Quelques Rois Importants :
Alexandre le Grand
336 – 323
 

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Sommaire
 

Sa titulature
Son origine, sa jeunesse
Son règne
     Sa prise de pouvoir
     Sa première campagne
     La révolte des cités Grecques
     La conquête de l’Asie Mineure, la bataille du Granique
     Le siège et la bataille de Milet
     Le siège et la bataille d’Halicarnasse
     La conquête de la Lycie, la Pisidie et la Phrygie
     La bataille d’Issos
     La conquête de la Phénicie
     La conquête de l’Égypte
     La bataille de Gaugamèles
     La prise de Babylone et Suse
     La campagne en Perse et la prise de Persépolis
     La mort de Darius III
     La conquête de l’Hyrcanie, l’Arie et la Bactriane
     La conquête de l’Asie centrale
     La conquête de l’Inde
     Le retour vers Babylone
     La fin de son règne
Sa famille
Bibliographie
Filmographie


 
Alexandre – Statue en Marbre –
Ny Carlsberg Glyptotek – Copenhague
DATES de RÈGNE ROI de MACÉDOINE
                336-323
 
       DATES de RÈGNE PHARAON
                332-323
P.A.Clayton, J.Kinnaer

 

Sa titulature
  • Hr mk-kmt , HqA-qni tkn-xAswt
  • …………
  • …………
  • stp.n-ra mri-imn
  • alksndrs

  •  
    En Grec : Aλέξανδρος Γ’ dΜακεδών  ou
     Αλέξανδρος ο Μέγας

 

Nom d’Horus Horus Mekkemet
(Horus, Protecteur de l’Égypte)
Hr mk-kmt
Nom de Roi Setepenrê Mériamon
(Élu de Rê, Aimé d’Amon)
stp.n-ra mri-imn
Nom de naissance Alexandre Reksender  ou  Aléxandros o Makedốn
(Alexandre le Grand) ou (Alexandre protecteur de l’homme)
alksndrs

 


 

Alexandre le Grand –
British Museum

Son origine, sa jeunesse

 
   Alexandre le Grand (ou Alexandros ou Alessandro, en Grec : Άλέξανδρος ό Μέγας  Aléxandros ho Mégas ou  Άλέξανδρος Γ’ ό Μακεδών  Aléxandros trίtos ho Makedόn) est Roi de Macédoine de 336 à 323, Roi de Babylone de 331 à 323 et Pharaon d’Égypte de 332 à 323. Il naquit à Pella le 20 ou 21 Juillet 356. Il fut le fils de Philippe II et d’Olympias. Il fut associé très jeune aux responsabilités du pouvoir et il reçut, de 343 à 341, comme précepteur Aristote (Philosophe Grec, 384-322). Ce choix fut dicté par la politique de l’époque. Le philosophe lui enseigna les sciences, la médecine, l’art et la langue Grecque, avec spécialement préparé pour lui une édition annotée de l’Iliade. Aristote restera attaché au Roi tout au long de sa vie, comme un ami et un confident. On ne sait pas dans quelle mesure les enseignements philosophiques d’Aristote influencèrent la pensée d’Alexandre.
 
   Il semble très probable qu’il y avait de nombreux points d’accord entre eux. Les théories politiques de philosophe étaient fondées sur la cité Grecque, théories démodées à l’époque. Toutefois ce concept d’un gouvernement comme une petite cité-État ne pouvait pas être d’intérêt pour un Prince ambitieux qui voulait construire un grand empire centralisé.
 
   En 340, à l’âge de seize ans, son père lors d’une expédition contre Byzance, le nomma Régent de Macédoine, possesseur du sceau royal et certainement responsable d’affaires courantes du gouvernement. En 338, il est dit qu’Alexandre conduisit la cavalerie victorieuse à la bataille de Chéronée contre la coalition d’Athènes et de Thèbes. Pour certains spécialistes il aurait plutôt commandé une Phalange. Grâce à ses compétences en tant que chef d’armée il terrassa le Bataillon Sacré Thébain (300 soldats qui formaient le corps d’élite de leur armée).
 
   Selon Andrea Frediani, au cours de cette bataille, en apprenant les victoires de son fils, son père aurait essayé de minimiser le mérite d’Alexandre, en affirmant qu’il n’avait pas du s’exposer au danger. Alexandre devint l’ambassadeur chargé de rapporter à Athènes les cendres des Athéniens tués. En 337, Philippe II prit une quatrième femme pour épouse, Cléopâtre, fille d’Hippostratos et la nièce du Général et Chancelier Attalos de Macédoine, mais Olympias garda le titre de Reine. Il y avait de fortes divergences entre le père et le fils, alimentées par la conduite de Philippe II envers sa mère. Alexandre, à plusieurs reprises, utilisa des mots de mépris contre son père.
 
   En Octobre 336, à Aïgaï, alors qu’il préparait la conquête de la Perse, Philippe II fut assassiné. La cour était rassemblée dans la cité pour la célébration du mariage entre Alexandre I (342-331) d’Épire et Cléopâtre, la fille de Philippe II et Olympias. Tandis que le Roi était entré non protégé dans le théâtre de la ville, il fut poignardé par Pausanias, un de ses sept officiers gardes du corps. Pausanias essaya immédiatement de s’échapper et d’atteindre des acolytes qui l’attendaient avec des chevaux à l’entrée d’Aïgaï, mais il fut poursuivi par trois des gardes du corps du Roi, attrapé et tué. Il est difficile d’exposer les raisons de l’assassinat du souverain, il y avait déjà polémiques parmi les historiens antiques. D’après Plutarque (Philosophe, biographe et moraliste Grec, 46-v.125) il est possible qu’Alexandre fut au courant de l’attentat.
 


 

Alexandre – Musée archéologique
de Pergame

Son Règne

 
        Sa prise de pouvoir
 
   Alexandre fut acclamé Roi par l’armée en 336, à l’âge de vingt ans et son accession au trône s’accompagna de troubles provoqués par la noblesse Macédonienne. La répression fut sanglante pour consolider son pouvoir en supprimant les rivaux possibles au trône. Avec l’aide du Général Antipatros  (ou Antipater, régent 321-319) un conseiller de son père il fit condamner à mort Amyntas (Petit-fils de Philippe II qui était son tuteur), plusieurs de ses demi-frères, Cléopâtre, la jeune épouse de son père et son oncle Attalos. Après avoir consolidé son pouvoir en Macédoine il voulut étendre son autorité dans les Balkans, en commençant par les Grecs. Arrivé à Larissa, capitale de la Confédération Thessalienne, il souligna ses bonnes intentions à leur égard, en se proposant comme un protecteur contre les Perses. Comme le précise Claude Mossé, pour se faire, la Ligue le proclama chef, avec en charge également l’administration des recettes. Le Conseil Amphictyonique, qui fut réuni pour l’occasion aux Thermopyles, le proclama Hégémon de la Grèce, un poste occupé précédemment par son père. Ensuite, les États Grecs dans la Confédération Hellénique de Corinthe, sauf Sparte, proclamèrent Alexandre commandant de leurs forces contre la Perse. Le Macédonien, était maintenant en mesure de poursuivre le projet de conquête de son père.
 
        Sa première campagne
 
   À partir du printemps 335, Alexandre, soutenu par tous les Grecs, commença sa campagne dans les Balkans contre les Triballes (ou Tribals ou Triballi ou Triballians, en Grec : Τριβαλλοί) une tribu située au Nord de la Thrace, dans les plaines du Sud de la Serbie moderne et l’Ouest de la Bulgarie. Après un voyage qui dura dix jours, il fit face, à la ville de Šipka, mais l’ennemi avec des chars lui barraient la route. Dans cette première rencontre Alexandre montra ses capacités de stratège. Une partie des soldats Macédoniens fut divisés en deux ailes, laissant libre passage à l’ennemi, tandis que le reste se coucha sur le sol, recouverts de leur bouclier de telle sorte qu’ils pouvaient laisser passer les chars sur eux sans subir de dégâts. Puis, grâce à l’appui des archers, les hypaspistes et des troupes légères, les Triballes furent défaits. Selon Andrea Frediani, cette tactique gagnante aurait permis de tuer plus de 3.000 ennemis, tandis que les alliés n’eurent que 50 blessés dans leurs rangs.
 
   Toutefois, les Macédoniens eurent des difficultés à conquérir l’île de Peuce où s’étaient réfugié leurs ennemis, en raison des forts courants. Alexandre décida de traverser la rivière en une seule nuit, en lançant un assaut sur les Gètes qui, alliés aux Triballes, alignaient 10,000 hommes d’infanterie et 4.000 cavaliers. Il passa près de quatre mois dans les Balkans occidentaux avant de se diriger vers l’Ouest et d’entrer sur le territoire des Agriani, une tribu Dace, avec environ 25.000 fantassins et 5.000 cavaliers. Puis Alexandre réussit à contrer les attaques de la tribu Illyrienne des Dardaniens (Région de ce qui est aujourd’hui le Kosovo), commandée par Cleitus (ou Cleitos), mais, des nouvelles arrivèrent de l’imminence de renforts Illyriens. Alexandre arriva tout de même au mont Pélion (Montagne Grecque du Sud-est de la Thessalie) dont il fit le siège. Le Macédonien attaqua en utilisant sa phalange et libéra la région sans aucune perte.

 


 

Pièce d’or d’Alexandre –
Metropolitan Museum of Art

                     La révolte des cités Grecques
 
   Fin 335, début 334, après les victoires dans les Balkans, une rumeur se répandit selon laquelle Alexandre avait été tué dans une bataille. Cette nouvelle provoqua une rébellion des villes Grecques, qui, selon Claude Mossé, fut peut-être alimentée par les Perses et les Thébains. Avec une marche forcée de plus de 200 km, en quatorze jours, l’armée d’Alexandre atteignit Thèbes et l’assiégea. À ce stade, il existe deux versions de la bataille de Thèbes. Arrien (ou Lucius Flavius Arrianus Xénophon, historien Romain, v.86-v.175) et Diodore de Sicile (Historien et chroniqueur Grec, v.90-v.30) sont en désaccord, dans leurs descriptions. Dans une version (Arrien), lors de l’attaque Perdiccas fut grièvement blessé. Dans tous les cas, l’armée Macédonienne balaya les Thébains et les représailles furent sévères. La cité fut rasée, n’épargnant que les temples et la maison du poète Pindare et la population qui n’avait pas été massacrée dans les combats (30.000 personnes) fut réduite à l’esclavage.
 
