| 
 
   Sparte (ou Lacédémone ou Spártē, en 
Grec : Σπάρτη Spártē, 
en Dorien : Spárta Σπάρτα) était la capitale de la 
Laconie et l’une des cités-États Doriennes les plus puissantes de la Grèce antique, avec
Athènes et 
Thèbes. 
Elle fut constituée probablement vers la fin du IXe siècle, début du VIIIe, par le synœcisme (regroupement) de quatre villages 
d’origine Dorienne : Limnai, Kynosoura, Mesoa et Pitana, un cinquième, Amyclées (Située sur l’Eurotas, au Sud-est de Sparte), 
distant de quelques kilomètres, viendra s’y ajouter à une époque toujours inconnue.  
  
   Dès cette époque la structure de l’État 
Spartiate se mit en place. Les citoyens Spartiates possédaient chacun un lot de terre conquise, cultivée par les vaincus (Les 
Hilotes). La cité rayonna sur l’Hellade, entretenant 
le commerce avec la Grèce, l’Égypte 
et l’Asie Mineure. 
Dès lors, sa principale rivale fut Argos. 
La préhistoire de Sparte est difficile à reconstruire, parce que la littérature, qui est la seule preuve de cette époque 
lointaine, voit les événements qu’elle décrit faussés par la tradition orale.
  
    Hérodote (Historien Grec, 
v.484-v.425. Livre I, 56,3) avance toutefois certains éléments de preuve. On pense que la plus ancienne trace 
d’habitat dans la région de Sparte date du moyen-néolithique. Elle est composée de poterie trouvées à proximité de Kouphovouno, 
quelques deux kilomètres au Sud-sud-ouest de Sparte. Ce sont ces premières traces de la civilisation
Mycénienne Spartiates, qui sont 
représentées dans l’Iliade Homère. Cette civilisation semble avoir sombré dans le déclin à la fin de 
l’âge du bronze, alors que, selon Hérodote, des tribus
Macédoniennes du Nord s’installaient 
dans le Péloponnèse où ils furent appelés Doriens et où ils supplantèrent les tribus locales. 
Les Doriens seraient donc à considérer à l’origine de Sparte. Les données archéologiques indiquent que la cité, 
était relativement inaccessible en raison de la topographie géographique, une plaine sur un plateau entre la 
chaîne de montagne Taygète (ou Taÿgetos, en Grec : Ταΰγετος) et le 
Parnon (Montagne qui sépare la Laconie de l’Arcadie). Elle fut de ce fait sécurisée dès le début de son 
existence et ne fut jamais fortifiée.  
| 
 
  
   
Le géographe Pausanias 
 |  
  
    Selon 
Pausanias (Géographe 
Grec, v.115-v.180, livre III – Description de la Grèce) et la mythologie Grecque, la Laconie eut pour premier Roi 
Lélex. Son fils ou petit-fils selon les auteurs, Eurotas donna son nom au fleuve 
principal de la Laconie. N’ayant pas d’héritier mâle, il laissa son royaume à 
son gendre, époux de sa fille Sparta, Lacédémon (Fils de Zeus et de Taygète) qui 
lui, donna son nom à la montagne surplombant Sparte. En accédant au trône, Lacédémon donna son nom aussi à toute la région 
qu’il gouvernait et celui de sa femme à la ville à proprement parler, d’où le nom de Sparte. Suivant son exemple, 
l’un de ses fils, Amyclas, fonda la ville d’Amyclées. La royauté passa ensuite à un petit-fils 
d’Amyclas, Œbale, qui épousa Gorgophoné, fille de Persée (Fils de Zeus et de Danaé), puis a son fils, Tyndare. 
Celui-ci vit son trône très contesté par son beau-frère Hippocoon et fut obligé de fuir en
Messénie, où il épousa Léda. 
Il fut remis sur le trône par Héraclès (Fils de Zeus et d’une mortelle).
  
    Il reçut à sa cour Ménélas (ou Ménélaos, Fils d’Atrée et d’Érope), Prince exilé de
Mycènes après qu’il ait épousé 
Hélène. Il lui légua le royaume de Sparte. La royauté passa quand même à son fils, Phœbé, puis à
Ménélas (ou Ménélaos) devenu son gendre. Ce dernier fut le frère 
d’Agamemnon. 
Le jeune Pâris (Prince Troyen, second fils du Roi Priam et d’Hécube) enleva Hélène et la conduisit à Troie, ce qui entraîna 
l’expédition d’Agamemnon et 
des chefs Grecs pour la reprendre. À Ménélas (ou Ménélaos) succéda son gendre Oreste. 
Il fut le fils d’Agamemnon 
et de Clytemnestre, époux de sa fille Hermione. Son fils Aristomachos (ou 
Aristomaque) lui succéda, puis le fils de ce dernier monta sur le trône.
  
  
    Aristodème (ou Aristodemos ou Aristódêmos, en Grec : 
‘Aριστόδημος, de 
αριστος  aristos « meilleur » et δημος  dêmos 
"peuple", v.950) arriva donc au pouvoir, comme ses aïeuls ce fut un Héraclides. 
Il épousa Argia II (ou Argie ou Argeía, en Grec : ‘Aργεία), 
fille du Roi de Thèbes,
Antésion et il eut deux enfants (jumeaux ?) Eurysthène (ou Eurysthènes, en
Grec : Εuρυσθένης, 1104 à 1066 ou ? à v.930) et 
Proclès (ou Prokles, en Grec : Προκλῆς, 1104 à 1062 
ou ? à v.930). Il mourut foudroyé et ses fils, suite à un oracle de la Pythie, fondèrent les deux 
branches familiales qui régnèrent sur Sparte, les Eurypontides (ou Proclides ou Branche
de Proclès) et les Agiades (ou Eurysthènides ou Branche d’Eurystène). Il y a des incertitudes sur l’origine et 
l’existence de ces deux dynasties. Certains spécialistes pensent qu’il y avait au début trois Rois, 
chacun commandant l’une des trois tribus attestées au début de la
Première Guerres de Messénie. 
L’un des trois Rois aurait ensuite disparu. Une autre hypothèse fait des 
Agiades les Rois des anciens 
Achéens, 
Cléomène I (520-490)se déclarera 
Achéens et non Dorien à
Athènes, les Eurypontides étant les envahisseurs Doriens. 
Enfin, une dernière version se fonde sur la localisation des tombeaux royaux, qui fait des 
Agiades les représentants d’une partie 
de la Laconie, Pitana et Mésoa et les Eurypontides, ceux d’une autre, Limai et Konooura ?.
 
 
    Quoi qu’il en fût, le pouvoir royal se transmit au plus proche descendant du plus proche détenteur du pouvoir. 
Pierre Carlier explique que c’était le fils qui passait avant le frère par droit d’aînesse. Le fils né quand le père était déjà 
Roi primait sur ceux pour lesquels ce n’était pas le cas. Néanmoins les Spartiates interprèteront de manière assez libre cette 
règle de succession. Les pouvoirs des Rois furent essentiellement militaires et religieux. Aux débuts, ils pouvaient mener la 
guerre contre le pays de leur choix et leur pouvoir était collégial.
  
    Passé la mythologie on retient aujourd’hui la création de 
Sparte à la fin du IX siècle ou début du VIIIe. Elle se fit par le regroupement de quatre villages d’origine Dorienne. Dans le 
Catalogue des vaisseaux (Passage du chant II de l’Iliade d’Homère) figure 
"Lacédémone et ses profondes vallées" (II, 581). De la région sont citées neuf bourgades : Amyclées, Augées, 
Brysées, Hélos, Laas, Messé, Œtyle, Pharis et Sparte. 
  
    Selon la tradition, pour la branche de Proclès, de son mariage avec Lathria, 2e fille du Roi de Cléonoe 
Thersandros, ce fut son fils Soos (ou Sóos ou Soũs, en
Grec : Σόος, v.930 à v.890) qui lui succéda sur le trône. Sous son règne, les Spartiates sont censés avoir 
asservi les Hilotes
et envahit l’Arcadie. 
Plutarque (Philosophe, biographe et moraliste Grec, 46-v.125) rapporte que lors de la campagne d’Arcadie 
alors que Soos se trouvait avec ses compagnons d’armes près de la ville de Cleitoria, il fut assiégé par les habitants de 
celle-ci. Sur le point de mourir de soif, Soos jura de quitter l’Arcadie si on le laissait boire, lui et tous ses compagnons, 
à la source voisine. Les Cleitoriens acquiescèrent et les Spartiates se rendirent à la source.
  
