâemouaset –
Vallée des Reines
Buste de Ramsès II,
retrouvé à Eléphantine –
British Museum

 

Autre vue du
Ramesseum
Partie supérieure
d’une statue de
Ramsès II –
British Museum
Ramsès II massacre les
ennemis de l’Egypte –
Musée du Louvre
Serviteur funéraire de
Khaemouaset –
Musée du Louvre
Statue de Ramsès le
Jeune, fils de Ramsès II –
Musée du Louvre
Vue de la tombe KV7
de Ramsès II

 

Bibliographie

 
   Pour d’autres détails sur le Roi voir les ouvrages de :
 
Manfred Clauss :
Ramses der Große, Wissenschaftliche Buchgesellschaft, Primus, Darmstadt, 2010.
Christiane Desroches Noblecourt :
Le grand Pharaon Ramsès II et son Temps, Palais de la Civilisation Montréal, Montréal, 1985.
Ramsès II, la véritable histoire, Éditions Pygmalion, Paris, Juillet 1997 et Janvier 1998 – Flammarion, Coll. Cultures et Civilisation, Sept. 2007.
Christiane Desroches Noblecourt, L.Balout et C.Roubet :
La momie de Ramsès II, Museum national d’histoire naturelle, Paris, 1985.
Aidan Marc Dodson et Dyan Hilton :
The complete royal families of ancient Egypt, Thames and Hudson, London, Septembre 2004 et Février 2010.
Gerhard Fecht :
Ramses II, und die Schlacht bei Qadesch (Quidsa), pp : 23–54, GM 80, Gôttingen, 1984.
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Le fils de Ramsès II, Otto Harrassowitz, Wiesbaden, 2001.
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Ancient Egyptian Queens : A hieroglyphic dictionary, Golden House Publications, London, 2005. 
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Histoire de l’Égypte ancienne, Fayard, Paris, Novembre 1988 et 1997, LGF, Livre de Poche, Janvier 1994 – En Anglais, A History of Ancient Egypt, Blackwell Books, Oxford, 1992.
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Pharaoh triumphant : The life and times of Ramesses II, King of Egypt, Monumenta Hannah Sheen Dedicata 2, Mississauga : Benben Publications, 1982 – En Français, Ramsès, le pharaon triomphant, Éditions Du Rocher, Paris, 1985 et Collection : Champollion, Janvier 1993.
On the Reliability of the Old Testament, William B.Eerdmans Publishing Company, Grand Rapids, Michigan, 2003.
Alan Kramer et Dewayne Whiteside :
Ramses and Nefertari : you’re right there, Benchmark Education Co., Pelham, New York, 2005.
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Histoire de la civilisation pharaonique. Tome 3 : L’Empire des Ramsès, Fayard, Paris, 1985 – Flammarion, Collection Champs, 1995.
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Ramsès II affronte les Hittites : la bataille de Qadesh : 1274 avant J.C, Collection : Les Tournants de l’histoire du monde, Hachette Éditions, Paris, 1990. 
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Ramsès II, souverain des souverains, Découvertes Gallimard, Paris, Janvier 1998.
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Les Juifs d’Egypte de Ramsès II à Hadrien, PUF, Paris, 1991, Collection : Quadrige, 1997 – Collection : Civilisations U, Armand Colin, Février 1997 – En Anglais, The Jews of Egypt : from Rameses II to Emperor Hadrian, Princeton University Press, Princeton, Octobre 1997.
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Ramses II : Mit selbstzeugnissen und bilddokumenten, Otto Harrassowitz, Wiesbaden, Décembre 1993 – Reinbek bei Hamburg, Rowohlt, 2000.
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Rainer Stadelmann :
Die lange Regierung Ramses’ II, pp : 457–463, MDAIK 37, Le Caire, Mainz, 1981.
Joyce Anne Tyldesley :
Ramsès II : Le plus grand des pharaons d’Egypte, Collection : Champollion, Editions du Rocher, Monaco, Juin 2001.
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Chronique des Reines d’Égypte, Des origines à la mort de Cléopâtre, Collection : Essais Sciences, Actes Sud, Juillet 2008.
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Claude Vandersleyen, Joseph Sturm :
La guerre de Ramsès II contre les Hittites (Der Hettiterkrieg Ramses’II), Réédition du texte allemand (Vienne, 1939) et traduction française de Claude Vandersleyen, Collection : Connaissance de l’Égypte Ancienne, Éditions Safran, Bruxelles, 1996.
Pascal Vernus :
Affaires et scandales sous les Ramsès, la crise des valeurs dans l’Égypte du Nouvel empire, Collection : Bibliothèque de l’Égypte ancienne, Pygmalion, 1993 et Juillet 1997 – Édition J’ai lu, Paris, Novembre 2001 – En Anglais, Traduction de David Lorton, Affairs and scandals in ancient Egypt, Cornell University Press, Novembre 2003.
Pascal Vernus, M.Wissa, Kenneth Anderson Kitchen, Roland Tefnin et Jan Assmann :
Ramsès II, Roi soleil, pp. 4-27, Le monde de la Bible 102, Paris, Janvier 1997.
Jürgen Von Beckerath :
Chronologic des pharaonischen Ägypten : Die zeitbestimmung der ägyptischen geschichte von der vorzeit bis 332v. Chr., Münchener Universitaätsschriften, MÄS 46, Philipp von Zabern, Mainz, Janvier 1997.
Steffen Wenig :
Das grab des prinzen Cha-em-Waset sohn Ramses’ II, und hoherpriester des Ptah von Memphis, Akademie-Verlag, Berlin, 1972.
Alain-Pierre Zivie, F.Boyer et J.Briend :
Ramsès II et la Bible, pp : 28-35, Le monde de la Bible 102, Paris, 1997.

 

Filmographie
Secret life of King Ramses II, Réalisation : Arts and Entertainment Network, A & E Home Video (Firm) et New Video Group, DVD vidéo, Éditeur : A & E Home Video, New York, Distributeur : New Video Group, 1996 et 2008.
Ramses II, Réalisation : Ruban VHS, DVD vidéo, Éditeur : Cromwell Films, Distributeur : Kultur, 2001.
Sur les traces des Pharaons, Réalisation : Franck Chaudemanche, Frédéric Courant, Jean-Luc Rigal-Roy et Jamy Gourmaud, DVD vidéo, Éditeur : Francetélévisions distribution, Paris, 2002.
Ramses II, Réalisation : Wayne Grajeda, Craig Haffner et Donna E Lusitana, Publication : La terre des pharaons, 2, DVD vidéo, Éditeur : Nacarat prod., Vitry-sur-Seine, Distributeur : Warner vision France, Paris, 2005.
Le grand Pharaon et ses enfants perdus, Réalisation : David De Vries, cinéaste et Kent Reid Weeks, Publication : La terre des pharaons, 4, DVD vidéo, Éditeur : Nacarat prod., Vitry-sur-Seine, Distributeur : Warner vision France, Paris, 2005.
King Ramses II, Réalisation : History Channel (Firm), DVD vidéo, Éditeur et Distributeur : The History Channel, USA, 2007.
Ramses II, Réalisation : Zahi Hawass et al, Publication : Ancienne Egypte, 2, DVD vidéo, Éditeur et Distributeur : Square diffusion cop., Paris, 2009.

 

….Retour à la XIXe dynastie

 

 

 
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