   Après cette bataille, Alexandre gagna la soumission complète des villes Grecques, à l’exception de Sparte et Athènes, cette dernière se sauvant de plusieurs sièges. Devant une telle force elles finirent quand même par se livrer au Macédoniens, mais après des négociations seul le Général Caridemo (ou Charidemus), un mercenaire Athénien, anti-Macédonien, fut exilé. À la fin des événements, fin d’Octobre, Alexandre retourna en Macédoine. Lors de ce voyage, est aujourd’hui encore discutée par les historiens la visite ou non d’Alexandre à l’oracle de Delphes. Selon la légende, le Roi alla au temple pour lui poser des questions, mais c’était la période pendant laquelle celle-ci ne pouvait pas être consultée. Alexandre aurait alors forcé la Prêtresse à venir quand même au temple le rencontrer et, devant tant d’insistance, elle aurait déclaré que le nouveau Roi était "invincible".

 

         La conquête de l’Asie Mineure, la bataille du Granique


 

Statue d’Alexandre –
Musée archéologique – Attalia


   Au printemps 334, grand maître de toute la Grèce, Alexandre se prépara alors à la conquête de l’Asie Mineure, en s’entourant d’excellents Généraux comme : Antigonos, Antipatros(ou Antipater) Lysimaque, Perdiccas, Ptolémée I, Séleucos I. Ayant laissé la régence à Antipatros, il partit de sa capitale Pella et, en vingt jours, il atteignit Sestos en Chersonèse de Thrace. Tandis que Parménion fut chargé par le Roi de transporter l’armée à Abydos sur l’Hellespont, Alexandre se dirigea vers Éléonte où il rendit sacrifice au premier héros Protésilas, tombé lors de la guerre de Troie. Les Macédoniens traversèrent l’Hellespont avec une immense armée de près de 40.000 hommes (pour certains, 37.000 pour d’autres), dont près de 32.000 fantassins et 5.100 cavaliers, le tout sous le commandement de Parménion ils débarquèrent en Troade.
 
   Le Roi Perse, Darius III (336-330), n’intervint pas durant la traversée dans le but d’entraîner Alexandre vers l’intérieur du pays. Son armée, menée par Memnon de Rhodes, renforcée par les Satrapes, Spithridatès de Lydie, Atizie et Arsitès de Phrygie et Mitrobarzanès de Cappadoce était elle, forte de 10.000 cavaliers et 30.000 fantassins (en fonction aussi des sources). Memnon espérait également une révolte des cités Grecques, appuyée par l’or de Darius III et sur la haine contre Alexandre à la suite du saccage de Thèbes. Ils tentèrent d’arrêter les Macédoniens sur les rives du Granique au mois de Mai 334.
 
   Cette bataille se solda par la victoire écrasante des Macédoniens sur les Satrapes d’Asie Mineure et les Perses prirent la fuite. L’erreur stratégique de ces derniers fut d’avoir adopté un ordre de bataille contraignant leur cavalerie à l’immobilité entre leur infanterie et le Granique. De plus il y eut une totale absence d’actions coordonnées entre l’infanterie et la cavalerie. Quant à Alexandre, il démontra son art de la manœuvre et le rôle considérable que jouait dans ses actions la mobilité, en particulier celle de sa cavalerie lourde. Il est difficile d’avoir une estimation fiable des pertes réelles tant dans le nombre de tués que de blessés.
 
   Le chiffre de 12.000 morts pour les Perses, dont 2.000 cavaliers et 10.000 fantassins, semble assez fiable, l’infanterie de mercenaires Grecs de Darius III ayant été volontairement anéantie par Alexandre. Seulement 2.000 des 20.000 mercenaires Grecs sous le commandement de Memnon furent épargnés et envoyés aux travaux forcés dans les mines de Pangée. Les cavaliers Perses s’enfuirent massivement, mais beaucoup d’officiers, dont les Satrapes Spithridatès et Mitrobarzanès, furent au nombre des victimes. Arsitès réussit à s’échapper, mais se sentant coupable de ce qui s’était passé, il se suicida peu après. Selon Arrien (ou Flavius Arrianus Xénophon, écrivain Grec de l’époque Romaine, v.85-après 146), les pertes totales pour les Macédoniens furent entre 300 et 400 hommes ce qui est complètement irréaliste, si l’on en juge par la violence de l’engagement et sûrement largement sous-estimé. Après cette victoire l’Asie Mineure était désormais ouverte à la conquête Macédonienne.

 

 Pour plus de détails sur la bataille voir l’article : La bataille du Granique

 


 

Pilier hermaïque d’Alexandre
– Musée du Louvre

         Le siège et la bataille de Milet
 
   Alexandre décida ensuite d’étendre son avantage à l’ensemble de la région côtière afin de priver les Perses de base navales d’où ils pourraient envahir la Grèce. Au début il ne trouva face à lui que de simples garnisons laissées dans les villes en opposition. Dans la foulée du Granique, il prit Sardes, puis Gordion la capitale de Phrygie se rendit sans résistance, tandis que Parménion s’emparait de Dascylion. La ville d’Éphèse, en proie à des luttes de factions, où Memnon de Rhodes s’était réfugié après la bataille, vit le parti démocratique favorable à Alexandre l’emporter. Celui-ci s’attira habilement la sympathie des habitants de la ville en confiant au temple d’Artémis le tribut que la ville payait jusqu’alors à Darius III et en rappelant les bannis. Les adversaires d’Alexandre se réfugièrent à Milet, où Memnon, avait décidé de reprendre les choses en main.
 
   Le port de Milet était d’une importance capitale pour la flotte Perse si elle désirait ne pas perdre le contrôle de la mer. De plus, Hégésistratès, le commandant de la garnison Perse de la ville, avait déjà pris contact avec Alexandre pour lui offrir de lui remettre la cité, mais au dernier moment changea d’avis. Alexandre fit le siège de Milet et ordonna à son escadre de bloquer toute intrusion venant de la mer vers la ville. Trois jours plus tard, 400 trières Perses apparurent. Mais voyant la baie occupée par les vaisseaux Grecs, les Perses mouillèrent devant le promontoire de Mycale au Nord. Malgré la proximité des deux flottes ennemies, Alexandre refusa le combat naval, considérant ses troupes plus invincibles sur terre. Sous les assauts répétés de l’armée Macédonienne, très vite, en Juillet 334, la cité tomba.

 

Pour plus de détails voir l’article : Le siège de Milet

 
         La bataille d’Halicarnasse
 
   Après la chute de Milet, Memnon de Rhodes s’enfuit une nouvelle fois et se réfugia à Halicarnasse dont le Roi Pixodaros (340-334) s’était rangé du côté des Perses. Memnon fut assisté du Satrape Orontopatès (Sur ses monnaies Rhoontopates, † après 331) et du Thébain Ephialtès, qui avait juré la mort d’Alexandre depuis la destruction de sa ville. Alexandre joua sur les rivalités internes dans la cité et nomma Ada (343-340 et 334-326), la sœur de Pixodaros, que celui-ci avait renversée, comme Satrape de Carie. Celle-ci adopta alors Alexandre comme son fils et en fit son héritier. Restait cependant pour le Macédonien à s’emparer de la ville qui était entourée de tous côtés de murailles puissantes, excepté au Sud face la mer. Halicarnasse possédait également trois forteresses, dont une sur un îlet. Le Roi après la prise de Milet, avait congédié la majeure partie de sa flotte et ne pouvait donc s’emparer que de la partie de la ville accessible par la terre, car la flotte Perse, numériquement supérieure, était ancrée dans le port. Les deux autres forteresses restaient donc aux mains des mercenaires Grecs du Roi Perse Darius III.
 


 

Monnaie argent d’Alexandre – British Museum

    La ville devenait dangereuse pour Alexandre car, s’il ne parvenait pas à la prendre, son armée serait alors coupée de l’Hellade et il serait alors facile aux Perses de provoquer des révoltes en Grèce. Avançant sur Halicarnasse et prévoyant un siège de longue durée, Alexandre installa son camp à moins de 2 km. des remparts de la ville à l’extrémité Nord-est de la muraille, en face de la Porte Mylasa et fit débuter les travaux. Après quelques escarmouches, quelques jours plus tard, Memnon tenta une sortie. Seuls quelques engins de siège purent être détruits avant qu’une vigoureuse contre-attaque menée par les Macédoniens ne parvint à les repousser faisant de très nombreuses victimes chez les Perses qui s’enfuirent paniqués. Les Macédoniens commencèrent à achever les survivants. Les soldats restés dans la ville, épouvantés, fermèrent précipitamment les portes de la cité laissant les derniers survivants se faire massacrer par les troupes de Ptolémée (En Grec : Πτολεμαος), officier d’Alexandre qui commandait une unité d’Hypaspistes (Ne pas confondre avec Ptolémée I le futur Roi d’Égypte, 305-282).
 
   Les Macédoniens enhardis par le succès voulurent forcer les portes de la cité, mais, leur chef fit sonner la retraite, voulant encore épargner la ville. En effet, les assiégés avaient perdu plus de 1.000 hommes et les Macédoniens pouvaient espérer que les Halicarnassiens renonceraient. Le surlendemain, les assiégeants virent des flammes s’élever près des murailles. Alexandre apprit que Memnon et Orontopatès (ou Rhoontopates) avaient décidé de sacrifier la ville et de ne garder que les forteresses Salmakis (ou Salmacis) et Zéphyrion où Orontopatès essaya de trouver refuge avec les plus expérimentés de ses guerriers restants, alors que Memnon se réfugia sur l’île de Cos. Alexandre donna alors l’ordre de prendre la place. Les Macédoniens, entrèrent dans la cité, mais les habitants restés chez eux furent épargnés, alors que tous ceux pris propageant l’incendie furent exécutés. À l’automne 334, après plusieurs mois de siège, bien que les deux forteresses portuaires étaient encore aux mains des Perses, Alexandre poursuivit sa marche à l’Est de l’Asie Mineure. Le Roi laissa sur place 3.000 mercenaires et 200 cavaliers sous le commandement de Ptolémée, avec ordre de prendre toutes les places fortes encore tenues par les Perses. Puis il remit la région sous le commandement de la Princesse Ada.