    Soos proposa d’abord d’abandonner 
la royauté en faveur de celui qui refuserait de boire puis, devant les refus de ses compagnons, se contenta de 
s’asperger d’eau, mais sans boire. Il refusa ensuite de quitter l’Arcadie, tous n’ayant pas bu.
Il fut le père d’Euryphon (ou Eurypon, en Grec :
Ευρυτίων, v.890 à v.860) ancêtre éponyme de 
la dynastie des Eurypontides qui lui succéda. Sous son règne, Sparte prit de l’ampleur et soumit 
l’ensemble de la Laconie. Elle commença par annexer toute la plaine de l’Eurotas, ensuite elle repoussa les 
Argiens (Habitants 
d’Argos) et s’assura le contrôle de toute la région.
Son collègue des Agiades Échestratos 
(ou Échestrate, v.900 à v.870) asservit la région de Cynuria (ou Kynouria),
une des tribus les plus anciennes de la péninsule sur la frontière avec 
Argos.
Selon certains auteurs il fut le fils de Proclès. 
Plutarque nous dit qu’il assouplit le pouvoir royal et joua les démagogues.
Polyen (Orateur et écrivain militaire Grec, IIe s. ap.J.C) rapporte une guerre contre Mantinée sous son 
commandement. 
| 
 
 
   
Statuette d’un athlète 
 Spartiate – Musée du Louvre 
 |    
  
   Prytanis (En Grec : Πρύτανις, 
v.860 à v.830), le fils d’Euryphon lui succéda.  
Hérodote 
(Historien Grec, 484-v.425) rapporte que, sous son règne et celui de son 
collègue Agiade Léobotès (ou Labotas ou Léobatas, v.870-v.840) les lois 
de Lycurgue, oncle de Léobotès qui assurait la régence des Agiades, ce 
dernier étant trop jeune pour régner, furent apportées à Sparte, alors que pour  
Pausanias 
(Géographe Grec, v.115-v.180), l’évènement n’eut lieu que sous le règne de son 
petit-fils Agésilas I. Il eut un fils mais ce ne fut pas lui qui lui succéda.
Polydectes (ou Polydoctes, en Grec : Πολυδέκτης, v.830 à v.800) 
succéda à Prytanis mais on ne connait pas son lien de parenté avec ce dernier, certains avancent son fils ?. Selon le 
témoignage de  Pausanias, 
durant son mandat, la paix régna à Sparte. 
  
    Il fut succédé par le fils de Prytanis, Eunomos 
(ou Eunomus, en Grec : Εὔνομος, 
929 à 883 ou v.800 à v.780), ou selon les versions ce fut le sien ?. Selon Apollodore 
d’Athènes 
(ou Apollódôros, grammairien Grec du IIe siècle av.J.C) il aurait régné 45 ans. Alfred von Gutschmid à 
calculé de 929 à 883 ?. Dans la liste des Eurypontides il aurait un lien avec Lycurgue.  
Pausanias 
en fait d’ailleurs son père ?. Plutarque indique Eunomos comme l’artisan de la paix dans les émeutes qui suivirent les réformes 
de Lycurgue et qu’il aurait été poignardé à mort. Les réformes de Lycurgue au IXe ou VIIIe siècle (Personnage mythique pour 
certains spécialistes) furent un véritable tournant pour la ville. Elles répondaient 
à des objectifs politique et militaire. Tout fut mis en place pour renforcer la puissance de la cité. À cette époque Sparte 
fut la plus puissante ville de la région, entretenant le commerce avec la Grèce, 
l’Égypte 
et l’Asie Mineure. 
Dès lors, sa principale rivale fut l’Arcadie avec la cité 
d’Argos qui lui résista. 
Le fils d’Eunomos lui succéda.
  
   Charilaos (ou Charillos ou Chariklos ou Kharílaos ou Khárillos, 
en Grec : Χαρίλαος ou Χάριλλος, 
v.780 à v.760 ou v.780 à v.750) arriva sur le trône Eurypontides. Certains spécialistes avancent qu’il fut le fils 
de Polydectes. Avec son collègue Archélaos (ou Archelaus ou Archélas, v.790-v.760) des 
Agiades, il dirigea une expédition qui 
permit de s’emparer de la ville voisine d’Aigys, à la frontière Arcadienne, et de réduire en esclavage ses habitants.
Il combattit Argos et Tégée et fut fait prisonnier par cette 
dernière. Il fut libéré sur la promesse de ne plus faire la guerre à la cité.
Plutarque (Philosophe, biographe et moraliste Grec, 46-v.125) rapporte qu’il avait une très bonne réputation, que critiquait 
son collègue Archélaos qui demandait « Comment peut-on le juger bon alors qu’il n’est pas mauvais avec les méchants« .
  
    Charilaos fut succédé par son fils Nicandre (ou Nikandros, en Grec : Nίκανδρος, 
v.750 à v.720). Il régna avec
Télècle (ou Téléclos ou Teleclus, v.760 à 747) 
des Agiades. Selon 
Pausanias (Géographe Grec, v.115-v.180), sous 
leurs règnes les Lacédémoniens s’emparèrent de nombreuses villes de Laconie dont, 
Amyclae (ou Amyklai ou Amiclas), Pharis et Geranthrae (ou Geranthrai). À cette période
éclata également la 
Première Guerre de Messénie (fin du VIIIe siècle) à la suite de l’assassina de
Télècle par les 
Messéniens dans le temple d’Artémis Limnatis. 
Son fils lui succéda.
   
    
 Théopompe
 (ou  Theopompus, en Grec : Θεόπομπος, v.720 à v.675 ou v.720 à v.665) 
monta sur le trône en pleine Guerre. Au VIIIe siècle, la poussée démographique entraîna la recherche de nouvelles terres, 
Sparte conquit la Messénie voisine 
qu’elle soumit (Voir 
Première Guerres de Messénie, 743-724) et contraint ses habitants à devenir ses 
Hilotes. 
Selon 
Pausanias (Géographe Grec, v.115-v.180), sous le règne de son collègue 
Polydore (ou Polydoros, 
v.700-v.665) des Agiades, les Lacédémoniens fondèrent deux colonies, 
en Italie sur la côte Sud de la Calabre, à Locres et à Crotone. Toujours selon
l’auteur, Polydore poursuivit la Première Guerre de 
Messénie débutée sous son père. Il participa aux campagnes, même si 
Pausanias rapporte que ce fut Théopompe qui mena l’essentiel des combats. Selon 
Plutarque (Philosophe, biographe et moraliste Grec, 46-v.125), les deux souverains se mirent d’accord et modifièrent la 
constitution, en s’attribuant un droit de veto, afin de restreindre les droits du peuple de Sparte.  
   
    En 724 Théopompe vaincu le Roi de
Messénie 
Aristodème (744-724), après 
que ce dernier eut résisté héroïquement à un siège au mont Ithômé. La forteresse qui s’y trouvait était alors la dernière 
défense des Messéniens. Aussitôt prise par les 
Spartiates elle fut rasée et les Messéniens furent réduits 
à l’état d’Hilotes. 
Aristodème, se suicida en se transperçant de 
son épée sur la tombe de sa fille. En 669, à la bataille d’Hysiaï, le Tyran 
d’Argos,
Pheidon défit Sparte. 
La victoire d’Argos est due à l’utilisation 
par Pheidon, pour la première fois de 
la phalange hoplitique. On ne sait toujours pas avec certitude qui suivit Théopompe. Son successeur change en fonction des sources.
Pausanias 
(Géographe Grec, v.115-v.180) rapporte que Théopompe fut succédé par son petit-fils Zeuxidamos ou 
son arrière petit-fils Anaxidamos, mais il existe des preuves que son successeur était Anaxandridas I 
qui fut père de Zeuxidamos ?. D’autres sources lui donnent également deux enfants : Archidamos et Anaxandridas I 
qui lui aurait succédé. Sans preuve concrète il est difficile d’être certain.
 
| 
 
  
  
Sacrifice à Aphrodite à Sparte – 
 Musée du Louvre 
 |  
  
 
    Une proposition rencontre une grande majorité : Théopompe serait 
succédé part son fils Anaxandridas I (ou Anaxandridos ou Anaxandride, en Grec : 
Αναξανδριδης A’, v.675 à v.645 ou v.665 à v.645), 
puis le fils de celui-ci, Zeuxidamos (ou Zeuxidamus, en Grec : 
Ζευξίδαμος, v.645 à v.625), 
puis son fils Anaxidamos (ou Anaxidamus, en Grec : ‘Aναξίδαμος, 
v.625 à v.600). Il aurait été un contemporain d’Anaxandre (ou Anaxandros, v.640-v.615) des
Agiades, et il aurait 
vécu la fin de la 
Deuxième Guerre de Messénie (685-668 ou 670-657 ou v.650-620) dont 
Sparte sortit victorieuse et que 
Pausanias décrivit longuement. Cette guerre naquit du désir de revanche des 
Messéniens sur la domination de Sparte.
Sa chronologie précise est encore sujette à beaucoup de discutions car on a du mal à faire coïncider les dates de règne des 
souverains cité avec celles données pour celle-ci.
  
    Enfin son fils Archidamos I (ou Arkhidamos ou Archidamus, en Grec : 
Aρχίδαμος A’, v.600 à v.575) serait 
monté sur le trône. Pendant son règne eut lieu une guerre contre Tégée, qui suivit de près la fin de la
Deuxième Guerre de Messénie, 
(Pausanias iii. 7. § 69 comp. 
3. § 5.). Puis vint Agasiclès. 
Une autre proposition donne : Théopompe (720-675), Anaxandridas I (675-665), Archidamos I (665-645), Anaxidamos
(645-625), Léotychidas I (625-600), Hippocratide (600-575), puis Agasiclès.
  
    Agasiclès (ou Agasicle ou Agesicles ou Agasikles ou Hegesicles, en Grec : 
‘Aγασικλῆς ou 
‘Aγησικλῆς ou 
‘Hγησικλῆς, v.575 à v.550), 
fils d’Archidamos I, fut contemporain du Roi Léon 
(v.590-v.560) chez les Agides. Au cours de son règne, 
Sparte subit des échecs, notamment contre Tégée. Toutefois avec l’aide de Léon, il remporta une bataille. Il fut succédé par 
son fils Ariston (En Grec : ‘Aρίστων, v.550 à v.515). Il régna conjointement avec son 
collègue Agiade, 
Anaxandridas II (ou Anaxandride, 
v.560-520). Sous leur règne Sparte restructura son système politique et 
militaire et n’eut qu’un seul objectif, former la meilleure armée de toute la 
Grèce. Elle soumit toutes les cités Arcadiennes et en 545, à la "bataille des 
Champions" elle défit Argos. 
Anaxandridas II mena conjointement avec Ariston, 
la guerre contre Tégée. Ils consultèrent l’oracle de 
Delphes et reçurent la réponse qu’ils allaient gagner la guerre, lorsque les restes d’Oreste seraient apportés à Sparte. 
Mais personne ne savait où sa tombe se trouvait.
  
    Ils consultèrent l’oracle une deuxième fois et le cadavre fut rapporté à Sparte. 
Les Spartiates pouvaient maintenant vaincre Tégée. Au-delà de cette légende, dès lors Sparte eut l’hégémonie sur l’ensemble du 
Péloponnèse, qu’elle conserva jusqu’aux Guerres 
Médiques (499-490 et 480-479). Ariston eut deux premières épouses, dont on 
ne connait pas les noms, qui ne lui donnèrent pas d’héritier.
Ce fut la 3e (que l’on ignore également) qui lui donna un fils qui lui succéda.
   
| 
 
Buste en bronze de Démarate –
 Museo Archeologico  Nazionale – Naples 
  
 
  |  
  
    Démarate
(ou Demaratus ou Dêmáratos, en Grec : Δημάρατος, 
v.515 à 491) arriva au pouvoir. Il gouverna conjointement avec
Cléomène I (520-490) le 
Roi des Agiades. L’association des deux souverains fut une source de 
problèmes pour Sparte, les deux Rois étant souvent en désaccord. Démarate freinait souvent les élans de 
Cléomène I dans sa politique extérieure. 
Cléomène I croyait en la supériorité de Sparte et montrait de 
l’intérêt pour le monde en dehors des frontières du Péloponnèse. Cet intérêt le fit passer pour un fou aux yeux de ses 
contemporains, lesquels, plus conservateurs, avaient tendances à se replier sur le Péloponnèse. 
  
    En 506, Démarate partit en campagne avec
Cléomène I, avant de s’apercevoir que 
l’expédition avait pour but de renverser les Pisistratides 
d’Athènes. Il fit alors 
demi-tour avec les Corinthiens qui l’accompagnait, 
laissant Cléomène I continuer seul. C’est 
le "divorce d’Éleusis". 
En 491, Cléomène I tenta d’anéantir les principaux alliés des 
Perses d’Égine, mais il fit face à une 
résistance tenace des habitants qui refusèrent de coopérer, de plus, Démarate tenta, une nouvelle fois de ralentir ses efforts. 
Cette nouvelle discorde avec son collègue plus le désir de vengeance de la campagne ratée contre 
Athènes amena
Cléomène I à corrompre l’oracle de 
Delphes 
afin qu’il l’aide à intenter contre Démarate un procès, l’accusant de bâtardise 
afin de le renverser. Il sortit vainqueur de cette manœuvre et Démarate fut destitué la même année.
  
    L’ancien Roi resta un temps à Sparte, mais devant les attaques de 
Léotychidas II son successeur plus conciliant envers 
Cléomène I, il décida de s’enfuir auprès de l’ennemi, en 
Perse.
Il s’initia dans les affaires de succession des 
Perses et influença
Darius I en faveur de 
Xerxès I (486-465), qui fut alors 
choisi comme successeur par rapport à son frère. Avant la
Bataille des Thermopyles 
(Les 18/19/20 Août 480) il expliqua au Roi 
Perse quelles étaient les particularités au combat des Spartiates afin qu’ils puissent plus facilement les battre. 
Cet épisode est relaté par Hérodote 
(Historien Grec, v.484-v.425).  
  
    Comme récompense pour ses services rendus, il reçut, après la campagne, les villes sur la côte 
d’Asie Mineure de :
Teutrania (ou Teuthranie en Mysie), Gambreion (En Mysie), 
Pergame et Halisarna (en 
Éolide), 
comme une possession héréditaire. Selon 
Plutarque (Philosophe, biographe et moraliste Grec, 46-v.125) Démarate était encore vivant lorsque 
l’Athénien (v.525-v.460/459),
Thémistocle vint lui aussi en 464 près du Roi
Perse à 
Suse. Selon certains auteurs, rongé de remords 
d’avoir trahit à ce point ses patriotes, 
Démarate aurait avertit quand même les cités Grecques de l’attaque 
imminente du Roi Perse
Xerxès I. Pour cet acte, ce dernier l’aurait 
fait mettre à mort ?. En fait on ne sait toujours avec certitude pas ni quand ni comment il décéda.
  
     Léotychidas II (ou Leotychides, en Dorien : Latychidas, en Grec : 
Λεωτυχίδας Β’, 491 à 
476 ou 491 à 469), qui selon certains spécialistes naquit vers 
545, succéda à Démarate contraint à l’exil, 
grâce à son collègue Agiade 
Cléomène I (520-490) qui le soutenait. Ce dernier avait 
remit en cause la légitimité de naissance de Démarate  pour le trône 
Eurypontide. Il fut le fils de Méname, arrière-petit-fils d’Hippocratide. En 481, quand 
Xerxès I 
voulut venger la défaite de son père Darius I 
contre les Grecs, Athènes et Sparte s’allièrent. 
Sparte prit le commandement de la coalition. La bataille héroïque des
Thermopyles 
(Les 18/19/20 Août 480), menée par son collègue Agiade, 
Léonidas I (490-480), bien que perdue, insuffla du 
courage à toute la Grèce pour résister à l’envahisseur. Le 29 Septembre 480, les 
Athéniens, écrasèrent la flotte 
Perse à la 
Bataille de Salamine. Deux cents 
navires Perses 
furent coulés, mais la Grèce centrale restait toutefois toujours aux mains de l’armée 
Achéménide commandée par le Général Mardonios 
(ou Mardonius ou Mardoniye, en 
Grec : Μαρδόνιος, 
† 479).
  
    Au printemps de 479, Léotychidas II 
reçut le commandement des forces Grecques, dont la flotte 
Athénienne composée de 110 navires qu’il mena sur Égine et plus tard à 
Délos, pour soutenir les révoltes des cités Grecques de 
Chios et  
Samos contre la 
Perse. 
À l’été 479, sous les ordres de Pausanias († en 470 ou 467), qui assurait la régence pour le Roi 
Agiade Pleistarchos (ou Pleistarches, 480-458), les Grecs regroupèrent 
40.000 hommes à la
bataille de Platées où ils anéantirent l’armée 
Perse 
(Le 27 Août de la même année). 
Léotychidas II acheva à la
bataille du cap Mycale, les restes de la flotte 
Achéménide. Il fut envoyé détruire le pont de 
bateaux que les Perses
avaient construit sur le Bosphore, mais une tempête fit le travaille avant lui. 
  
    Ce fut la fin des Guerres Médiques (499-479). 
En 476 Léotychidas II se rendit en Thessalie 
pour combattre les Aleuades (Famille aristocratique 
Thessalienne de Larissa), alliés des 
Perses. Mais il retira ses troupes après 
avoir été soudoyé par la famille. À son retour à Sparte il fut jugé pour corruption et il dut s’enfuir.
Il fut condamné à l’exil, sa maison fut incendiée. Il se réfugia au temple d’Athéna à Tégée où il y mourut vers 469.
Léotychidas II épousa Eurydame (ou Eurídama), la sœur de Menius (ou Maenius) et la fille de Diactoridès (ou Diactoridas).  
Il n’eurent qu’une fille, Lampito, que le Roi donna en mariage à son petit fils, qui lui succéda.
   
  
   Après les 
Guerres Médiques et avoir abandonné les profits de la victoire aux 
Athéniens, 
les Spartiates se replièrent sur le Péloponnèse où ils furent tenter, de 
défendre leur suprématie face à leurs anciens coalisés (Tégée et Élis). 
Selon Thucydide (Homme politique et historien
Athénien, v.460-v.395), Sparte et ses alliées, notamment
Thèbes et 
Corinthe, redoutaient la montée en 
puissance de l’impérialisme d’Athènes. 
Auréolée de ses victoires contre les 
Perses cette dernière fonda en 477 la 
Ligue de Délos. En 470, la presque totalité des cités d’Arcadie et
Argos s’allièrent contre Sparte.
  
     Archidamos II (ou Arkhidamos ou Archidamus, en Grec : 
Aρχίδαμος B’, 469 à 426), qui fut le fils de Zeuxidamos, appelé Cyniscus par de nombreux 
Spartiates, devint le souverain des Eurypontides de Sparte. Selon 
Plutarque 
(Philosophe, biographe et moraliste Grec, 46-v.125), sous son règne, en 464, Sparte subit un violent tremblement de terre 
qui la détruisit entièrement. Les Hilotes
profitèrent du séisme pour se révolter et cette rébellion dura près de dix ans, 
ce fut la Troisième Guerre de 
Messénie (464-454) à laquelle Archidamos II mit fin en 454. Les relations entre Sparte et 
Athènes restèrent bonnes jusqu’en 462, 
À cette date Sparte renvoya un contingent Athénien, dirigé 
par le Stratège Cimon (v.510-450/449), qui était venu 
l’aider contre les Hilotes. Ce fut alors la rupture 
entre les deux villes. En 446, la révolte de 
Mégare et d’Eubée attisa le conflit 
lattant et Sparte prit la tête des cités coalisées.
  