 

Pour plus de détails voir l’article : Le siège d’Halicarnasse

 
         La conquête de la Lycie, la Pisidie et la Phrygie
 
   Galvanisé pas le succès, à l’hiver 334, Alexandre se dirigea vers la Lycie dont il s’empara sans grande résistance. Puis, au printemps 333, il pénétra en Pamphylie, puis en Pisidie. Ces régions n’appartenaient que très nominalement à l’Empire Achéménide. Le plus souvent les villes étaient autonomes et rivales entre elles. Alexandre profita de ces rivalités et reçut la soumission d’Aspendos et de Sidé, à environ 60 kilomètres à l’Est d’Attalia, puis il remonta vers la Phrygie. En Pisidie, il rencontra une résistance et dut combattre contre les habitants de Termessos sans réussir à prendre la ville. La cité était d’importance car elle fut un centre régional tout aussi influent que Selge ou Sagalassos. Dans son compte rendu de la campagne d’Alexandre, l’historien Arrien de Nicomédie (v.85-v.145) décrit Termessos comme une grande ville. Arrien raconte, que Selge conclut un pacte avec Alexandre contre Termessos et Sagalassos et qu’en 333, le Roi Macédonien, qui assimilait la ville à un nid d’aigle, avait commencé un siège de Termessos, conscient de l’importance stratégique de la cité.
 


 

La bataille d’Issos par Jan Brueghel
l’Ancien (1568-1625) – Musée du Louvre

  Arrien note que même une petite force pouvait facilement la défendre en raison des barrières insurmontables naturelles qui entouraient la ville, mais Alexandre s’il voulait gagner la Phrygie devait forcément passer par Termessos. En fait, il existait d’autres passes beaucoup plus faciles d’accès et sans aucune résistance armée, alors pourquoi le Roi a choisi de remonter le col raide de Yenice (ou Yenidje ou Yenidze) reste encore aujourd’hui un sujet de litige. Alexandre perdit beaucoup de temps et d’efforts à essayer de forcer le passage fermé par les Termessiens et lorsqu’il s’aperçut que cette ville s’avérait être imprenable, il abandonna toute agression envers la cité. Toutefois, au lieu de marcher vers le Nord il se tourna vers Sagalassos sur laquelle il déchargea toute sa colère.
 
   Dans la bataille qui s’en suivit, les Sagalassiens assistés par des archers de Termessos avaient pris position sur un plateau de la montagne en face de la ville. Bien qu’ils aient réussi à repousser l’attaque Macédonienne une première fois, ils furent finalement vaincus et Sagalassos fut saccagée. Alexandre poursuivit sa route et parvient enfin dans la capitale Phrygienne de Gordion. Il y trouva des renforts venus à la fois de Macédoine et de Grèce, ainsi que son Général Parménion qui venait en partie d’hiverner à Sardes en Lydie. Le gouvernement de la Pamphylie et de la Pisidie fut confié à Néarque. Au début de l’été 333 Alexandre apprit que Darius III marchait sur la Cilicie, il quitta alors Gordion.
 


 

Sisygambis, Héphestion et Alexandre
le Grand, après la défaite Perse à Issos
– Francesco de Mura (1696-1782)

        La bataille d’Issos
 
   En quittant Gordion, Alexandre se rendit dans un premier temps à Ancyre (L’actuelle Ankara) et il reçut la soumission de la Paphlagonie, puis celle de la Cappadoce jusqu’au Halys. Il poussa ensuite son armée vers le Sud et pénétra en Cilicie par le passage des Portes Ciliciennes gardé par le Satrape Arsamès. En Juin 333, il fit étape dans la capitale Tarse où il tomba malade plusieurs semaines après s’être baigné dans le Cydnus (Sans doute des suites d’une hydrocution). Dans le même temps, Parménion occupa les passes qui permettaient le passage de la Cilicie à la plaine d’Issos (Col de Kazanluk-Kapu), puis celles qui contrôlaient le passage vers la Syrie. En Septembre 333, Alexandre une fois guéri, soumit, en sept jours selon Arrien, les populations montagnardes de Cilicie et s’empara de Soles (ou Soli ou Pompéiopolis, aujourd’hui Mezitli) à 11 km à l’Ouest de Mersin.
 
   Il apprit à ce moment la pacification de ses arrières avec les victoires de Ptolémée I en Carie et la soumission de Cos. Mais, peu de temps après (333), le Satrape Pharnabaze, à la tête de la flotte Perse soumit Ténédos, une îles de la mer Égée et Sigée (ou Sigeion ou Sigeum) une cité Grecque en Troade, à l’embouchure du Scamandre et s’entendit avec le Roi de Sparte, Agis III (338-331), qui tentait de soulever la Grèce en lui donnant de l’argent et quelques navires. La situation pour Alexandre restait donc délicate d’autant qu’il allait faire face à l’arrivée imminente de Darius III. Le souverain Achéménide s’installa dans la plaine d’Issos (Entre les monts Taurus et la mer), dans la volonté de contraindre Alexandre à la bataille. Ce dernier était en Syrie mais il fit faire demi-tour à l’armée Macédonienne et le 1 (ou 5 ou 12) Novembre 333, il affronta de nouveau les Perses concentrés dans la plaine.
 
   Cette fois Darius III dirigea lui-même son armée. Il eut l’avantage de mettre celle-ci la première en ordre de bataille composée de 10.000 hoplites mercenaires et les 10.000 Immortels plus sa cavalerie royale. Il plaça 20.000 fantassins légers sur les flancs de la montagne et disposa près de la côte, sur son aile droite, la plus grande partie de ses cavaliers légers. Alexandre dirigea la cavalerie des Compagnons sur le flanc droit tandis qu’il plaça sur le flanc gauche une autre cavalerie sous le commandement de Parménion et la phalange en retrait. La bataille commença par un choc entre les deux infanteries. Les mercenaires Grecs de Darius III combattirent avec vigueur et parvinrent un temps à rompre les phalangistes de Cratère (ou Kraterós, v.370-321), mais au même moment la cavalerie Perse se heurta à la résistance de Parménion. Alexandre défit l’aile gauche adverse en se rabattant vers le centre de Darius III.


 

La tente, le trône et les magnifiques meubles
de Darius III récupérés par Alexandre
après sa victoire

 
   La garde royale Perse opposa une vive résistance face à l’assaut de la cavalerie lourde Macédonienne et plusieurs officiers de haut rang y laissent la vie. Mais la supériorité d’Alexandre était trop forte, s’en fut terminé pour Darius III qui fut écrasé de nouveau. Le Roi s’enfuit au-delà de l’Euphrate, laissant son char et ses attributs royaux (Son arc, son bouclier et son manteau) et aussi laissant sa famille avec sa mère Sisygambis (ou Sisygambes), son épouse Stateira I, son fils de cinq ans Ochus et ses filles Stateira II et Drypteis, qui furent capturés par Alexandre, ainsi qu’un immense butin.
 
   Cette scène est illustrée sur une mosaïque retrouvée à Pompéi, dans la maison du Faune où l’on voit le Roi Perse prendre la fuite. Alexandre bien que vainqueur traita avec déférence la Reine et sa famille. Stateira I conserva son statut royale et le Macédonien épousera Stateira II lors des Noces de Suse en 324 et Drypteis épousera Héphestion (ou Héphaestion ou Héphaistion ou Hêphaistíôn, 356-324). Selon Wilhelm Bernhard Kaiser, Darius III envoya alors à son adversaire une lettre dans laquelle il lui offrit un traité d’amitié et lui demanda la libération de sa famille. Alexandre, qui avait pourtant renoncé à la poursuite immédiate de Darius III refusa cette demande.
 

 Pour plus de détails voir l’article sur : La bataille d’Issos

 
         La conquête de la Phénicie


 

La famille de Darius III aux pieds d’Alexandre –
Francesco Trevisani v.1737 – Musée du Louvre

 
   Après la victoire d’Issos, à l’hiver 333, Alexandre se tourna vers le littoral Syrien. Il envoya dans le même temps Parménion à Damas, où il réussit à amasser 2.600 talents d’argent, avec lesquels il fut en mesure de payer toutes dettes contractées par l’armée. Alexandre se concentra ensuite sur les villes côtières de Phénicie afin d’éliminer les dernières bases de la flotte Perse. Il soumit sans résistance Arados (Au Nord de la Phénicie), Tripoli du Liban, Byblos, Sidon, avec leurs flottes navales, tandis que Tyr, essayait de gagner du temps afin de s’allier avec le vainqueurs entre Macédoniens et Perse.
 
   À la fin de l’année 333, alors qu’Alexandre était à Sidon, des négociations s’engagèrent avec le Roi de Tyr, Azemilcos (ou Azemilcus ou Ozmilk, 349-332), lequel souhait toujours rester neutre dans le conflit. Alexandre essaya d’abord de convaincre le Roi de le laisser entrer dans la ville, sous le prétexte de vouloir rendre hommage à leur Dieu, Melqart. Mais, refus du Tyrien qui avait senti le piège. Faire entrer Alexandre en vainqueur dans le temple c’était lui donner les clefs de la cité. Pour Alexandre, il lui fallait à tous prix, s’il voulait être maître de la côte Phénicienne, posséder la ville de Tyr avec ses deux ports. En Janvier 332 commença le long siège de la cité.
 
   La ville nouvelle de Tyr se situait sur une île près de la côte (environs 700 mètres, on trouve aussi 1 km.). Alexandre utilisa les débris de la ville continentale ancienne (Détruite par Nabuchodonosor II (605-562) après un siège de treize ans), pour construire une digue, sorte de pont-jetée. Mais les difficultés devinrent importantes lorsque la digue atteignit des eaux plus profondes, d’autant que les Tyriens effectuaient des raids meurtriers sur les Macédoniens. Pendant ce temps, Alexandre glana auprès des Rois de Byblos, Arwad (ou Arpad ou Antioche en Pieria), Sidon et de Chypre une flotte de 224 navires suffisante pour le siège de la ville. À côté d’eux s’ajouta en Février de l’année 332, 4.000 mercenaires commandés par Cléandre, pour la plupart issus du Péloponnèse. Attaquée par terre et isolée par mer, la cité résista jusqu’en Août 332. Selon Diodore de Sicile (Historien et chroniqueur Grec, v.90-v.30), entre autres, 30.000 habitants de la ville au moins furent vendus comme esclave. Une partie de la population dont beaucoup de femmes et d’enfants s’enfuit vers Carthage. La digue érigée par Alexandre existe encore en partie de nos jours, elle servit notamment aux Croisés lorsqu’ils assiégèrent Tyr. Ce succès permit à Alexandre de terminer sa mainmise sur l’ensemble de la Phénicie.