     Le Roi
Pleistoanax (ou Plistoanax, 
458-409) pour les Agiades envahit l’Attique. Sans que l’on sache pourquoi, 
il refusa soudain de poursuivre l’offensive plus loin. Il fut accusé d’avoir reçu de l’argent pour se retirer et 
en 446 (on trouve aussi 445 ou 444) il fut exilé. Ce soit disant pot de vin pour 
se retirer de la plaine de Eleusis dans l’Attique fut probablement donné par 
Périclès 
(v.495-429), maître d’Athènes. 
Accepter un tel pot de vin équivalait à une trahison et certains chercheurs doutent de la véracité de ces faits, ou 
du moins ils sont d’accord pour dire qu’il n’y a pas suffisamment d’informations pour expliquer les événements. En outre, 
certains pensent qu’une raison plus probable pour le retrait de 
Pleistoanax pourrait être 
que Périclès offrit de bonnes conditions pour une 
paix ?, le débat reste ouvert. 
 
| 
 
  
  
Sparte avec les montagnes 
Taygète en arrière-plan 
 |  
  
 
    En 446, un accord fut passé entre les puissances rivales, qui reposait sur le partage du monde Grec. 
Sparte se vit octroyer le Péloponnèse, Corinthe, 
les mers et le commerce occidental et 
Athènes la mer Égée et le commerce du Nord.
Corinthe, qui était membre de la
Ligue du Péloponnèse, supporta de 
plus en plus mal les visées d’Athènes sur ses colonies. 
Une guerre l’opposa alors à sa colonie Corcyre. 
  
    Celle-ci fit appel aux 
Athéniens. En 432,
Corinthe, fit alors pression sur son ancienne colonie Potidée 
afin qu’elle quitte la Ligue de Délos. Potidée obéit 
après avoir passé un accord secret avec Sparte, qui stipulait qu’en cas de conflit avec 
Athènes, Sparte envahirait l’Attique. 
   
    Les Athéniens envoyèrent alors une expédition 
pour assiéger Potidée, qui tomba et fut obligée par Athènes de 
raser ses murailles. Potidée se révolta contre Athènes et 
reçut le soutien officieux de Corinthe. Dans le même temps,
Athènes interdit l’accès de l’Attique et ses ports 
aux marchands de Mégare. Cette dernière, comme 
Corinthe, fit appel à Sparte, qui sous la menace de voir deux 
de ses principales alliées quitter la Ligue du 
Péloponnèse et aussi du fait de ses promesses et alliances avec Potidée, mobilisa la
Ligue. 
  
    Tous les Spartiates n’étaient pas pour l’idée d’aller combattre, 
l’Éphore 
Sthénélaïdas était partisan de la guerre immédiate, mais Archidamos II, réputé pour sa prudence, tentait d’éviter 
la Guerre du Péloponnèse (431-404).
Sparte se laissa tout de même entraîner dans le conflit et quelques mois plus tard la ville et ses alliés de la
Ligue, pressés d’agir par les
Corinthiens, décidèrent d’attaquer
Athènes. 
Archidamos II 
envahit l’Attique sans parvenir à bloquer sérieusement 
Athènes.
  
    En 427,
Archidamos II s’empara de la ville de Platées, 
après un siège de deux ans. Le Stratège 
Athénien, Périclès (v.495-429)
laissa l’Attique aux pillages de Sparte, pour accueillir la population dans
Athènes même. La ville était protégée par des longs murs qui 
la reliaient à ses ports, même transformée en forteresse elle pouvait ainsi se ravitailler par la mer. En 426 (on trouve aussi 
428 ou 422), alors qu’Archidamos II décédait et était succédé par son fils
Agis II, 
Pleistoanax fut rappelé et restauré grâce aux conseils de l’oracle de 
Delphes, 
bien que certains de ses adversaires soupçonnèrent qu’il eut soudoyé la Pythie.
  
    Archidamos eut deux épouses : 
Lampito qui fut la fille de Léotychidas II 
et de la Reine Eurydame qui lui donna une fils,
Agis II ; Eupoleia (ou 
Eupolie) qui lui donna deux fils : Téleutias dont on ne sait rien mais qui accompagna plusieurs fois au combat son frère 
Agésilas II (Qui naquit en 444), et une fille, Cynisca.
(ou Kyneska, en Grec : Κυνίσκα) qui naquit vers 440 et qui devint la première femme de 
l’histoire à gagner aux Jeux Olympiques.
  
     Agis II
(En Grec : Aγις Β’, 426 à 398) régna conjointement avec les Rois 
Agiades :
Pleistoanax, puis avec le fils de celui-ci 
Pausanias I (409-395).
Pendant les années qui suivirent sa prise de pouvoir, Sparte et ses alliés continuèrent d’attaquer l’Attique sans remporter de 
succès décisif. Comme au cours de l’été 426 où il conduisit une armée de Péloponnésiens pour atteindre l’isthme, 
avec l’intention d’envahir l’Attique. Cependant, il ne put progresser en raison d’une série de tremblements de terre qui se
produisirent à ce moment-là. Un an plus tard il plaida pour la reprise de la guerre et il conduisit 
de nouveau l’invasion de l’Attique, 
mais il arrêta dans cette énième tentative seulement quinze jours après le début. 
  
    Finalement, en 421, 
Pleistoanax préconisa la paix pour mettre un terme aux catastrophes.
Athènes la 
signa avec Sparte et ses autres adversaires, 
elle est appelée : "paix de Nicias". Peu après, Agis II eut 
des difficultés en secourant Épidaure qui était sous la menace 
d’Argos. Une trêve fut signée avec les 
Argiens. 
Alcibiade (450-404) profitant de cette 
situation tendue à Sparte, poussa les Athéniens à la reprise 
des hostilités en les faisant s’allier avec Argos, 
Élis (Capitale d’Élide) et Mantinée (En Arcadie). En 418, cette coalition attaqua Épidaure et avança sur Tégée. Sparte fut obligée de faire mouvement contre elle 
et, en Août 418, remporta une grande victoire à la 
bataille de Mantinée. Cette victoire entraîna une réaction 
d’Argos, qui devint alliée de Sparte. 
  
    En 415, toujours poussée par son ambitieux dirigeant 
Alcibiade, 
Athènes lança une expédition en Sicile pour 
conquérir l’île. Syracuse appela Corinthe et Sparte à son 
secours. Mis en cause dans le scandale des Hermès (ou Hermai) mutilés (L’affaire des 
Hermocopides), Athènes dépêcha un vaisseau pour 
ramener Alcibiade dans la cité. 
Celui-ci s’enfuit alors à Sparte où il convainc les Spartiates de la nécessité d’envoyer des secours à Syracuse contre les
Athéniens. Les Spartiates 
reprirent alors l’offensive et sur mer et en Attique. L’armée 
Athénienne ne parvint pas à prendre Syracuse et en 413 sa flotte fut presque anéantie.
  
    En 412, Alcibiade partit en 
Ionie et avec une armée 
Spartiate, il fomenta une révolte contre Athènes, 
d’abord à Chios et 
ensuite dans d’autres cités, mais les Spartiates se méfièrent de lui. Il retournera d’ailleurs ensuite à 
Athènes, après des mois de négociation délicate. 
À l’été 411 la flotte Athénienne de 
Samos 
le fit Général. En Septembre 405, le Navarque (Commandant de la flotte Spartiate) 
Lysandre écrasa la flotte Athénienne 
à la
bataille d’Aigos Potamos. La même année Agis II mit le siège devant 
Athènes. La révolte des cités 
Ioniennes de la 
Ligue de Délos permit à Sparte de 
s’imposer et en 404, Athènes assiégée capitula.
Ce qui mit fin à la 
Guerre du Péloponnèse. 
Lysandre responsable de la victoire sur Athènes imposa 
à la ville une oligarchie (Les 30 Tyrans). 
  
    Sparte devenue la seule grande puissance imposa alors un tribut, aux pays sous sa tutelle.
Elle changea sa politique vis-à-vis de l’envahisseur 
Perse en
Asie Mineure, se faisant la seule 
puissance capable de les contrer. Le Roi
Agiade
Pausanias I (409-395) s’opposa violemment à 
Lysandre, 
mais cette opposition au héros lui valut d’être mis en jugement à son retour à 
Sparte. Cependant il fut acquitté alors que 14 Gérontes et Agis II avaient voté contre lui.
 
| 
 
 
   
Artémis Orthia, ex-voto en ivoire –
 Musée national archéologique  d’Athènes 
 |  
  
     
Après la défaite d’Athènes de 404, 
Agis II mena une campagne contre Élis et ses territoires (au Nord-ouest du Péloponnèse, à l’Ouest de l’Arcadie) 
qu’il pilla et qu’il contraignit à une paix humiliante. Sur le chemin du retour Agis II mourut à 
Delphes.
Alcibiade, réfugié à Sparte vers 415 ou 414, avait séduit 
Timaéa (ou Timéa), l’épouse d’Agis II. En 398, à la mort d’Agis II, ce prétexte servit à 
Agésilas II, son demi-frère cadet, 
pour écarter du trône le fils d’Agis II, Léotychidas (ou Léotychidês), sous le soupçon de bâtardise. 
   