 

 Pour plus de détails voir l’article sur : Le siège de Tyr

 


 

Le siège de Tyr vu par
André Castaigne (1898-1899)

Photo avant retouches : Wikipedia.org

        La conquête de l’Égypte
 
   Maître de la Syrie/Palestine, Alexandre prit alors le chemin de l’Égypte, non sans avoir repoussé à deux reprises, malgré l’avis favorable de Parménion, des propositions de paix plus qu’avantageuses de Darius III. Le Perse proposait qu’Alexandre épouse sa fille Stateira II et il lui donnait en dot toute la région entre l’Europe et le fleuve Halys en Asie mineure. C’est à ce moment qu’eut lieu le fameux échange rapporté par Quinte-Curce (Histoire d’Alexandre, IV, 11, 13.) entre Parménion qui parlant des offres de paix de Darius III affirma : "Je les accepterais si j’étais Alexandre" ce qui entraina immédiatement la réplique du Roi : "Et moi aussi si j’étais Parménion". Alexandre épousera quand même Stateira II en Février 324, lors des Noces de Suse. Ce que semblait désirer Alexandre ce n’est pas un empire Gréco-macédonien débordant largement sur l’Asie, idée déjà défendue par Isocrate, le rhéteur Athénien, mais l’Asie tout entière, du moins la connaissance qu’en possèdent les Grecs.
 
   Le refus d’Alexandre s’explique aussi par le caractère fictif des concessions territoriales de Darius III. Celles-ci ne constituaient que la dot de Stateira II, ce qui signifie qu’en aucun cas le Perse ne renonçait à sa souveraineté sur les régions considérées. Ce fut ce piège que voulut éviter Alexandre qui exigea d’être regardé comme un souverain plein et entier des territoires déjà conquis. Il ne fit d’ailleurs qu’appliquer le droit Grec de la guerre, ainsi défini par Xénophon (Philosophe, historien et maître de guerre Grec, v.430-v.355) : "C’est une loi universelle et éternelle que, dans une ville prise sur des ennemis en état de guerre, toutes les personnes et les biens, appartiennent au vainqueur".
 
   En Canaan, après avoir pris Dor et Ashdod, à l’automne 332, sur la route de l’Égypte, Alexandre rencontra une forte résistance à Gaza, conduite de l’eunuque Batis (Bati) qui s’opposait à la conquête. Il prit toutefois la ville fin 332, dont la garnison fut massacrée et la population vendue en esclavage. Alexandre fut blessé à deux reprises lors de ce siège. Une fois frappé par une fronde dont le projectile perça son armure le blessant à l’épaule. Continuant son avancée, en sept jours depuis Gaza, il atteignit Péluse aux portes du Delta Égyptien. En Décembre 332, lorsque le Macédonien pénétra dans la vallée du Nil, il fut accueilli comme un libérateur par le peuple, heureux de s’être débarrassé de l’oppression des Perses. Il ne rencontra que peu de résistance et il étendit rapidement son royaume jusqu’à la première cataracte du Nil. Il montra un grand respect pour les Dieux Égyptiens et une profonde dévotion pour Ramsès II, en l’honneur duquel il fit ériger une stèle, à Memphis et fit un sacrifice au taureau Apis, gagnant par ce geste la confiance de la population.


 

Relief représentant Alexandre
priant le dieu Amon-Rê
– Temple de Louxor

Photo avant retouches : Wikipedia.org


   Au début de 331, sur les rives du Nil, Alexandre décida de construire une grande ville qui témoignerait de sa grandeur. Il se dirigea le long de la côte Méditerranéenne où il choisit l’emplacement de la future Alexandrie, qui ne sera achevée que sous Ptolémée I (305-282), qui deviendra l’un des centres culturels les plus importants sur la Méditerranée. Il dessina lui-même le tracé des rues et des murs à construire. Le projet d’arpentage fut conçu par le célèbre architecte Dinocrate Rhodes avec la collaboration de Cléomène de Naucratis. Il se rendit ensuite jusqu’à l’oasis de Siwa (ou Sioua) dans le désert Libyen, où il rencontra l’oracle d’Ammon-Zeus qui le reconnut comme fils d’Amon. De retour à Memphis, en 331, il se fit officiellement couronner Pharaon dans le temple de Ptah et réorganisa le pays planifiant déjà son départ pour la conquête de l’Asie. Durant son séjour en Égypte, un de ses Généraux, Hégélochos, lui apporta de nombreux prisonniers fait en mer Egée qui furent exilés dans la ville d’Éléphantine. Alexandre ne demeura en Égypte que très peu de temps de 332 à 331. Avant de quitter le pays, il nomma pour l’administration du territoire deux Nomarques, Doloaspe et Petisi, tandis que la gestion des finances fut confiée à Cléomène de Naucratis.
 
        La bataille de Gaugamèles
 
   Devenu maître de l’Asie hellénique et Méditerranéenne, au printemps 331 Alexandre se remit en marche vers l’Est et il prit la route de la Mésopotamie. Darius III pendant ce temps reforma une nouvelle armée en intégrant cette fois-ci un grand nombre de contingents des satrapies orientales (Dont quelques éléphants de guerre). Il prit soin aussi de choisir un terrain favorable à son innombrable cavalerie et à ses chars à faux. Alexandre franchit fin Juillet de la même année l’Euphrate à Thapsaque (Ville de Syrie du Nord, sa localisation reste encore incertaine et est discutée par les historiens contemporains), sur un pont de bateaux sans rencontrer de résistance.
 
   Le Satrape Perse Mazaios (ou Mazaeus ou Mazeo ou Mazée ou Mazday, † 328), en charge de la région avec quelques milliers d’hommes, se replia rapidement à l’arrivée de son adversaire. Mazaios s’était également vu confier la tâche de bloquer les approvisionnements alimentaires aux Macédoniens et brûlé les champs. Les éclaireurs d’Alexandre repérèrent l’armée de Darius III plus au Nord, aussi le Roi de Macédoine au lieu de marcher sur Babylone comme initialement prévu, remonta vers le Nord, vers Nisibe (ou Nisibis ou Nusaybin ou Nisibia ou Nisibin, ville dans la province de Mardin, au Sud-est de la Turquie) et franchit le Tigre, sans subir aucune attaque de l’ennemi, le 20 Septembre 331 dans le haut-Djézireh (Irak actuel), contournant son adversaire par le Nord. Il reprit alors la direction du Sud avec le Tigre sur sa droite. Au bout de quatre jours de marche il apprit, grâce aux aveux quelques prisonniers fait par les soldats Macédoniens, que l’armée Perse, de presque un million d’hommes selon certaines sources, 200.000 ou 30.000 hommes, 200 chars et 15 éléphants de guerre, selon d’autres, venant de toutes les satrapies de l’Empire, l’attendait à Gaugamèles (Généralement sur le site à l’Est de la ville de Mossoul, probablement Tel Gomel).


 

Darius III à la bataille de Gaugamèles –
Relief en ivoire inspiré d’une peinture
de Charles Le Brun
– Museo Arqueológico Nacional – Madrid

Photo avant retouche : wikipedia.org

 
   Conscient de son infériorité numérique, son armée se composait de 40.000 hommes de troupe à pied et 7.000 cavaliers, Alexandre proposa un plan de bataille ambitieux à ses Généraux. Sa stratégie est encore enseignée aujourd’hui dans les écoles militaires. Il savait que l’issu de cet affrontement déciderait du sort des deux adversaires. Si Alexandre gagnait il deviendrait le maître incontesté de l’Asie, si Darius III l’emportait, les Grecs se retrouveraient de nouveau envahis et asservis.
 
   Alexandre choisit d’affronter les Perses de jour, contrairement à ce que lui préconisaient ses Généraux. Darius III s’attendait d’ailleurs à ce même assaut et avait fait veiller, debout, en ordre de bataille, son armée toute la nuit. L’affrontement intervient au petit matin du 01 Octobre 331. Les troupes Perses avaient un front qui s’étirait sur près de 4 km. et les Grecs, qui étaient au minimum quatre fois moins nombreux, leur firent face au centre.
 
   Alexandre mit en place une stratégie encore jamais utilisée sur un champ de bataille. Il fit mine de laisser son flanc gauche à la merci des Perses et, pendant qu’une partie de ceux-ci tombèrent dans le piège et l’attaquèrent à cet endroit, il emmena ses cavaliers à l’autre extrémité du champ de bataille. Darius III pensa alors qu’il devait contrer ce mouvement, craignant d’être attaqué sur son côté gauche et donna l’ordre à l’autre partie de son armée de se déplacer en même temps que le Macédonien.
 
   Alexandre attira ainsi les Perses pratiquement en dehors du champs de bataille qu’avait minutieusement préparé Darius III, ce qui eut pour effet d’ouvrir le centre Achéménide. Ce fut le moment qu’attendaient les Grecs. Alexandre donna l’ordre à ses cavaliers de faire demi-tour et de s’engouffrer dans la brèche, coupant le front Perse en deux. Beaucoup de soldats Perses prirent peur et s’enfuirent, Darius III se rendit à l’évidence, il allait connaître encore une fois la défaite et il prit lui aussi la fuite, laissant ses soldats à la merci des Grecs. Selon les sources de l’époque, les Grecs ne perdirent que 1.000 hommes dans la bataille alors que près de 50.000 soldats de l’armée Perse furent tués.
 

  Pour plus de détails sur la bataille voir l’article sur : La bataille de Gaugamèles

 


 

Alexandre, détail de la
mosaïque Romaine de Pompéi,
représentant la bataille d’Issos – Musée
National Archéologique de Naples

        La prise de Babylone et Suse
 
   Le succès à Gaugamèles ouvrit à Alexandre la route de Babylone, qui se rendit suite à des négociations, après trois semaines de bataille, fin Octobre 331. Nous avons aujourd’hui une connaissance précise de cette période grâce à la mise au jour d’une tablette Babylonienne qui retrace les faits depuis la fin de la bataille de Gaugamèles. On y apprend comment les autorités de la ville essayèrent de négocier avec Alexandre. Ce dernier en cas de rémission leur assurait le maintien des traditions religieuses et la non violation des sanctuaires.
 