     
Agésilas II (ou Agesilaos, en Grec : 
‘Aγησίλαος Β’
en Ionien : Ηγεσίλαος, en Dorien : 
Αγησίλας, 398 à 360), naquit en 444. Certaines sources dirent de lui qu’il était petit 
et boiteux, mais on le disait beau et son caractère était conciliant. Il prit donc le pouvoir à la suite de son demi-frère 
Agis II après avoir écarté son neveu du trône Eurypontide avec l’appui de
Lysandre. 
Il régna conjointement avec successivement quatre Rois de la famille des 
Agiades : 
Agésipolis I (395-380),
Cléombrotos II (ou Cléombrote, 380-371), Agésipolis II (371-370) et Cléomène II (ou Cléomènes, 370-309). Il se révéla l’un des 
plus grands chefs militaires de son époque et fut réputé pour son courage.
  
    En 396/395 il partit pour une expédition, avec 300 Spartiates et plus de 8.000 hommes des forces alliées, 
dont 2.000 Néodamodes (ou Neodamốdeis, 
Hilotes affranchis) pour chasser 
le 
Satrape Perse de
Carie, 
Tissapherne et libérer les 
cités Grecques d’Ionie. Arrivé à 
Éphèse une trêve de trois mois fut 
conclue avec Tissapherne,
mais les négociations menées au cours de cette période s’avérèrent infructueuses. 
Après avoir passé l’hiver à réorganiser sa cavalerie, il fit une incursion réussie en
Lydie au printemps de 395.
Agésilas II fit alors une brillante 
campagne en Ionie contre le
Satrape et libéra les 
Grecs. Tithraustès fut envoyé pour remplacer 
Tissapherne et un armistice fut conclu entre Tithraustès et Agésilas II, qui quitta le Sud de la 
Satrapie.
  
    Cependant après sa victoire sur les bords du Pactole, à 
Sardes, il s’empara et pilla une partie de la
Lydie.
Sparte lui confia alors aussi le commandement de la flotte, mais ne pouvant à la fois diriger la flotte et en même temps 
continuer son expédition en Asie 
Mineure, il choisit de confier la marine à son beau-frère Pisandre. Puis il se dirigea sur la 
Phrygie 
qu’il ravagea jusqu’au printemps suivant. Il s’allia alors au 
Satrape 
Spithridatès qui le mena en Mysie et jusqu’en Paphlagonie (Côte Nord, entre la
Bithynie et 
le Pont) 
où il s’allia à au Roi des Paphlagoniens, Otys. 
  
    En deux campagnes, il amassa un énorme butin de plusieurs centaines de talents.
Sparte qui avait triomphé d’Athènes dans la 
Guerre du Péloponnèse (431-404) décida 
d’imposer le même impérialisme. En 394, les Grecs se soulevèrent contre elle avec la coalition 
d’Athènes,
Thèbes, 
Argos et
Corinthe.
Ce fut le début de la Guerre de Corinthe (Qui 
durera jusqu’en 386). Agésilas II était dans l’Hellespont où il prévoyait une campagne à l’intérieur des terres contre le Roi 
Perse
Artaxerxès II (404-359) lui-même, 
lorsqu’il apprit que la Guerre se préparait 
en Grèce et il fut rappelé d’urgence à Sparte. 
  
    En 394 une bataille à   
Cnide, sur les côtes de
Carie au bord du golf Céramique, 
opposa les flottes Perse et Spartiate. 
Le Satrape
Perse Pharnabaze disposait d’une 
escadre de trirèmes 
Phéniciennes et d’une escadre de trirèmes Athéniennes 
sous les ordres de l’Amiral Athénien 
Conon (444-390). Ce fut l’Amiral de Sparte Pisandre qui eut le commandement de la flotte Spartiate renforcée par des 
contingents alliés levés dans les îles Égéennes. Les contingents Égéens placés par Pisandre sur son aile droite 
désertèrent, découragés devant les effectifs ennemis. Pisandre mourut en défendant son navire échoué. 
Les spartiates furent battus et perdirent 50 navires, mais la plupart des équipages parvint à s’échapper. 
Toutefois, Sparte perdit là sa domination maritime.
La victoire de l’Amiral Athénien Conon 
mit fin aux velléités de suprématie maritime Spartiates et la puissance navale 
d’Athènes fut restaurée en mer Égée. 
  
    Agésilas II de son côté rentra à marche forcée par la 
Thrace et la 
Macédoine, mais sur la route de son 
retour il dut combattre et repousser la cavalerie 
Thessalienne, alliée aux 
Thébains qu’il écrasa. 
Il apprit l’issue de la bataille de   
Cnide 
juste avant la 
bataille de Coronée 
(Pour certains fin Août) en 394 où il fut 
vainqueur des forces confédérées. L’armée Spartiate ayant été renforcée par les 
Phocidiens et des 
troupes d’Orchomène. 
En 393, Agésilas II s’engagea dans une invasion de l’Argolide qu’il ravagea. En 392, il prit une part 
importante dans la Guerre de Corinthe, 
faisant plusieurs expéditions réussies sur le territoire de 
Corinthe. 
  
    Il battit les coalisés en 391 à 
Sicyone et 
Corinthe où il démolit une partie des longs-murs 
reconstruits par les Athéniens et où en même temps son frère 
Téleutias s’empara de l’Arsenal maritime. Toutefois, en 390, il essuya une défaite grave à Lechaion (Le port relié à la ville de 
Corinthe), infligés par les 
Athéniens,  
Iphicrate 
(Stratège et homme politique Athénien, v.420-v.352) et 
Callias (Archontes annuel d’Athènes). 
250 Spartiates périrent, ce qui fut le plus grand dommage infligé à la ville depuis la 
bataille de Sphactérie (425).
En 389 Agésilas II fut appelé à combattre pour défendre Calydon en 
Achaïe contre les Acarnaniens 
(Région occidentale de la Grèce, délimitée au Nord par le golfe Ambracique et à 
l’Ouest et au Sud-ouest par la mer Ionienne). 
Il se contenta de piller l’Acarnanie. En 388, les Acarnaniens firent la paix et se soumirent aux Spartiates pour éviter 
une nouvelle campagne de pillage de ces derniers. 
  
 
| 
 
  
  
Buste d’Archidamos III – 
Museo Archeologico  Nazionale – Naples 
 |  
  
   En 387/386, trop menacée, Sparte conclut la 
paix d’Antalcidas (ou paix du Roi) 
avec les Perses et tous les Grecs. 
Elle accepta l’arbitrage par la Perse et 
leur céda des cités Grecques d’Asie 
Mineure. Pendant une dizaine d’années, Agésilas II maintint tout de même la suprématie de 
Sparte, bien que les Perses 
se lancèrent dans une contre-offensive. En 378, le conflit reprit suite à un raid de Sparte sur le Pirée, mais les 
Lacédémoniens échouèrent devant Thèbes.
Ce conflit aboutit en 371 à une paix entre Athènes et Sparte 
soucieuses de l’expansion de Thèbes.
  
    Toujours en 371, Sparte lança une attaque contre cette dernière. Cependant, le 06 Juillet 371, le Roi 
Agiade Cléombrotos II subit une sévère défaite à 
la
bataille de Leuctres devant le 
Général Thébain
Épaminondas (418-362).
Ce dernier détruisit l’armée Spartiate et mena alors une offensive contre la ville elle-même, qui dut enrôler de nombreux
Hilotes pour repousser l’agresseur.
Ce fut la fin de l’hégémonie Spartiate. 
En 370/369, elle perdit la plus grande partie de la 
Messénie et la 
Ligue du Péloponnèse fut dissoute. 
  
 
  En 362, Agésilas II fut battu une nouvelle fois par 
Épaminondas, à 
la 
bataille de Mantinée, mais ce dernier 
y trouva la mort (Sparte avait remporté une victoire au même endroit contre 
Athènes, 
Argos, Élis 
(Capitale d’Élide) et Mantinée en 418, pendant la 
Guerre du Péloponnèse). 
S’en suivit une paix générale où Sparte se tint à l’écart, espérant encore récupérer sa suprématie.
Selon Xénophon 
(Philosophe, historien et maître de guerre Grec, v.430-v.355) afin de trouver de l’argent pour une nouvelle guerre,
en 361, Agésilas II partit en Égypte 
pour aider les Égyptiens révoltés. 
Il passa au service de leur Roi Tchahapimou, insurgé contre le Pharaon 
Tachos (362-360), qui, en échange de son aide, lui donna une somme de plus de 200 talents. Ils détrônèrent  
Tachos et le remplacèrent par 
Nectanébo II le fils de Tchahapimou. 
  
    Agésilas II mourut en Cyrénaïque dans un naufrage sur le chemin du retour vers la Grèce à l’âge de 84/83 ans.
Selon certains spécialistes, son corps fut embaumé dans la cire et enterré à Sparte.
Plutarque 
(Philosophe, biographe et moraliste Grec, 46-v.125) et Cornélius Népos (Écrivain Latin, 100-29) ont écrit 
l’histoire de la vie d’Agésilas II et Xénophon a 
composé son Éloge (Agésilas II).
Agésilas II épousa Cléora qui lui donna trois enfants : Deux filles, Eupoleia (ou Eupolie) et Proaugé et un 
fils Archidamos qui lui succéda.
   
     Archidamos III (ou Arkhidamos ou Archidamus, 
en Grec : Αρχίδαμος Γ’, 360 à 338) arriva sur le trône.
Il avait l’habitude du pouvoir, et du commandement d’une armée. Il avait remplacé son père, vers 361, lorsque 
Agésilas II était partit dans son expédition pour 
l’Égypte. 
Alors qu’il était encore Prince, il fut l’Eispnelas (Inspirateur ou amant) de Cleonymus, le fils du 
Général Spartiate Sphodrias. Il intercéda auprès de son propre père pour qu’il épargne la vie de Sphodrias dans une affaire 
judiciaire. En 367, il remporta une victoire sur les Arcadiens, mais il fut à son tour battu en 364, à Cromnus. 
En 362, Il organisa la résistance de Sparte contre le Général 
Thébain 
Épaminondas. 
Lors de cette dernière il aurait montré un grand courage dans la lutte et il combattit dans le Péloponnèse. 
  
    Une fois Roi, Archidamos III soutint les Phocidiens contre
Thèbes lors de la 
Troisième Guerre Sacrée (355-346).
En 346, il partit en Crète pour aider Lyttos (ou Litos) dans sa lutte contre 
Cnossos. En 343, il partit au secours de la colonie de 
Tarente qui avait demandé de l’aide dans la guerre contre les peuples Italiques, notamment les Lucaniens. En 342, Archidamos III 
arriva en Italie avec une flotte et une armée pour lutter contre les barbares. En 338, il fut battu et tué sous les murs de 
Manduria (Dans la province de Tarente) en combattant contre les peuples Messéniens et Lucaniens. 
Archidamos III eut deux fils qui lui succédèrent.  
 
| 
 
  
  
Monnaie de Tarente à l’effigie d’Archidamos III 
 |  
  
 
     Agis III (En Grec : Aγις Γ’, 338 à 331) 
fut le premier à monter sur le trône dans cette période troublée pour la ville, surtout qu’elle dut aussi faire face à la 
Macédoine, nouvelle puissance montante dans le jeu 
politique de la Grèce. Il consacra son règne à consolider la position Lacédémonienne dans le monde Grec, mais ne 
parvint pas à contrecarrer les tendances hégémoniques du Roi de 
Macédoine
Philippe II (359-336).
Il régna conjointement avec Cléomène II (370-309)des Agiades.
Les premières années de son règne furent marquées par une grande prudence. Agis III ne prit aucune initiative pour contrer 
Alexandre le Grand, (336-323), qui 
avait acheté son alliance.  
  
   Toutefois, Agis III, refusa de faire le deuil du leadership de Sparte sur le Péloponnèse. 
En 334, il envoya à Suse auprès du 
Roi Perse
Darius III (336-330), des envoyés,
qui comprenaient des Athéniens et d’autres cités Grecques, 
pour établir une alliance avec l’Empire 
Achéménide afin de libérer la Grèce de la tutelle 
Macédonienne.
Occupé à préparer la guerre, Darius III fit 
attendre les négociateurs Spartiates, qui furent capturés à 
Damas après la 
bataille d’Issos
(1 ou 5 ou 12 Novembre 333). Sans nouvelles de ses envoyés et mal informé de la progression 
d’Alexandre le Grand, Agis 
III conclut à tort que Darius III avait pris 
l’avantage sur le Macédonien. 
Fin de l’année 333, il décida de gagner Siphnos (ou Sifnos, une île Grecque du Sud-ouest de l’archipel des 
Cyclades) où venaient d’arriver les 
Satrapes
Perses, Pharnabaze et Autophradatès.
Dans le même temps il envoya son frère au cap Ténare, la base navale de Sparte, avec pour mission de lever une flotte,
afin de se rendre en Crète pour recruter des mercenaires.
  
    À Siphnos, Agis III et les 
Satrapes reçurent la 
nouvelle de la défaite des Perses à Issos, 
qui ruina leurs plans. Le Spartiate réussit néanmoins à obtenir 30 talents et 10 trirèmes qu’il envoya à son frère en 
Crète pendant que lui restait dans les Cyclades. 
Après l’hiver 333/332, Agis III rejoignit Autophradatès à 
Halicarnasse où il parvint à 
recruter 8.000 des mercenaires qui avait été dans le camp de 
Darius III, mais étaient
sans emploi depuis la 
bataille d’Issos. Aujourd’hui on estime que les sources qui avancent ce chiffre de 8.000 sont très 
exagérées. En fait le nombre de ces mercenaires devait être autour de 4.000.
À la tête de cette troupe, Agis III rejoignit son frère en  
Crète où 
il se rendit maître de la plupart des cités et les força à prendre le parti 
anti-Macédonien.  
  
    Au printemps de 331,  
Alexandre envoya de 
Tyr, une flotte en 
Crète, sous le commandement 
d’Amphotéros, un frère de 
Cratère (ou Kraterós ou Craterus, Général 
Macédonien, v.370-321), pour lutter contre les 
Spartiates et les Perses qui s’y trouvaient.
Le résultat de cette action n’est pas connu. 
Toujours au printemps 331, fort de son armée, Agis III engagea le combat contre 
les forces d’Alexandre, mais qui se trouvait lui 
en Égypte. À ce moment, 
Memnon de Rhodes (v.380-333), 
Gouverneur de Thrace, se révolta 
lui aussi contre la tutelle Macédonienne 
et s’allia avec Agis III. Le Spartiate rassembla les cités Péloponnésiennes et défit le Général 
Macédonien Korragos (ou Corragos ou Korrhagos).  
      
Toutefois, malgré ses victoires, il se heurta au refus d’Athènes
de lui envoyer sa flotte. 
Dans la foulée (Seconde moitié de l’année 331), Agis III qui avait reçu le soutient de la plupart des 
cités Achéennes et Arcadiennes (à l’exception de 
Mégalopolis et Argos) ainsi que d’Élis, attaqua quand même 
Antipatros (ou Antipater, Régent 321-319), 
Lieutenant d’Alexandre, à la 
tête d’une coalition Péloponnésienne. Le Macédonien, 
non seulement fit face, mais il attaqua sur deux fronts. Il porta d’abords son armée contre  
Memnon de Rhodes, mais aucune bataille n’eut lieu, 
ce qui laisse suggérer une paix négociée entre les deux belligérants.
  
    Libre de ses manœuvres, à l’automne 331, Antipatros 
à la tête d’une armée de 40.000 hommes, gagna le Péloponnèse où il assiégea Agis III dans Mégalopolis.
Surpassé en nombre, le Spartiate fut vaincu et il mourut sur le champ de bataille. 
Diodore de Sicile 
(Historien et chroniqueur Grec, v.90-v.30), place la bataille de Mégapolis entre Septembre et Octobre 331 
(D’autres la reportent au printemps de 330 ?). Toujours selon l’auteur, Agis III fut attaqué à son retour à Sparte. Alors 
qu’il encourageait ses soldats à s’échapper il fut tué par un javelot. Sans postérité, son frère lui succéda. 
   
     
Eudamidas I (En Grec : Εὐδαμίδας A’ ou
Eurydamidas en Grec : Εὐρυδαμίδας,
331 à 305 ou 331 à 300) succéda à son frère. On ne connaît rien de 
sa vie avant son accession au trône. Suivit une période relativement paisible dans l’histoire de la cité Lacédémonienne, 
mais aussi son déclin. Sous le règne de Cléomène II (370 à 309) et Eudamidas I, la ville ne prit plus aucune part à la 
résistance de la Grèce contre les tendances hégémoniques de la 
Macédoine. Pas 
plus lors de la Guerre Lamiaque, conflit qui se déclencha en Grèce à la mort 
d’Alexandre le Grand en Juin 323 
et qui opposa des cités Grecques révoltées, dont Athènes, 
aux Macédoniens menés par 
Antipatros (ou Antipater, 
Régent 321-319). Cette guerre fut finalement remportée par ce dernier en 322 et les villes rebelles durent se soumettre.
Eudamidas I épousa Arachidamia (ou Archidamia, en Grec : Αραχιδάμεια) 
qui eut la réputation d’être très riche. Elle lui donna trois enfants : Deux fils, Archidamos IV qui lui succéda et Agésilas et 
une fille, Agesistrata (En Grec : ‘Aγησιστράτα, † 241). On ne connait pas 
la date exacte de la fin de son règne, ni de sa mort. Pour cette dernière on trouve souvent vers 295/294 ?.
  
    Archidamos IV
(ou Arkhidamos ou Archidamus, en Grec : Άρχίδαμος, 305 à 275) partagea le pouvoir 
avec Areus I (309-265) pour les 
Agiades. Cependant ce dernier pour accéder au pouvoir connu quelques 
problèmes de succession. La Gérousie 
trancha en sa faveur mais alors en bas âge son oncle Cléonyme devint le Régent. 
L’homme fort de cette période était le Roi d’Épire
Pyrrhos I (307-272). 
Cléonyme, qui était détesté par ses compatriotes, lui demanda d’attaquer Sparte afin de le mettre sur le trône.
Pyrrhos I envahit le Péloponnèse et dans le même temps 
Antigonos II Gonatas (Roi de 
Macédoine, 277-239), 
le fils du Roi de Macédoine 
Démétrios I Poliorcète (294-287),
profita de l’occasion, il rassembla toutes ses forces et prit l’offensive contre 
l’Épirote.  
  
    Il fut battu une première fois, mais il continua 
son action. Pyrrhos I assiégea Sparte, mais les citoyens 
résistèrent vaillamment, ce qui permit à un des 
commandants d’Antigonos II, Aminias le 
Phociden, 
de porter secours à la cité. Peu de temps après, l’armée d’Areus I 
arriva avec 2.000 hommes. Ces renforts sapèrent le moral 
des troupes de Pyrrhos I dont des hommes désertèrent de 
plus en plus, il cessa alors l’attaque. Dans le même temps, Archidamos IV mena une campagne contre  
Démétrios I Poliorcète. En 296, il fut défait une 
première fois près de Mantinée dans les environs du Mont Lycée (ou Lykaion ou Lycaeon), puis devant Sparte. On ignore la date 
de sa mort. Pour certains spécialistes il mourut sur le champ de bataille. Son fils lui succéda.
  