   Il donnait également l’ordre de restaurer le sanctuaire de Mardouk qui tombait en ruine. Il leur garantissait le maintient de la plupart des dignitaires à leur poste, comme le Perse Mazaios (ou Mazeo ou Mazée ou Mazday), qui avait eu l’ordre de Darius III de défendre Babylone dont il fut nommé Satrape, poste auquel il fut confirmé par Alexandre. Avec ces concessions, sans grande importance pour Alexandre, il s’évita un long siège et rangeait de son côté une partie de l’aristocratie Achéménide.
 
   Le Roi y séjourna près de cinq semaine, tandis que Darius III en fuite, tentait de réunir une armée, mais les forces Perses étaient de plus en plus démoralisées avec la menace constante d’une attaque surprise du Macédonien, ce qui conduisit à de nombreuses désertions. Alexandre de son côté prit la direction de Suse, qu’il atteignit en vingt jours. La ville, sans mur défensif, se rendit à son tour en Janvier 330.
 
   Le Roi avait dépêché devant lui dans la cité le Général Philoxène afin que celui-ci s’empare du trésor important qui s’y trouvait environ 40.000 talents. Une partie importante de cet argent fut envoyé à Antipatros (ou Antipater) afin qu’il l’utilise dans sa lutte contre Sparte. Alexandre récupérera également diverses œuvres d’art volées par Xerxès I (486-465) en Grèce en 480, y compris le groupe statuaire célèbre de Tyrannicides, Harmodius et Aristogiton, qu’il fit retourner à Athènes. Le Roi distribua de nombreuses richesses de la ville à ses soldats en récompenses : Parménion par exemple récupéra la maison du Ministre Bagoas, qui avait porté Darius III sur le trône, dans laquelle il trouva beaucoup de riches vêtements.

 

                 La campagne en Perse et la prise de Persépolis


 

L’entrée d’Alexandre dans Babylone,
– Charles Le Brun (1664) – Musée du Louvre

 
   À la mi-Décembre Alexandre quitta Suse et poursuivit en direction de la Perse proprement dite. Il emprunta la route qui passait à travers le territoire des Ouxi (ou Uxii), au Sud-ouest de l’Iran actuel. Il rencontra une résistance de la part de cette tribu montagnarde mais qu’il soumit rapidement. Cette dernière s’engagea à payer un tribut en chevaux et bêtes de somme dont son armée avait grand besoin. Puis il fut arrêté par la résistance du Satrape Ariobarzane (ou Ario Barzan ou Aryo Barzan ou Ariobarzanês, 368-330) à la bataille des Portes Persiques (20 Janvier 330). Alexandre avait divisé ses hommes en deux parties, une moitié partit par la Route Royale et l’autre, sous son commandement, devait couper la montagne par la passe des Portes Persiques, qu’il atteignit en cinq jours, le passage dans les montagnes actuelles de Zagros.
 
   La lutte s’engagea contre un grand nombre d’ennemis, 40.000 hommes selon certaines sources, auxquels s’ajoutait 700 cavaliers Ariens. Pour éviter de courir à une défaite, Ariobarzane (ou Ariobarzanês) construisit un mur qui barrait la route en partie aux Macédoniens. Comme le précise Andrea Frediani, Alexandre tenta un premier assaut qui ne donna pas de résultats. Son armée engagée dans l’étroite passe fut même en difficulté, prise en embuscade par les Perses. Le Roi se retira alors à quelques kilomètres à l’Ouest avec de lourdes pertes. Puis il eut connaissance par des prisonniers Perses d’un autres passage qui contournait Ariobarzane (ou Ariobarzanês). Les troupes d’Alexandre attaquèrent alors sur deux fronts et Ariobarzane fut écrasé, toutefois il réussit quand même avec quelques hommes à fuir vers Persépolis, mais les portes de la ville ne s’ouvrirent pas pour lui, le forçant à retourner au combat et trouver la mort dans une ultime bataille.
 
   Continuant son avancée, Alexandre franchit l’Araxe sur un pont de bateaux et parvint au mois de Janvier 330 dans la ville la plus symbolique du pouvoir Perse, Persépolis, où, selon Robin Lane Fox il trouva environ 120.000 talents en métaux précieux. La ville fut livrée au pillage, puis en Mai 330, les palais de la terrasse furent incendiés. En fonction des auteurs, cet incendie est interprété comme volontaire, bien qu’il aille à l’encontre de la politique d’intégration aux coutumes locales qu’Alexandre pratiquait. D’après certains le Roi aurait ainsi voulu venger les destructions Perses à Athènes, en 480.
 
   Une autre interprétation affirme qu’Alexandre aurait provoqué l’incendie dans un état d’ivresse, poussé par une jeune courtisane Athénienne du nom de Thaïs, qui fut en 323 l’épouse de Ptolémée I. Il est possible qu’Alexandre ait simplement souhaité affirmer son pouvoir face à une population peu encline à se rallier à lui. Selon Plutarque (Philosophe, biographe et moraliste Grec, 46-v.125) Alexandre regrettera par la suite son geste qui fut très mal perçu par les Perses, mais accompli avec joie par les troupes Macédoniennes.

 

 Pour plus de détails voir l’article sur : La bataille des Portes Persiques

 


 

Alexandre – Copie Romaine
Glyptothek – Munich

          La mort de Darius III
 
   En Mai 330, Alexandre marcha vers Ecbatane. Selon Robin Lane Fox, sur le chemin, il reçut quelques renforts, pour atteindre un total de 50.000 hommes. Pendant ce temps, Darius III toujours en fuite, tentait de réunir une nouvelle armée royale dans les hautes satrapies de Parthie, mais il ne réussit pas à lever une force comparable à celle qui avait combattu à la bataille de Gaugamèles, en partie parce que la défaite avait porté atteinte à son autorité, et aussi parce que la politique libérale d’Alexandre, par exemple en Babylonie et en Perside (Région du Far), offrait une alternative acceptable à la domination Perse. Lorsqu’à Ecbatane, où il avait été rejoint par Satibarzane (ou Nabarzanes ou Nabarzane) et Bessos (ou Bessus ou Artaxerxès V, † été 329), le Satrape de Bactriane, avec des cavaliers originaires de Bactriane et un corps d’environ 2.000 mercenaires Grecs, Darius III apprit l’approche de l’armée d’Alexandre, il décida de se retirer en Bactriane où il pourrait mieux utiliser sa cavalerie et ses forces de mercenaires sur ces plaines d’Asie. Il mena son armée à travers les Portes de la mer Caspienne, la route principale à travers les montagnes, mais cela épuisa et ralentit considérablement ses troupes.
 
   Alexandre pénétra en Paratécène (L’actuelle région d’Ispahan) et soumit la population. À peine arrivé à Ecbatane il apprit que Darius III venait juste de s’enfuir trois jours plus tôt avec environ 9.000 hommes dont 3.000 cavaliers. À Ecbatane Alexandre renvoya ses cavaliers Thessaliens, il envoya Parménion vers l’Hyrcanie, Cléitos (ou Cleithos v.375-328) vers la Parthie, pendant que lui à la tête de troupes rapides poursuivait le Roi Perse dans les montagnes. En onze jours il parcourut la route d’Ecbatane à Rhagae où il fut obligé de faire une pause pendant cinq jours. Deux des officiers de Darius III, Satibarzane et Bessos (ou Bessus) lui proposèrent de regrouper l’armée sous le commandement de Bessos (ou Bessus) et que le pouvoir lui serait rendu lorsqu’Alexandre serait défait. Darius III évidemment n’accepta pas ce plan et ses complices, devenus soucieux après ses échecs successifs contre Alexandre, commencèrent à penser à le destituer.
 
   Darius III, entouré d’une poignée de fidèles, s’était enfoncé à l’Est du pays. Alexandre apprit par des déserteurs que le Roi avait été fait prisonnier par Bessos (ou Bessus), Barsaentès (ou Barsaentes) et Satibarzane et qu’il se dirigeait vers Hécatompyles, près de l’actuelle ville de Shahrouz. En apprenant cette nouvelle, le Macédonien confia ses troupes à Cratère (ou Kraterós) et avec une petite division rapide il marcha pendant une journée et demie à train forcé. Lorsqu’il atteignit le camp de Darius III, celui-ci venait de le quitter. Dans le même temps, un chef des mercenaires Grecs, encouragea le Roi Perse à accepter un garde du corps Grecs plutôt que de sa garde habituelle pour le protéger des trois Satrapes, mais le souverain n’accepta pas pour des raisons politiques. Ce fut une mauvaise décision, en Juillet 330 (on trouve aussi selon les sources Juin 330), Darius III, toujours en fuite et de plus en plus seul, fut poignardé par les trois rebelles et Bessos (ou Bessus) se proclama Roi sous le nom d’Artaxerxès V le même mois. Le soir même Alexandre imposa à ses hommes une nouvelle marche de nuit pour aboutir à un campement de nouveau abandonné. Finalement avec quelques cavaliers il rejoignit le convoi de Darius III où il trouva ce dernier mort.


 

Camée représentant Alexandre –
Cabinet des Médailles


   Une autre version raconte que Bessos (ou Bessus) et Satibarzane jetèrent Darius dans une charrette à bœufs, après avoir blessé le Roi avec leurs javelots alors qu’il ordonnait aux forces Perses de continuer et le laissèrent mourir. L’histoire nous dit que lorsqu’Alexandre trouva le corps de Darius III, il le couvrit avec son manteau et prit la chevalière au doigt du Roi défunt. Ensuite, il envoya le corps du souverain à Persépolis où il le fit enterrer dans la nécropole royale et lui donna des funérailles grandioses avec les honneurs du à son rang. Avec la mort de Darius III, l’Empire Achéménide s’effondra et devint possession Macédonienne.
 

        La conquête de l’Hyrcanie, l’Arie et la Bactriane
 
   Après la mort de Darius III, Alexandre n’eut qu’une obsession retrouver les trois Satrapes félons. Il reprit sa marche vers l’Est et soumit l’Hyrcanie et les populations montagnardes de la région entre l’Iran et le Turkménistan, les Tapouriens et les Mardes. Il remplaça une partie de ses troupes fatiguées, qu’il renvoya dans leur foyer, par l’incorporation à son armée des anciens mercenaires Grecs qui étaient au service de Darius III et il rassembla tous ses soldats à Zadracarta, la capitale de Gurgan. Dans la ville il apprit que deux des Satrapes s’étaient séparés de Bessos (ou Bessus), maintenant réfugié en Bactriane sous le nom d’Artaxerxès IV, tandis que Satibarzane était retourné en Arie et Barsaentès (ou Barsaentes) en Drangiane.
 
   Alexandre s’empara assez rapidement de l’Arie, en remontant la vallée de l’Atrek où il fonda une ville, Alexandrie d’Arie, l’actuelle Hérat. Satibarzane fut capturé près de Machhad et demanda à être épargné. Le Macédonien ne le tua pas, au contraire il le confirma à son poste en lui adjoignant un stratège Macédonien, Anaxippos (ou Anaxippo ou Anaxippus). À l’automne 330, alors qu’Alexandre se préparait à remonter vers la Bactriane, Satibarzane se révolta.
 
   Il assassina Anaxippos et massacra les troupes Macédoniennes laissées en Arie avant de s’enfuir. Alexandre se dirigea vers la Drangiane qu’il prit et où le rebelle Barsaentès fut capturé après avoir été trahit par une population Indienne du Pendjab et mis à mort. En Octobre/Novembre 330 Satibarzane monta de nouveau une rébellion en Arie. Il fut tué dans un affrontement avec le corps expéditionnaire lancé contre lui par Alexandre. C’est à l’automne de l’année 330 que se déroula l’assassinat de proches d’Alexandre sur ordre du Roi. Alors que l’armée séjournait dans la capitale de la Drangiane, Phrada-Prophtasia, au Sud de Hérat, Philotas le fils de Parménion et commandant de la cavalerie fut emprisonné et jugé par l’assemblée des Macédoniens pour complot. Quant à Parménion, Alexandre ignorant s’il se trouvait impliqué ou non dans la conjuration préféra dans le doute le mettre à mort.

 
        La conquête de l’Asie centrale
 
   L’armée Macédonienne passa vers la fin de 330 en Arachosie. Alexandre fonda une nouvelle Alexandrie, qui correspond à la ville actuelle de Kandahar et nomma Memnon comme Satrape de la région, puis il remonta vers la Bactriane à la poursuite de Bessos (ou Bessus). Après avoir langui pendant quelques mois, au printemps 329 (au plus tard en Mai) son armée traversa les monts Paraponisadès (ou  Hindū-Kūsh ou Hindou Kouch, en Persan : هندوکش, en Hindi : हिन्दु कुश) une chaîne de hautes montagnes en Afghanistan et au Pakistan actuel, dont Aristote (Philosophe Grec, 384-322) était convaincu qu’ils étaient l’extrémité orientale du monde.
 
   En Bactriane, Bessos (ou Bessus) en fuite, pratiquait la politique de la terre brulée. Il ravageait les vallées entre les Paraponisadès et l’Oxus afin de limiter les possibilités de ravitaillement de ses poursuivants. Les soldats Macédoniens souffrirent de la faim, la nourriture leur étant vendue à des prix exorbitants et ils ne trouvèrent plus de fourrage pour les animaux, beaucoup d’entre eux furent tués pour se nourrir. Si Bessos (ou Bessus) avait continué avec sa technique de brûler les champs, ou si, à ce moment de faiblesse il avait attaqué, il aurait eut une bonne chance de victoire, mais il changea de stratégie en brûlant seulement les bateaux. Alexandre s’empara d’Aornos qui devint à son tour une Alexandrie, puis de Bactres.
 
   L’armée Macédonienne voulut ensuite passer l’Oxus. Restait de savoir comment traverser cette rivière profonde, où il n’était pas facile de construire un pont. Il fut décidé de remplir des peaux de tentes de paille sèche et de les coudre ensemble, construisant ainsi des radeaux flottant. Toute l’armée fut capable de traverser la rivière en cinq jours et passa en Sogdiane. Les nobles Spatamenès (ou ou Spitaménès ou Spitamaneh ou Aspntman, 370-328) et Oxyartès (ou Oxyarte ou Oxyartes) décidèrent alors de livrer Bessos (ou Bessus) et le firent savoir à Alexandre. Début 329, Ptolémée I fut chargé de cette capture. Bessos (ou Bessus) fut emmené nu à Bactres où on lui coupa le nez et les oreilles, puis il fut envoyé à Ecbatane et exécuté. Pendant près de deux ans Alexandre lutta en Sogdiane et en Bactriane contre des Satrapes révoltés et contre les peuples Saces et Massagètes contre lesquels Cratère (ou Kraterós) s’illustra en prenant plusieurs forteresses. Spatamenès (ou Spitaménès), le Satrape ayant livré Bessos (ou Bessus), se révolta et pratiqua une guérilla difficile pour Alexandre à endiguer. Il massacra plusieurs garnisons Macédonienne et infligea un cuisant échec militaire à des officiers d’Alexandre sur le fleuve Polytimetos (ou Zeravchan dans l’actuel Ouzbékistan) où tous les soldats du Roi furent tués.
 
   Alexandre, prit connaissance de l’incident, en trois jours avec 7.000 hommes il essaya d’atteindre l’ennemi sans succès en subissant de lourdes pertes, maintenant le nombre de soldats tombés étaient d’environ 25.000. Selon Quinte-Curce, la réaction d’Alexandre après cette défaite fut extrêmement significative du profond désarroi de l’armée puisque le Roi interdit, sous peine de mort, aux rescapés de ce désastre de divulguer la réalité. Après avoir hiverné de fin 329 à début 328 à Bactres, Alexandre repartit pour la Sogdiane qui s’agita lorsque Spatamenès réapparut en Bactriane et surprit dans une embuscade la garnison de la ville de Zariaspa. Alexandre laissa quelques soldats à Cratère (ou Kraterós) et les raids de Spatamenès continuèrent jusqu’à ce que celui-ci subissent une première défaite sur la rivière Céno.
 
   Puis il succomba finalement, trahi par ses alliés Massagètes qui au cours de l’hiver 328/327, alors qu’Alexandre était à Nautaca au Sud-est de l’actuelle Boukhara, envoyèrent sa tête au Roi de Macédoine. Le printemps 327 fut occupé à détruire les derniers îlots de résistance, mission qui fut confiée à Cratère (ou Kraterós), et à réorganiser l’Empire dans cette région. À la place d’Artabaze, rallié depuis longtemps à Alexandre, mais qui très âgé demandait à être relevé de son commandement, Alexandre nomma un Macédonien. En 327, le Roi épousa Roxane, la fille du "Roi" de Sogdiane, Oxyartès (ou Oxyarte ou Oxyartes), sans doute le Satrape de la province sous l’Empire des Achéménides, afin de renforcer son pouvoir dans la région.

 


 

Alexandre et Pôros à la bataille de l’Hydaspe –
Charles Le Brun – 1673 – Musée du Louvre

            La conquête de l’Inde
 
   Alexandre, après avoir soumis la région de la Sogdiane, arriva aux frontières de l’actuel Turkestan Chinois, où il fonda une autre Alexandrie sur le fleuve Iaxarte (ou Syr-Daria) qu’il appela Eskhaté (L’actuelle Khodjent), cette ville qui marque le point le plus au Nord de son périple. Puis, il se dirigea vers l’Inde. Une grande partie du Nord-ouest de l’Inde avait été conquise par les Perses au temps de Darius I (522-486), qui avait exploré l’ensemble de la vallée de l’Indus, mais depuis cette période, la région était divisée en plusieurs royaumes qui s’affrontaient.
 
   On ne connait pas exactement la raison qui poussa Alexandre dans ces régions inconnues des Grecs. Certains auteurs avancent qu’il fut influencé, par le Roi Omphis (ou Taxila nom donné par les Grecs ou Taksxila ou en Indien : Ambhi ou Ambhik) de Takshashîlâ (Aujourd’hui Taxila, en Sanskrit : तक्षशिला) dans la vallée septentrionale de l’Indus près de la moderne Attock, d’intervenir contre son ennemi Pôros (ou Porus ou Purushotthama ou Pûru ou Por) qui régnait sur le royaume de Paurava à l’Est de l’Hydaspe (ou Hydaspes, aujourd’hui Jhelum ou Jhelam) et qui menaçait le Pendjab. Alexandre fut aussi conseillé par un Prince Indien, Sisicottos, qui après avoir suivi Bessos (ou Bessus) s’était rallié au Macédonien. Mi 327, après avoir préparé une nouvelle armée de 60.000 soldats, troupes en grande partie d’Asie, seuls les officiers et les commandants étaient Grecs ou Macédoniens, Alexandre passa les monts Paraponisadès (ou  Hindū-Kūsh ou Hindou Kouch, en Persan: هندوکش, en Hindi : हिन्दु कुश) une chaîne de hautes montagnes en Afghanistan et au Pakistan actuel et marcha sur Alexandrie du Caucase (Actuelle Bagram près de Kaboul), où il fut accueilli par le Roi Omphis, qui lui offrit quelques éléphants de guerre.


 

Buste d’Alexandre –
Musée de Berlin


   À l’été 327, il chargea Héphestion (ou Héphaestion) et Perdiccas de soumettre les peuples vivant sur la rive Sud du Cophen, la rivière qui descend de la vallée de l’actuelle Kaboul vers l’Indus, tandis que lui s’occupait de la rive septentrionale. Pour ces deux Généraux il n’y eut guère de problème et ils atteignirent l’Indus bien avant lui. Aurel Stein nous dit que pour Alexandre par contre la tâche fut plus rude. Il fut confronté aux Assacènes (ou Açvakas) qui opposèrent une forte résistance et il eut de grandes difficultés à prendre leur capitale, Aornos (Identifiée à Pir Sar, au Pakistan). Alexandre fut blessé lors de la bataille, frappé d’une flèche qui perça son armure et avec elle la plèvre et le poumon, mais il échappa à la mort. Finalement il atteignit l’Indus, où Héphestion (ou Héphaestion) et Perdiccas avaient construit un pont, qu’ils franchirent au printemps 326. L’armée fit une halte à fit une halte à Takshashîlâ (ou Taxila), mais repris rapidement la route pour aller combattre Pôros (ou Pûru ou Por) qui voulait interdire aux Macédoniens, avec une importante armée, l’accès à l’Hydaspe (ou Hydaspes).