    Eudamidas II (En Grec : 
Εὐδαμίδας B’ 
ou Eurydamidas en Grec : Εὐρυδαμίδας, 
275 à 245) arriva sur le trône. On ne sait rien de son règne. Il n’est même pas mentionné dans la liste des Eurypontides 
fournie par Pausanias (Géographe Grec, v.115-v.180), 
peut-être parce que celui-ci le confond avec son grand-père Eudamidas I ?. Certains auteurs estiment qu’il régna 50 ans, 
d’autres placent son accession au trône bien après 294, ce qui revient à raccourcir son règne.  
Ce que l’on sait c’est qu’avec son collègue Agiade, 
Areus I (309 à 265) et peut-être lui, Sparte joua de nouveau un 
rôle actif dans le monde Grec et elle fut très active pendant la Guerre Chrémonidéenne, conflit 
qui opposa de 268 à 261 une coalition de cités Grecques menée par 
Athènes, la nouvelle alliée, et Sparte avec le soutien des 
Lagides contre la 
Macédoine. 
Cependant, en 265, celle-ci reprit le dessus. 
Areus I fut chassé de la 
ville d’Agrigente (Sicile) qu’il avait secourue contre le Tyran de Syracuse Agathoclès (317-289). Il trouva la mort lors de la 
troisième tentative de prise de Corinthe. On ne sait pas ce 
que devint Eudamidas II. Il épousa sa tante Agesistrata, (En Grec : ‘Aγησιστράτα, 
† 241) dont il eut deux fils Agis IV et Archidamos V qui furent Roi.
  
     Agis IV (En Grec : 
Aγις Δ’, 245 à 241) lui succéda. La faiblesse de Sparte à cette époque permit à la 
Ligue Achéenne 
de prendre son essor et de devenir la première puissance de la péninsule. Dans le même temps les institutions de la ville 
furent bouleversées par Agis IV qui fut un grand réformateur. Cependant il se heurta à l’opposition des 
notables partisans de l’oligarchie. Il tenta de remettre en vigueur les lois de Lycurgue (Législateur mythique de Sparte) et il
proposait d’abolir les dettes et de faire un nouveau partage des terres pour adjoindre 
les Périèques et les 
Hilotes au corps civique. Il échoua dans ses projets 
par l’opposition de son collègue Agiade, le Roi 
Léonidas II (254-235). L’un des 
Éphores, Lysandre, décida de se débarrasser de ce 
dernier et utilisa contre lui une loi Spartiate interdisant aux membres d’une famille royale d’épouser une étrangère. 
Cratesicléa (ou Kratesikleia), l’épouse de Léonidas II était 
Perse.
  
    Agis IV le fit déposer et poussa 
Cléombrotos III (ou Cléombrote ou Kleómbrotos’, 242-240) époux de Chilonis, la 
fille de Léonidas II, à se déclarer Roi 
des Agiades. 
Léonidas II fut condamné à mort par contumace, 
mais avec l’aide de son fils il réussit à s’enfuir et s’exiler à Tégée. En 240, à la mort de son gendre, il revint à Sparte, 
reprit son trône. Agis IV fut trahi par ceux mêmes à qui il avait donné sa confiance. En 241, il fut enlevé dans 
le temple d’Athéna Khalkioïcos où il s’était réfugié. À l’automne 241, 
 il fut étranglé dans sa prison, avec sa mère et sa grand-mère qui l’avaient soutenu, sur l’ordre des 
Éphores. 
Léonidas II avait l’intention de condamner à mort son gendre 
mais l’intervention de Chilonis sauva ce dernier en commuant sa peine en exil permanent. Agis IV 
épousa Agiatis et eut un fils, Eudamidas III
qui lui succéda. Plutarque (Philosophe, biographe et 
moraliste Grec, 46-v.125) a écrit l’histoire de sa vie.
  
    Eudamidas III (En Grec : 
Εὐδαμίδας Γ’ 
ou Eurydamidas en Grec : Εὐρυδαμίδας, 241 à 228)
monta sur le trône des Eurypontides à une période très troublée alors qu’il venait juste de naitre.
Il fut alors placé sous une régence et de fait n’a jamais vraiment régné. Son oncle Archidamos V (En Grec : 
‘Aρχίδαμος Ε’, 228 à 227), après que son frère 
Agis IV fut assassiné, s’était enfuit en Messénie. En 228 il fut rappelé 
à Sparte par le Roi Cléomène III (235-219) des
Agiades. Eudamidas III fut assassiné peu de temps après,
Polybe (Général, homme d’État et historien Grec, 
v.205-126 av.J.C) affirme qu’il fut tué sur ordre de 
Cléomène III. Ce dernier fut un des trois enfants de  
Léonidas II. Il épousa la veuve 
d’Agis IV dont il reprit les réformes à son compte. 
Acquis à l’idée d’une réforme radicale de la société Lacédémonienne, il s’efforça de 
rendre à Sparte sa grandeur passée. Pour cela il tenta dans un premier temps de trouver des succès 
militaires à l’extérieur afin d’acquérir un prestige suffisant pour entreprendre sa politique. En 232, il s’attaqua alors la
Ligue Achéenne, 
guerre dite "cléoménique" (232-229). Il fut vainqueur en 227 à la bataille de Mégapolis. 
  
    Fort de ses succès militaires, la même année il opéra un coup d’État. Il déposa Archidamos V et 
établit la double royauté pour les Agiades en 
nommant Roi des Eurypontides son propre frère Eucleidas (ou Euclidas ou Eukleídas, en 
Grec : Εὐκλείδας, 227 à 222). Il entreprit alors des 
changements spectaculaires dans le système politique de 
Sparte. Il fit exécuter quatre des cinq Éphores
titulaires et 80 grands propriétaires terriens furent exilés et il annonça le rétablissement des lois de Lycurgue. 
Il supprima l’Éphorat et mit en place les 
Patronomes, au nombre de six, sorte d’Éphores
nommés par le Roi et non plus élus. Il procéda à un nouveau partage des terres et donna la citoyenneté à 4.000 
Périèques 
qui vinrent ainsi renforcer les effectifs militaires qui étaient très bas.
  
    La guerre reprit en 225 et 
Cléomène III obtint d’importants succès sur la 
Ligue Achéenne. 
Cependant, le chef de celle-ci Aratos de 
Sicyone (271-213), après la prise par  
Cléomène III, 
d’Argos, 
puis de Corinthe, 
allait mettre un frein à son expansion. Il appela à l’aide le Roi de
Macédoine 
Antigonos III Dôson (229-221). Les 
Macédoniens traversèrent, en 224, l’isthme de 
Corinthe et 
Cléomène III fut chassé 
d’Arcadie. À l’été 222 (Peut-être Juillet), il fut écrasé à la 
bataille de Sellasie (ou Sellasia) par les 
Achéens et
Antigonos III 
où son frère Eucleidas perdit la vie. 
  
    28.000 Macédoniens et 20.000 Spartiates combattirent 
(Voir l’article sur la bataille pour d’autres chiffres). 
À partir de cette date Cléomène III 
prit le poste de son frère et devint le seul Roi de Sparte pour les deux branches. Cependant, la 
cité fut prise et il dut s’enfuir avec un petit contingent de cavalerie. Il se réfugia en 
Égypte auprès de 
Ptolémée III Évergète I Tryphon (246-222), 
dans l’espoir que ce dernier l’aide à retrouver son trône. Toutefois, lorsque  
Ptolémée III mourut, son fils et 
successeur, Ptolémée IV Philopator 
(222-204) négligea Cléomène III et finalement le mit 
en résidence surveillée. 
  
 
| 
 
Monnaie de Lycurgue 
  
  
 |  
  
   En 219, avec l’aide d’ami  
Cléomène III réussit à 
s’échapper de sa résidence surveillée et essaya d’inciter à une révolte, mais il ne reçut pas le soutien de la population 
d’Alexandrie, il évita la capture en se suicidant. 
Cette défaite de Sellasie (ou Sellasia) marqua la fin de l’indépendance de 
Sparte. D’importants troubles politiques s’ensuivirent dans la cité.  
     Agésipolis III 
(En Grec :  ‘Aγησίπολις Γ’, 219 à 215), qui naquit vers 230, 
fut le petit-fils de Cléombrotos III (242-240), fils d’un autre Agésipolis et neveu de 
Cléomène III. 
Il lui succéda sur le trône unique de Sparte. Étant encore très jeune au moment de son avènement, il fut mis sous la 
tutelle d’un oncle douteux nommé Cléomène et de Lycurgue (ou Lykoúrgos, 
en Grec : Λυκούργος, 215 à 212). Ce dernier, un Eurypontide, le 
détrôna et se fit reconnaître comme Roi de 215 à 212. Agésipolis essaya à 
plusieurs reprises de reprendre son trône. En 195, il fut à la tête des Lacédémoniens exilés, et il 
rejoignit le Général Romain Titus Quinctius Flamininus dans son attaque contre 
Nabis (voir ci-dessous). 
Agésipolis fut un membre d’une ambassade envoyée vers 183 à Rome par les exilés de Lacédémoniens, mais avec ses compagnons, 
il fut intercepté par des pirates et tué. Lycurgue de son côté passa alliance avec les Étoliens contre les
Achéens et fut l’adversaire du 
Roi de Macédoine
Philippe V 
(221-179). Un dénommé  Pélops (ou Pêlops, en Grec : Πέλοψ), 
lui aussi Eurypontide lui aurait succédé de 212 à 200. 
  