 

 Pour plus de détails voir l’article sur : La bataille de l’Hydaspe

 
   Dans cette bataille Alexandre allait encore faire preuve d’une grande habilité à la tactique. Il laissa Cratère (ou Kraterós) avec le gros des troupes et il traversa avec sa cavalerie et ses hypaspistes la rivière dans une région boisée en amont afin de prendre Pôros  (ou Pûru ou Por) à revers. Cette manœuvre fut payante, le Macédonien emporta la victoire mais aux prix de rudes et sanglants combats. Le cheval du Roi, Bucéphale trouva la mort lors de la confrontation. En son honneur, Alexandre fonda sur son tombeau la ville d’Alexandrie Bucéphalie (ou Boukêphalia, sur la rivière Jhelum à l’endroit de la mort de Bucéphale). Comme à son habitude, le Roi laissa la vie sauve et son trône à Pôros, conquis par la noblesse de celui-ci, avec un territoire plus vaste que celui qu’il avait à l’origine.
 
   Une révolte sur ses arrières des Assacènes l’obligea à envoyer des troupes dirigées par Philippe et Tyriaspès tandis que lui parcourut le Pendjab et y soumit divers peuples. Alexandre projetait de s’avancer plus à l’Est et pensait franchir l’Hyphase (Actuelle rivière Bias au Pendjab) pour atteindre la vallée du Gange et l’Océan extérieur. Mais à l’automne 326, sur les rives du fleuve, l’armée épuisée parvenue là en pleine mousson, se mutina. Le Roi ne parvint pas à convaincre ses soldats d’aller plus loin. Après s’être enfermé trois jours sous sa tente, il fut obligé de se plier à leur volonté et donna l’ordre de revenir sur leur pas et reprendre le chemin de Babylone. Il fit ériger 12 autels monumentaux, pour chacun des 12 principaux Dieux de l’Olympe, marquants le point extrême de sa progression à l’Est, avec l’inscription : "Ici s’est arrêté Alexandre".
 


 

Alexandre – Buste du XVIIe siècle –
Musée National du château
de Versailles

                     Le retour vers Babylone
 
   Alexandre fit donc demi-tour mais avant de rentrer il décida de soumettre toute la vallée de l’Indus. Il fit construire une flotte, à l’automne 326 et il embarqua avec une partie de son armée, pour descendre l’Hydaspe (ou Hydaspes, aujourd’hui Jhelum ou Jhelam), puis l’Acésine afin de rejoindre l’Indus. La flotte fut dirigée par Néarque avec des équipages essentiellement Phéniciens et Grecs suite à des renforts que le Roi venaient de recevoir. Alexandre embarqua avec les archers, les hypaspistes et les cavaliers de sa garde, pendant que Cratère (ou Kraterós) longea la rive droite et Héphestion (ou Héphaestion), avec l’essentiel de l’armée, descendit le long de la rive gauche. Certains peuples rencontrés se soumirent rapidement, mais d’autres comme les Oxydraques et les Malliens refusèrent. Ces derniers furent soumis en Novembre 326.
 
   Alexandre finit par rejoindre l’embouchure de l’Indus après une violente campagne. Au sud de la ville de Pattala, il fit construire un port, des arsenaux et des citernes, preuve qu’il s’agissait pour lui d’un territoire destiné à être incorporé à son Empire. En Juillet 325, le Roi, pour son retour vers Babylone, divisa son armée en trois corps. Néarque avec une flotte d’une centaine de navires, 2.000 marins et 12.000 soldats, fut chargé de rouvrir la route maritime entre l’Indus et l’embouchure du Tigre et de l’Euphrate. Cratère (ou Kraterós) quant à lui quitta la vallée de l’Indus avec la moitié de la phalange, les éléphants et les vétérans désirant retourner en Macédoine. Il remonta par l’Arachosie et la Drangiane et devait retrouver Alexandre en Carmanie (Région qui correspond au Sud de l’Iran vers le détroit d’Ormuz).
 
   Alexandre choisit l’itinéraire le plus difficile en longeant la côte de la Gédrosie (Actuel Balouchistan Pakistanais). Depuis Pattala sur l’Indus, il gagna avec 25.000 hommes l’actuelle région de Karachi où le peuple des Arabites capitula sans combattre. Puis Alexandre atteignit la vallée du Purali où il soumit les Orites. À ce moment une partie de son armée commandée par Léonnatos suivit l’itinéraire des caravanes, plus au Nord. Alexandre avec 12.000 hommes, dont ses troupes d’élite et un convoi de femmes et d’enfants, traversa la Gédrosie par le désert du Makran qui longe le littoral. Or au moment où il entrait dans le désert, les Gédrosiens et les Orites se révoltèrent ce qui le priva des vivres promises. Le désert de Makran est une région particulièrement aride et difficile. Le convoi mit deux mois pour accomplir 700 km entre la vallée du Purali et Pura. Alexandre rallia la ville en Décembre 325 mais plus de 50.000 personnes moururent pendant le trajet. Dans le même temps son Général Néarque, à la tête de la flotte, suivit la côte, remonta le golf Persique et retrouva Alexandre à Harmozia (En face du détroit d’Ormuz).
 

        La fin de son règne

 

 
   Au début de l’an 324, Alexandre se rendit à Pasargades avec une partie de ses troupes tandis qu’Héphestion (ou Héphaestion) poursuivit le voyage avec le gros de l’armée le long des côtes Perse. Alexandre y fit restaurer le tombeau de Cyrus II (559-529), qui avait été pillé en son absence et il fit punir les coupables. Puis il prit le chemin de Suse où il apprit les mauvaises gestions et la corruption mises en œuvre par des Satrapes comme Baryaxès qui s’était proclamé grand Roi, ou Orxinès en Perse dont la fidélité était loin d’être évidente. Le Roi réagit immédiatement contre les coupables en les remplaçant par un grand nombre de Gouverneurs Macédoniens.
 


 

Les mariages de Stateira II avec Alexandre et de
Drypteis avec Héphestion à Suse en 324 –
Gravure du XIXe siècle

   En Février 324, afin de poursuivre son projet d’union entre les Grecs et les Perses, le Roi organisa les "Noces de Suse" aux cours desquelles 10.000 soldats, 80 Généraux et lui-même, prirent une épouse d’origine Perse. Il se maria à Stateira II, une fille de Darius III, tandis que l’autre fille du Roi de Perse, Drypteis (ou Drypetis), fut mariée à Héphestion (ou Héphaestion). Les mariages se firent à la mode Perse, ce qui provoqua la grogne des Macédoniens qui commençaient à penser qu’Alexandre s’éloignait des coutumes Grecques. Le mécontentement fut attisé lorsque le Roi décida d’intégrer 30.000 jeunes Perses, soigneusement choisis et formés à l’armée Macédonienne.
 
   Pour calmer la grogne Alexandre paya les dettes de ses soldats dont 10.000 furent démobilisés et renvoyés en Macédoine avec Cratère (ou Kraterós) et Polyperchon et il offrit en un geste symbolique des couronnes d’or à ses Généraux. Ces gestes furent insuffisants et une révolte des vétérans éclata à Opis, au Nord de Babylone. Le Roi réagit brutalement et fit exécuter 13 des émeutiers. Puis par un discours habile il réussit à reprendre le contrôle de la situation. Cette résistance de l’armée à la politique de fusion avec les troupes Asiatiques constitue le plus sévère échec du Roi. À l’été 324 d’Opis par la vallée du Zagros, Alexandre se rendit à Ecbatane.
 
   C’est là, au cours de l’hiver 324, que mourut Héphestion (ou Héphaestion), probablement de maladie. La douleur du Roi fut assimilée par les historiens antiques à celle d’Achille sur le corps de Patrocle. Alexandre rendit à son compagnon des honneurs quasi royaux, pour son ami il resta en deuil de six mois et conçu également un magnifique monument funéraire qui ne fut jamais fini. Au printemps 323 Alexandre reprit le dessus et mena une expédition dans le Lorestan actuel, au Sud-ouest de l’Iran et contre les Ouxiens, des montagnards Kassites de la chaîne du Zagros que les Perses n’avaient jamais totalement soumis, et il envoya une expédition pour explorer la côte de la mer Caspienne et les côtes de l’Arabie commandée par Héraclide.


 

Tête d’Alexandre –
Musée du Louvre

 
   Peu après, le Roi rentra à Babylone. En chemin il reçut des ambassadeurs venus de Grèce. Les Athéniens en particulier protestaient contre des décrets d’Alexandre. Il reçut également ceux de Libye, de Cyrénaïque et des Celtes. En Avril 323 le Roi entreprit un vaste programme de travaux dans les canaux de l’Euphrate destinés à réguler les inondations, et les préparatifs de l’invasion de l’Arabie avec la construction d’une flotte avec laquelle il avait l’intention d’attaquer les domaines de Carthage, mais le 30 Mai il contracta la malaria. Il partit en quelques jours, pour mourir le soir du 13 Juin 323 (on trouve aussi le 10 ou le 11), à l’âge de 33 ans. Sa mort est toujours un mystère, pour certains il fut empoisonné par ses Généraux, pour d’autres il décéda d’une rechute de la malaria ou selon des dernières spéculations, d’une cirrhose du foie causée par l’abus du vin.
 
   Très probablement la cause réelle de la mort, comme on peut le déduire des symptômes décrits, serait une pancréatite aiguë, une conséquence des libations excessives faites ce jour-là. Le corps d’Alexandre fut plus tard transféré de Babylone pour rejoindre Vergina, la nécropole Macédonienne, mais il sera finalement inhumé à Alexandrie, car sur la route le corps fut dérobé, sur l’ordre de Ptolémée I Sôter et envoyé dans la ville. Ptolémée prétendit qu’Alexandre avait exprimé le désir d’être enterré dans le temple d’Amon à Siwa. Toutefois, le lieu où repose la dépouille du Roi est toujours un mystère. En dix ans Alexandre fonda un Empire qui s’étendit de l’Indus à la Grèce. Celui-ci fut alors partagé entre ses Généraux, les Diadoques, qui ne tardèrent pas à entrer en guerre les uns contre les autres. Sa mère Olympias en 316, son fils Alexandre IV et sa femme Roxane en 310, moururent assassinés sur l’ordre de Cassandre (301-296) qui avait pris le pouvoir en Macédoine.
 

L’Empire d’Alexandre le Grand
 

 
Cliquez sur un nom de ville

 

Ses constructions

 
   Selon Plutarque (Philosophe, biographe et moraliste Grec, 46-v.125) et Appien (Historien Grec, 90-v.160), Alexandre le Grand aurait fondé soixante-dix villes au nom d’Alexandrie, mais ils comptent aussi les garnisons, seules 13 d’entre elles sont aujourd’hui identifiées, même si sept seulement lui sont attribuées à son initiative personnelle.

  • Alexandrie d’Égypte : Actuelle Alexandrie, la plus connue de ses fondations
  • Alexandrie d’Arachosie : Actuelle Kandahar en Afghanistan
  • Alexandrie d’Arie : Actuelle Hérat
  • Alexandrie de Margiane : Sans doute à l’emplacement de l’actuelle Mary au Turkménistan
  • Alexandrie Eskhaté : Actuelle Khodjent au Tadjikistan, sur le fleuve Iaxarte (ou Syr-Daria)
  • Alexandrie Prophtasia : Actuelle Farah en Afghanistan
  • Alexandrie Areion : Actuelle Hérat (Artacoana) en Afghanistan
  • Alexandrie Sogdiane
  • Alexandrie Susiane : Actuelle Harax en Iran
  • Alexandrie de Carmanie
  • Alexandrie du Caucase : Actuelle Begram en Afghanistan
  • Alexandrie Nicée du Pendjab : Qui n’a pas encore été découverte
  • Alexandrette : Actuelle Iskenderun dans la province du Hatay en Turquie
  • Alexandrie Bucéphalie (ou Boukêphalia) : Peut-être sur le site de Bhora (ou Bhera) au Pakistan

 

Sa famille

 
   Alexandre eut trois épouses :
  
Roxane (ou Rôxánê ou Rhôxane ou Roxana ou Roksana ou Raoxshna ou Rokhsana ou Roxandra ou Roshanāk ou Roshaniâ, en Grec : Ρωξάνη , en Persan : رخسانه , Beauté lumineuse ou L’aube) qu’il épousa en 327. Elle fut la fille du "Roi" de Sogdiane, Oxyartès (ou Oxyarte ou Oxyartes), sans doute le Satrape de la province sous l’Empire des Achéménides. Elle lui donna un ou deux fils, selon les spécialistes :

Un premier, dont on ignore le nom, lors de la campagne en Inde, en 326, qui ne vécut pas.
Alexandre IV Aigos (En Grec : ‘Aλέξανδρος Aιγός), fils posthume, qui naquit en Août 323. En 310/309, Cassandre commanda à Glaucias d’assassiner secrètement l’enfant ainsi que sa mère.

 
Stateira II qui fut la fille du Roi des Perses Darius III. Elle devint en Février 324 sa deuxième épouse. Juste après la mort d’Alexandre, elle et sa sœur ainsi que leurs familles furent assassinées sur l’ordre de la première épouse d’Alexandre, Roxane, qui cherchait à veiller à ce que son fils fut le seul prétendant au trône. Stateira II fut étranglée et jetée dans un puits. Elle donna un fils à Alexandre :

Héraclès Prince de Macédoine.

 
• Soubhouti, qui fut une fille du Roi des Paropamisades (ou Paropamisadae ou Paropamisus, région de la Bactriane). Elle lui donna un fils :

Sophytes.
 

Bibliographie

 
   Pour d’autres détails sur le Roi voir les ouvrages suivants, il existe bien sûr des centaines d’autres ouvrages sur ce souverain :
 
Simon Adams :
Alexander the Great, QED, London, 2005.
Alexander : The boy soldier who conquered the world, National Geographic Society, Washington, 2005.
Manolis Andronikos :
Les musées Grecs, Ekdotike Athenon, Athènes, 1979.
Vergina, the Royal tombs, Athènes, 1984.
Janick Auberger :
Historiens d’Alexandre, Collection : Fragments, Les Belles Lettres, Paris, 2001.
Jean-Claude Aubert :
Alexandre le Grand, le roi malade, Persée, Cogolin, 2011 – Éditions Persée, Aix-en-Provence, 2011.
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Pierre Briant :
Alexandre le Grand, Collection : Que sais-je ?, PUF, Paris, 1974 – 2002 – 2005.
Alexandre le Grand : De la Grèce à l’Inde, Collection : Découverte, Gallimard, Paris, 1987 – 2005.
De la Grèce à l’Orient, Alexandre le Grand, collection : Découvertes, Gallimard, Paris, 1988.
Histoire de l’Empire Perse : De Cyrus à Alexandre, Editions Fayard, Paris, 1996 – En Anglais, From Cyrus to Alexander : A history of the Persian empire, Eisenbraun, Winona Lake, 2002.
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Alexander the Great : World conqueror, Compass Point Books, Minneapolis, 2007.
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Alexander the Great : Journey to the end of the earth, Harper Collins Publishers, New York, 2007.
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Alexandre le Grand, Hachette littératures, Paris, 1999.
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Alexandre le Grand, Duculot, Paris, 1980.
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Alexander the Great, Cambridge University Press, Cambridge, New York, 2009.
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Alexandre le Grand, Pygmalion, Paris, 2007.
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Alexander the Great, Grove, New York, 2005.
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Alexander der Große : Leben und legende, C.H. Beck, München, 2009.
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Alexandre Le Grand : l’homme-dieu, Georges Naef, Genève, 2001.
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Au temps d’Alexandre le Grand, Éditions Plon, Paris, 1999.
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Alexandre le Grand, Éditions Complexe, Bruxelles, 1991.
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Who’s who in the age of Alexander the Great : prosopography of Alexander’s empire, Wiley-Blackwell, Chichester, 2009.
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La fin de l’empire d’Alexandre le Grand, Éditions Larousse, Paris, 2010.
Dominique Joly et Antoine Ronzon :
La fabuleuse Histoire d’Alexandre le Grand, Collection : La fabuleuse histoire, Tourbillon, Paris, 2005.
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Alexandre le grand : le roi qui voulait être dieu, L’école de loisirs, Paris, 2006.
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Der brief Alexanders des grossen an Dareios nach der schlacht bei Issos, Mainz, 1957.
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Alexander the Great : Ancient king & conqueror, ABDO Pub. Co., Edina, 2009.
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Alexandre le Grand : Sa véritable histoire, Pré aux clercs, Paris, 2004.
Claude Mossé :
Alexandre : La destinée d’un mythe, Payot, Paris, 2001 – Laterza éditeur, deuxième édition, 2008.
Claude Mossé et Annette Flobert :
Histoire d’Alexandre, Gallimard, Paris, 2007.
Jean-Claude Perrier :
Alexandre le Grand, Collections : Hermann Histoire, Éditions Hermann, Paris, 2008.
Charles Personnaz :
Alexandre le Grand ou la Grèce aux confins du monde, Giovanangeli, Paris, 2006.
Roger Peyrefitte :
Alexandre le Grand, Albain Michel, Paris, 1981.
Claude Pommereau et Thomas Schlesser :
Alexandre le Grand : Les mystères d’une incroyable épopée, TTM Editions, Issy-les-Moulineaux, 2011.
John Prevas :
Envy of the Gods : Alexander the Great’s Ill-fated journey across Asia, Da Capo Press, Cambridge, 2004 – Perseus Running, London, 2004.
Robert Rollinger :
“Panik” im heer – Dareios III., Die schlacht von Gaugamela und die mondfinsternis vom 20. September 331 v. Chr, pp.101-115, Iranica Antiqua 47, Septembre Janvier 2012.
Joël Schmidt :
Alexandre le grand, Gallimard, Paris, 2009.
Aurel Stein :
Alexander’s track to the Indus : Personal narrative of explorations on the North-West frontier of India, Macmillan & Co., Londres, 1929 – New York, Benjamin Blom, 1972.
François Suard
Alexandre le Grand, Larousse, Paris, 2001.
Ulrich Wilcken :
– Alexander der Grosse, Quelle & Meyer, Leipzig, 1931 – En Anglais, Alexander the Great, Chatto & Windus, 1932 – En Français, Alexandre le Grand, Imprimerie Darantière, Dijon et Payot, Paris, Juillet 1933.

 

Filmographie

Alexandre Le Grand : Le Macédonien, Réalisation : Bernard George, Robert Baccherini, Polyxeni Adam-Veleni, Sophie Descamps-Lequime, Maria Lilimpaki-Akamati, Pascal Torres et Athanasía Kyriakoú,  DVD vidéo, Éditeur : Arte France Développement, Strasbourg, 2011.
L’Antiquité : Aux sources de notre civilisation, Réalisation : Laura Verklan et Jim Lindsay, réalisateur,  DVD vidéo, Éditeur : DPM [ed.], Issy les Moulineaux, Janvier 2009.
Alexander the Great and the battle of Issus, Réalisation : Phil Grabsky,Seventh Art Productions, Channel Four (Great Britain), Ambrose Video Publishing et Direct Cinema Ltd.,  DVD vidéo, Éditeur : Direct Cinema Ltd., Santa Monica, 2008.
Battles B.C. : Alexander lord of war, Réalisation : Arts and Entertainment Network, New Video Group et History (Television network),  DVD vidéo, Éditeur : A & E Television Networks, New York, 2008.
Alexandre le Grand : L’histoire du plus grand conquérant de l’antiquité,  DVD vidéo, Éditeur : TF1 Vidéo, Paris, 2005.
– Alexandre le Grand, Réalisation : Serge Tignères, Nassera Zaïd et Pierre Briant,   VHS, Éditeur : CNRS Diffusion, Meudon, 2004.
Alexandre Le Grand , Réalisation : Robert Rossen,  DVD vidéo, Éditeur : MGM Home Entertainment, cop., Paris, 2003.
Alexandre le Grand, Réalisation : Laurent de Brunhoff, Jean de Brunhoff et Milan Kymlicka,   VHS, Éditeur : Guilde Editions Atlas [éd.], Evreux, 1999.
Alexandre Le Grand, Réalisation : Nicolas Valcour, Phil Comeau, Ann Arson, Georgann Kane, Isabelle Marchand,   VHS, Production : Productions Quai 32 inc., Archeological Institute of America, Learning Channel (Firme), TVOntario, TV5, Éditeur : Productions Quai 32 Inc., Montréal, 1996.
Le Tombeau d’Alexandre, Réalisation : Chris Marker,   VHS, Éditeur : la SEPT/Vidéo, Paris, 1993.

 

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