    En 207, un usurpateur nommé Nabis (En Grec : 
Νάβις, 207 à 192) devint Tyran de Sparte. Il fut le fils de Démarate, membre probable de la famille 
royale des Eurypontides.
Il tenta les dernières réformes susceptibles de rendre à la cité une partie de son ancienne puissance. Sous son règne il 
s’appuya sur des mercenaires comme gardes du corps. Il abolit la royauté et il reconstitua un corps d’armée de 6.000 citoyens. 
Il pratiqua une politique de proscription au détriment des citoyens aisés et en faveur des 
Hilotes et de ses mercenaires. 
Il réorganisa les finances grâce au butin amassé et à la levée régulière de taxes. Cette politique révolutionnaire suscita la 
peur et la haine chez les conservateurs. En 205, Sparte devint l’alliée de Rome. En 204, la guerre reprit, contre la 
Ligue Achéenne. 
  
    Nabis fut l’allié de Rome dans la deuxième guerre contre les 
Macédoniens (200-197). 
Puis en 197, il devint l’allié de Philippe V, 
qui lui confia la garde d’Argos.
Nabis s’y rendit populaire en abolissant les dettes et en persécutant les riches.
Puis il changea d’optique et se déclara de nouveau allié des Romains dans l’espoir de demeurer maître de la ville.
Après la défaite des
Macédoniens, 
la même année, Rome lui déclara la guerre. Le Général Romain Titus Quinctius Flamininus l’obligea à libérer
Argos. En 195, les Romains et 
leurs alliés Grecs firent le siège de Sparte. Dominée de tous les cotés, la cité fut obligée d’accepter la paix. Nabis dut 
de se rendre et signer un traité où il perdit ses principaux territoires dont
Argos et la 
Crète, son port et sa flotte. 
  
    Les Romains acceptèrent toutefois qu’il conserve son trône. Dès 193, profitant du 
retrait des troupes Romaines, il s’attaqua à ses anciennes cités  
Périèques qui avaient rejoint la 
Ligue Achéenne 
et qui étaient soutenues par le Roi Séleucide
Antiochos III Mégas 
(223-187). Il fut battu par le Stratège de la Ligue, 
Philopoemen (ou Philopoímên ou Philopœmen, Homme politique et Général Grec, 253-183). En 192, il demanda alors de l’aide aux Étoliens, mais Aleximène, le 
chef des 1.000 hommes qu’on lui envoya, l’assassina, après que ses anciens alliés Étoliens l’aient accusé de trahison. 
  
 
| 
 
 
   
Monnaie de Nabis 
 |  
  
| 
 
   
 
Philopoemen – Musée du Louvre 
 |  
  
   Le but de ce meurtre était 
pour les Étoliens de se concilier l’amitié des Spartiates et les 
amener à combattre Rome. Philopoemen, obligea Sparte à adhérer la
Ligue Achéenne et devint 
le véritable dirigeant de la ville. Cependant, le plan ne fonctionna pas et les 
Spartiates mirent à mort les Étoliens qui avaient commencé à piller la cité. 
Les réformes de Nabis furent abrogées et l’agôgê
(L’éducation Spartiate) fut supprimée. Mais les divergences avec la
Ligue ne s’arrêtèrent pas 
là. En 148, les Achéens attaquèrent 
Sparte, qui fut battue. Rome intervint, exigeant que Sparte et 
Corinthe soient séparés de 
l’Achaïe. 
  
    Les Achéens mécontents reprirent 
la guerre, mais ils furent écrasés en 146 par les Romains. Sparte fit partie du camp des vainqueurs, mais perdit quand même ses 
cités Périèques, qui 
formaient de leur côté le koînon (Alliance) des Lacédémoniens qui fut intégré à l’Empire Romain. 
Sparte ne fut plus désormais qu’une cité de second rang, autonome, mais seule et très loin de sa splendeur et puissance d’antan. 
Sans ambition, ni militaire ni politique, la cité se concentra alors sur ce qui faisait sa particularité, l’éducation 
Spartiate. Celle-ci devint encore plus dure, attirant les foules, qui avides de rituels violents vinrent assister à des combats 
qui se disputaient traditionnellement au sanctuaire d’Artémis Orthia.
  
    Lors de ses cérémonies les jeunes enfants étaient flagellés parfois à mort. Cicéron (ou Marcus Tullius Cicero, 
Philosophe, homme d’État, avocat, orateur, théoricien politique et Consul, 106-43) dans "les Tusculanes – II, 
34" rapporte ces faits : "La foule qui accourt au spectacle est si nombreuse qu’un amphithéâtre doit 
être bâti devant le temple pour l’accueillir". Ces rites perdurèrent jusqu’au Ve siècle ap.J.C., comme en témoigne 
Libanios (ou Libanius, auteur Grec de prose, 314-394, Discours, I, 23). En 267  ap.J.C., la ville fut pillée par les Hérules lors 
d’une incursion. En 395, le Roi des Wisigoth, Alaric I (396-410) détruisit la cité. La Laconie fut ensuite ravagée par des tribus
slaves, puis passa sous la domination de l’Empire Byzantin.
 
   
 
Bibliographie 
     Pour d’autres détails sur l’histoire 
des Eurypontides voir les ouvrages de :
   
 Marie Claire Amouretti et François Ruzé : 
 – Le monde grec antique, Hachette université, Paris, 1978.
 Kōstas Asēmakopoulos :
 – Phonoi stē Spartē : agis IV : mythistorēmatikē viographia, Philippotēs, 
Athēna, 1979.
 Ernst Badian : 
 – Agis III, pp : 170-192, Hermes 95, 1967.
 Jean-François Bommelaer :
 – Lysandre de Sparte. Histoire et traditions, Bibliothèques de l’École Française
d’Athènes et de Rome, volume 240, Athènes, 1981.
 Pierre Carlier :
 – Le IVe siècle Grec jusqu’à la mort d’Alexandre, Nouvelle histoire de
l’Antiquité, vol. 3, Seuil, Paris, 1996. 
 Paul A.Cartledge : 
 – Agesilaos and the crisis of Sparta, Duckworth, London, 1987.
 – Sparta and Lakonia : A Regional History 1300-362 BC, Routledge, 2001.
 – The Spartans : The world of the warrior-heroes of ancient Greece, from utopia to crisis and collapse, 
Overlook Press, Woodstock, New York, Janvier 2003.
 Peter Connoly :
 – Greece and Rome at War, Greenhill Books, Londre, 1981 et 1998.
 James Garry DeVoto :
 – Agesilaos II and the politics of Sparta : 404-377 B.C., University Microfilms International, Ann Arbor, 1986.
 Nic Fields et Steve Noon :
 – Thermopylae 480 BC : Last stand of the 300, Osprey Pub., Oxford, London, New York, 2007.
 Charles Daniel Hamilton :
 – Agesilaus and the failure of Spartan hegemony, Cornell university press, Ithaca, New York, 1991.
 Daphne Hereward : 
 – The flight of Damaratos, pp : 239-249, Rheinisches Museum 101, 1958.
 Donald Kagan :
 – The Archidamian war, Cornell university press, Ithaca ; London, 1974.
 Nigel M.Kennell :
 – Spartans : A new history, Wiley-Blackwell, Chichester, Malden, 2010. 
 Ian Malkin :
 – Myth and territory in the Spartan Mediterranean, Cambridge University Press, 1994.
 – La Méditerranée spartiate, Les Belles Lettres, coll. Histoire, 1999. 
 Jean Malye :
 – La véritable histoire de Sparte et de la bataille des Thermopyles, Les belles lettres, 2007.
 – La véritable histoire des héros Spartiates : Lycurgue, Othryradès, Léonidas Ier et les 300 Spartiates, 
Lysandre, Agésilas II, Agis IV, Clémoène III, Nabis, Les Belles Lettres, Paris, 2010.
 Mischa Meier : 
 – Kleomenes I, Damaratos und das spartanische Ephorat, pp : 89-108, Göttinger Forum für Altertumswissenschaft 2, 1999.
 Benedikt Niese : 
 – Agis 2, pp : 817-819, Pauly Realencyclopädie de la science de l’antiquité classique (RE), Volume I, 1, 
Stuttgart, 1893.
 Pierre Roussel :
 – Sparte, Editions de Boccard, Paris, 1960.
 William John Woodhouse :
 – King Agis of Sparta and his campaign in Arkadia on 418 B.C. : A chapter in the history of the art of war 
among the Greeks, AMS Press, New York, 1978.
 Karl-Wilhelm Welwei : 
 – Agis IV , pp : 259-260, Der Neue Pauly 1,  Metzler, Stuttgart, 1996.
 – Damaratos, Der Neue Pauly 3, Metzler, Stuttgart, 1997.
 Fritz R.Wüst :
 – Der zug des Leotychidas gegen Thessalien 477 v. Chr. Geb., Éditeur inconnu, Oslo, 1953. 
 Graham Wylie : 
 – Agesilaos and the Battle of Sardis, pp : 118–130, Klio 74, 1992.
 Erwin Zierke :
 – Agesilaos, Dissertationsdruckerei F.W. Kalbfleisch, Gelnhausen, 1936.
  
 Voir la bibliographie de Sparte sur les institutions à : 
Sparte, les institutions  
 
 
 |